Stellantis semble tenir le remplaçant de Carlos Tavares

Le temps d’attente suite au départ surprise de Carlos Tavares semble se réduire pour lui trouver un remplaçant à la tête de Stellantis. Un profil prend tout doucement ses marques. Il s’agit d’Antonio Filosa, bien connu chez Fiat et la division Nord Americaine de Stellantis. Mais attention, la place est convoitée…

Un CV qui colle

Qui est Antonio Filosa? Ce napolitain quinquagénaire travaille dans le groupe Fiat – Chrysler depuis 25 ans environ en tant qu’ingénieur, puis a gravi les échelons un à un avant de devenir directeur général du groupe en 2018. Il a ensuite pris la tête de Jeep en 2023, puis de Stellantis North America en octobre 2024 en succédant à…. John Elkann, l’actuel président de Stellantis par intérim.

Filosa fait – selon les distributeurs américains de véhicules Stellantis – de l’excellent travail, tant sur l’humain que sur les résultats. Il a par exemple fait un gros travail de réduction des stocks des réseaux de concessions américaines en accord avec les agents concernés. Les stocks ont déja baissé de près d’un quart avec une recette vieille comme le monde mais qui fonctionne toujours: les remises.

Une réforme nécessaire face à des ventes en berne sur le marché américain, le plus important désormais pour Stellantis. Apprécié pour son dynamisme, son optimisme et une certaine empathie vis à vis de ses collaborateurs et équipes, Antonio Filosa a su redonner le moral aux concessionnaires américains, prêts à reprendre la route sur la bonne voie.

Le meilleur compromis…. en interne

Le choix de Filosa à la tête de Stellantis auraient beaucoup de sens sur plusieurs plans. D’abord sur le plan stratégique et opérationnel. Cet italien bercé une grosse partie de sa carrière du coté transalpin connait désormais très bien le marché Américain. Faire le choix de Filosa aurait donc pour intérêt de resserrer les liens entre les divisions Américaine et Européenne du groupe, toutes deux connues par l’intéressé.

Autre argument allant dans son sens, le fait de faire monter un pur produit interne Stellantis ayant connu les deux plus importants marchés du groupe rassurera forcément les marchés financiers, surtout si Elkann reste proche de la place de futur CEO. Cela formerait un binôme « idéal » d’un point de vue resultats.

D’un autre coté, rien n’oblige le groupe de faire le choix de promotion interne. Une candidature externe est également envisagée. La rumeur ayant longtemps couru sur l’arrivée de Lucas De Meo semble définitivement écartée, mais d’autres noms sont évoqués. On parle par exemple du retour au bercail de Mike Manley, ancien PDG de Fiat – Chrysler avant la fusion avec PSA. On parle également de José Muñoz, actuel PDG de Hyundai Motor depuis le début de cette année.

Réponse cet été

Une chose est sure, la réponse viendra dans les prochaines semaines, John Elkann s’étant engagé à nommer avant l’été le successeur de Carlos Tavares. L’objectif prioritaire est double: relancer la dynamique du groupe sur un marché Américain en berne ( -12 % au premier trimestre 2025 par rapport à 2024), et renforcer la présence des marques historiques en Europe plus que jamais menacées par les nouveaux arrivants Chinois. Cela commence par Fiat. Et qui mieux qu’un ingénieur Italien promu grand connaisseur du marché américain?

Sources: Auto-Infos, Bloomberg et Zonebourse.

Crédits Photos: Stellantis.

(13 commentaires)

  1. Ben cela montre que la promotion interne peut fonctionner plutôt que d’aller chercher ailleurs attention tout de même au syndrome Bolloré ou Makoti Uchida … des fois la promotion interne ben ça marche pas.

  2. Hâte de voir les nouvelles orientations.
    Souhaitons…
    Des modèles « images » pour dynamiser les marques.

    Plus de fiabilité… Les économies lors des conceptions ont été trop souvent des retours de manivelle.

    Plus de synergie avec les modèles HdG et premium… N’oublions pas que la SM avait un moteur Maserati.

    1. bienvenue à ce monsieur, je souhaite qu’il ne suive pas les pas de son déplorable prédécesseur carlos tavarès, et apporte une nouvelle vision de l’entreprise. plus respectueuse des salariés et des clients. y a du taf.

  3. Diplomatiquement… C’est peut-être une très bonne chose qu’il soit italien et d’avoir passé 25 ans au sein du groupe Fiat avant 2021.
    Il n’aura pas d’accusation de tentatives d’enterrement des marques italiennes.

    1. Le label « italian manager » n’est nullement un gage de protection des marques et usines italiennes. Après tout, Elkann a pris par intérim la direction opérationnelle de Stellantis, cela n’a pas empêché le démantèlement de l’usine de Termoli et la mise à mort de certains moteurs FIRE.

      1. OK,… Il n’aura « MOINS » d’accusation de tentatives…
        Mais il faut que les Italiens se remettent peut-être en question !?
        Ils ont besoin peut-être d’un Churchill ?
        Qui ne peut que promettre « Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur »

        1. Se remettent en question sur quoi ? Les ouvriers italiens ne sont pas les mieux payés d’Europe, loin de là. Le problème vient peut-être de Stellantis lui-même, qui délocalise à outrance la production italienne tout en essayant de mendier des aides au gouvernement. Dernier modèle en date, le Jeep Renegade qui passera de Melfi à un site étranger (vraisemblablement l’Espagne). La course au dividende est pour moi la principale responsable.

          1. La délocalisation des usines italiennes ne date pas de l’ère Stellantis si je ne m’abuse !?
            La MO compte pour 1/3 de prix… Le reste est toute la supply chain et peut être la vétusté des usines ?
            … Mais la France… C’est malheureusement la même maladie ?
            L’Espagne est l’usine de l’UE apparemment… Comment font les Espagnols ?

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