En ouvrant la route, Sébastien Loeb a profité de conditions plus clémentes durant la matinée pour creuser un écart conséquent. En quatre épreuves spéciales – et autant de meilleurs temps – le favori du rallye s’était déjà échappé.

Les autres pilotes rencontraient des routes de plus en plus impraticables. Au fil des passages des WRC dans les cordes, la terre et la boue se répandaient dans les trajectoires rendant le revêtement de plus en plus glissant.

Parti cinquième, Dani Sordo était le grand perdant de la matinée. Dans ces conditions plus que délicates, l’Espagnol perdait plus d’une vingtaine de secondes. Mais, lors du deuxième tour, lorsque tout le monde devait affronter le même « chantier », il se montrait le plus rapide et passait de la quatrième à la deuxième position (+22’’7) devant Sébastien Ogier (+25’’6) de plus en plus performant sur asphalte, Jari-Matti Latvala (+41’’8), Petter Solberg (+45’’8) et Mikko Hirvonen (+1’50’’8).

Autre victime des conditions, Kimi Räikkönen rentre au septième rang à plus de trois minutes. Montrant de belles qualités, le Finlandais doit composer avec un terrain ressemblant d’avantage « à une piste de rallycross un jour de pluie » qu’à un circuit.

La grosse déception de la journée est venue d’Yvan Muller. Après quatre spéciales pour apprendre, le Champion WTCC a dû s’arrêter avant la première assistance… Panne d’essence !

Dans les « à-côtés », l’organisation ne parvient toujours pas à canaliser l’engouement que suscite l’épreuve. Hier soir, le parc d’assistance a été pris d’assaut par les fans qui ont rapidement débordé le très faible nombre de commissaires. Malgré cela, Sébastien Loeb se montre encore plus disponible que d’habitude et n’hésite pas à se jeter face à la foule pour signer des autographes. En salle de presse, la forte affluence de journalistes accrédités fait régulièrement planter les serveurs du fournisseur d’accès à Internet. Et c’est sans compter sur les 90 minutes de retard prises dans l’après-midi… (la Direction de Course a même décidé de ne pas pénaliser les pilotes – tous – en retard à l’entrée de l’assistance du soir à cause des embouteillages de fin de semaine).

L’organisation est dimensionnée pour un événement de la taille d’une épreuve du Championnat de France… alors que nous vivons l’une des épreuves les plus importantes de ces dernières saisons en WRC.

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