A la fin des années 90, Maserati sort du brouillard. Après la crise des années 80 et des modèles cubiques pas toujours inspirés, le salut du Trident est passé par De Tomaso, avant que Maserati ne finisse sous le contrôle de l’éternelle rivale de Modène, Ferrari. La 3200 GT occupe une place spéciale dans la lignée des bolides du Trident : premier modèle lancé sous l’ère Ferrari, elle n’en reste pas moins une vraie Maserati, dont la conception fut supervisée par le cheval cabré mais dans le respect de la philosophie maison. On était encore loin des Ghibli au mazout.
Belle à se damner
Il semble incroyable de penser que la 3200 GT a vingt ans, tant sa ligne reste indémodable et intemporelle. Mélange idéal de sportivité, de « sensualité » et d’élégance, sans aucune fioriture, la 3200 GT signée Giugiaro a marqué les esprits avec ses fameux feux arrière à LED en forme de boomerang, qui ont fait fantasmer plusieurs générations de puristes. Les Etats-Unis viendront refroidir cette ardeur en rejetant l’homologation des feux, contraignant Maserati à sortir rapidement une version avec des phares plus conventionnels.
La 3200 GT embarquait en son sein le fameux V8 Biturbo Maserati, dérivé de la Shamal et de la Quattroporte, gage d’authenticité maison. Accusant quelques dizaines de chevaux en moins que la cousine 360 Modena sortie peu après – primauté du cheval cabré oblige – la 3200 GT propose malgré tout 370 chevaux et surtout un couple monumental « de camion » de 491 nM, qui lui permettait d’abattre le 0 à 100 en 5’’2 et de pointer à 285 Km/h en v-max. Les deux petits compresseurs soufflant à 2 bars offrent un temps de réponse restreint à 2500 tours/min, garantissant des reprises canon en mode « catapulte ». La boîte robotisée arrive en 2001, mais la belle ne profite pas de la F1 Cambiocorsa Ferrari et la fiabilité fut discutable. Pourvu du strict minimum en électronique et aides à la conduite (ESP connais pas), la 3200 GT se révéla physique à conduire, piégeuse pour les plus téméraires, mais tellement envoûtante grâce à la mélodie rageuse de son moteur.
Photos : wikimedia commons
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39 Commentaires sur "20 ans déjà : Maserati 3200 GT, la sublime"
Merci de ces précisions. En effet la 3200 GT est bien la descendante directe des Biturbo, la dernière vraie Maserati.
C’etait surtout une « boite à emmerde »……..
La fabrication etait desolante, et les pannes à repetition …..une electricité debile avec des court-circuit, à foison , des fuites d’huile….enfin toute la panoplie des italiennes (Ferrari en tete….),
Et qui ont ouvert grand la porte aux concessions Porsche oû les clients y trouvaient la tranquilité d’usage des allemandes !
Alors oui elle etait belle…..mais pour rester au garage !!!
Tout à fait d’accord j’en ai eu une égalemet. Une vrai régal et 70000 km de bonheur. Cher en entretien mais une belle mécanique. La 4200 était moins passionnelle avec son moteur atmosphérique
Le Bougre, 100% !
Je rêvais d’une Shamal, mais sa réputation m’a poussé dans une 928 😀
Assez d’accord avec le bougre, dommage que l’article soit incomplet sur la fiabilité assez pénible de ce modèle (électronique, embrayage pourri et sous dimensionné, finition light etc).
Surtout quand on fait un article 20 ans après ça aurait intéressant d’apporter des éléments complémentaires en bénéficiant du recul….
Et elle était belle certes, mais se révélait bien plus GT au final volant en mains que sportives.
wheeler dealer en a acheté une , la voiture avec le record de problèmes qu’ils ont acheté. Pour résumer, tout déconnait. Il n’empêche qu’elle est désirable
wheeler dealer n’est pas la bible non plus.Il ne faut pas gober ce qu’ils racontent à la lettre; c’est de l’émission. l’émission est sympa toutefois .elle donne le sourire et les gars remplissent le contrat.
En meme temps GT, c’est écrit dessus.
