Affaire Renault : un enregistrement met en cause le procureur
par La rédaction

Affaire Renault : un enregistrement met en cause le procureur

L’enregistrement dévoilé par L’Express à la fin du mois de mars n’avait pas encore livré tous ses secrets. En cette fin de semaine, Challenges a mis la main sur le document sonore… et met en cause le Procureur de la République de Paris qui aurait couvert toute l’enquête interne !

Zapping Le Blogauto Essai de la Honda CRV, PHev 2024

Cet enregistrement, certainement tiré du stylo de Dominique Grevrey, livre de nouvelles informations sur la fameuse réunion du 14 février au siège de Renault. Le directeur juridique de Renault Christian Husson, le patron de la sécurité Rémi Pagnie et l'avocat du constructeur Jean Reinhart font face à Dominique Gevrey.

Selon Challenges, le directeur juridique affirme que Renault possède l’aval du Procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, pour mener son enquête interne. Christian Husson s'en félicite ouvertement dans l'enregistrement : « Ce qui m'intéresse depuis la première seconde, c'est la matérialité de tout ça. Par tout moyen. Et quand je dis par tout moyen, c'est que le proc de la République, il a accepté que nos moyens étaient borderline, parce qu'en matière pénale la preuve est libre. »

Le pouvoir judiciaire français aurait donc couvert l’enquête de Dominique Gevrey dont les preuves n’ont jamais pu être présentées.

Challenge continue de citer : « Il (le procureur) aurait très bien pu nous envoyer balader et refuser, il a accepté de couvrir que nos voies et moyens étaient 'borderline', parce qu'on est dans l'extraterritorialité, hors de France », assure Husson dans l'enregistrement en parlant des fameux comptes en banque à l’étranger. « Donc nous, on est peinards sur le plan de l'encadrement judiciaire et juridique du truc. On est allés chez Marin en connaissance de cause, en lui disant que nos voies et moyens sont extra, extra, extra-frontaliers. Il nous a couverts, là. »

Dans le reste dans l’enregistrement, Dominique Gevrey – qui semblait être la source de l’escroquerie jusqu’ici – joue le beau rôle : « On aurait attendu fin février, début mars, qu'on ait tiré tous les fils de ce dossier qui n'ont pas été tirés. Tu vas voir la DCRI, tu ne portes pas plainte (...). Soit elle dit d'aller nous faire voir et 'démerdez-vous avec votre dossier merdique que vous avez commencé sans nous', ou alors ils disent: 'OK, on prend le dossier en compte'. Ils mettent nos trois loulous sous surveillance, ça dure jusqu'à juillet-août ou septembre-octobre, et puis ils vont tomber tout doucement. Et le dossier aurait été mené par la DCRI (..). On a attiré l'attention sur le fait que c'était pas le quart d'heure d'y aller, mais bon, Tixador et Gevrey, dans la machine, on est que dalle! »

Et enfin, l’avocat de Renault, Jean Reinhart, affiche son étonnement sur la circulation des fonds : « Là, sur le circuit de l'argent, je suis dans une situation où je me suis arrêté de respirer, car c'est ce que j'appelle du blanchiment. On est allé sortir de l'argent avec des factures, on l'a remis à une personne qui en a sorti du liquide! Et avec tout ça, Ghosn est allé au 20 heures faire 'youp youp' à côté de Gad Elmaleh ou je sais pas qui ! C'est pour ça qu'il nous faut absolument le nom de cette personne. »

Demain, à l’issue du Conseil d’Administration, Renault devrait présenter les premières conclusions d’un audit…

Les précédents de cette affaire à retrouver ici

Vous cherchez un véhicule d'occasion ?

Retrouvez des milliers d’annonces sélectionnées pour vous aider à trouver le bon véhicule d’occasion.
Podcast Men's Up Life
 

Pour résumer

L’enregistrement dévoilé par L’Express à la fin du mois de mars n’avait pas encore livré tous ses secrets. En cette fin de semaine, Challenges a mis la main sur le document sonore… et met en cause le Procureur de la République de Paris qui aurait couvert toute l’enquête interne !

La rédaction
Rédacteur
La rédaction

La quotidienne

Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.