C’est juste miké 🙂
C’est bien pour ça que c’est une vraie Maserati , parce qu’elle brillait par sa non fiabilité , pas étonnant que ça fait bien 10 ans que ça se brade pour 20 000€ 😬
« parce qu’elle brillait par sa non fiabilité »
Oui un peu comme les allemandes de son époque (ainsi que celles d’aujourd’hui d’ailleurs). Au moins, à l’époque, on ne nous martèlait pas à longueur de journées sur une « italien qualität ».
Les Allemandes de son époque ? Tu parles de la M5 E39 qui sortait 30 cv de plus d’un moteur maison ( moteur qu’il n’est pas rare de voir autour des 300 000 km voir plus ) qui était capable de transporter confortablement toute la famille sur une session piste et qui repartait tranquillement par la route sans pépins électronique , les gosses matant la TV sur l’écran de la console centrale ? Tu parles des Allemandes de cette époque ? 😬
Et comme d’habitude, tu prends les choses comme ça t’arrange. Tu veux qu’on parle de la fiabilité de l’électronique des allemandes de l’époque? De Mercedes qui tombaient en panne toutes seules?
Faut-il te rappeler à quel point elle était catastrophique que même les naissantes Lexus les battaient?
Je te donne juste un petit scoop : l’automobile existait bien avant les années 2000. Regardes-y.
Les voitures allemandes ne sont pas plus fiables que les autres. Ne pas confondre fiabilité et plastic-moussey.
AUTO fantastiques par sa ligne et son punch côté moteur coût de l’entretien onéreux plaisir de conduite exceptionnelle pour ce petit bijoux de technologie sous côté pour l’instant a ne pas hésité d’acheter.
à acheter si tu es garagiste ou pote avec un garagiste
« Les deux petits compresseurs soufflant à 2 bars offrent un temps »
Ca m’avait échappé en effet Peter Wheeler. Vous vous relisez au LBA ou toujours pas ??? Pour un site spécialisé, ça devient inquiétant parfois…
Du même niveau que « les porsches GT3 plus radicales que les GT2″…
J’ai manqué ça miké 🙂 Y a un peu de relâchement le LBA ?
Du classique antoine dufeu
Antoine Dufeu brille par son manque de sérieux et sa tendance à ignorer les commentaires. Pourtant ses collègues semblent chercher à prendre exemple sur lui, comme Baptiste Delverde.
..j’ai cessé d’avoir l’oeil concupiscent chez Maserati après la 3500 gt l’A6gc BERLINETTA. Et puis les turbos chez moi ne sont pas obligatoires pour des autos des anciennes générations .
On ne compare jamais une Porsche avec une Maserati; c’est lui faire un affront !
si on veut une auto qui ne tombe pas en panne on roule à bicyclette.Pour une ancienne, il reste la 403 moteur indenor. Une auto: si on s’en sert: on passe aux pneus, aux freins etc… sinon on fait de la figuration.
C’est vrai labradaauto, pour le consommable. Après, il y a des erreurs dès la conception, l’embrayage est clairement ultra sous-dimensionné pour le véhicule…
ce GPS equipait la 207 aussi….. j etais enchante par mon essai de la 4200 Gransport puis decu du manque de sportivite de la Granturismo qui a suivi, resultat passage chez Porsche. la Quattroporte surtout version 4 et 5 reste le summum de la limousine sportive.
Quand au GPS de 407 (le même fournisseur certainement), et alors? Tu crois que les marque d’Outre-Rhin sont toutes équipées de matos exclusifs?
… en 1999, une 3200GT se vendait 532 000FF, vs. 547 000 pour une 996 3.4, moins puissante de 70ch, et avec la liste d’équipements en option que l’on connait de Porsche.
Quant à la fiabilité, les 996 ne sont clairement pas parfaites, tu as entendu parler des soucis d’IMS / RMS?
A choisir, je prendrais une 996 les yeux fermés, mais il ne faut pas dire des âneries.
@alex87f
C’est vrai que nôtre ami Seb/Pagani n’a pas dû connaitre les loooooongues listes d’options, spécialité allemande à l’époque (en encore aujourd’hui), options que tu trouvais souvent en série chez les marques françaises et italiennes.
Ah mais j’ai toujours connu les longues listes d’options des Allemandes ! Chose que les Italiennes ne pouvaient pas connaitre vu que le summum du luxe et de l’équipement avantgardiste c’était l’alarme Cobra , la fermeture centralisé , la clim manuelle et les vitres électriques ….🤐
Réponse destinée au camarade Seb/Pagani bien sûr.