Slate Auto, la dernière coqueluche du monde des véhicules électriques, n’a pas perdu de temps pour marquer son envol: plus de 100 000 réservations pour son pick-up électrique personnalisable et à petit prix, 15 jours à peine après son apparition publique. Un démarrage fulgurant et de quoi faire rêver… ou lever un sourcil.
On attaque la montagne du succès….
La startup a atteint ce cap symbolique au cours du week-end, peu de temps après avoir dévoilé son véhicule à Los Angeles. Le pick-up promet un prix d’appel sous la barre des 20 000 dollars, crédit d’impôt fédéral de 7 500 dollars compris. La production, elle, est prévue dans une ancienne imprimerie à Warsaw dans l’Indiana. Clin d’œil peut-être à la presse, ou aux premiers produits vendus sur un site très connu détenu par Jeff Bezos.
« Nous sommes profondément touchés par l’accueil que les Américains ont réservé au lancement de la marque Slate et à la présentation de notre pick-up », a déclaré le directeur commercial Jeremy Snyder. « Nous sommes enthousiastes à l’idée de ce que l’avenir nous réserve. » Et on les comprend : qui ne serait pas enthousiaste avec 100 000 réservations?
Sauf que — petit détail — ces fameuses réservations ne coûtent que 50 dollars. Remboursables. Autrement dit, l’équivalent d’un dîner en ville pour garder une place dans la file. Une jolie preuve d’intérêt pour Slate Auto, mais ces réservations ne représentent pas tout à fait une commande ferme ou un réel signe d’envol commercial. De quoi rappeler les belles heures (et les douloureux lendemains) d’autres startups au destin… contrasté.
…Mais le chemin est semé d’embuches
Comment ne pas parler de Fisker par exemple? Le constructeur avait fièrement annoncé plus de 60 000 réservations pour son SUV Ocean. Résultat ? Quelques milliers d’exemplaires vendus, puis une faillite sous les projecteurs.
Lordstown Motors, autre étoile filante du secteur, a fini poursuivie par la SEC pour avoir enjolivé le nombre de « précommandes » de son pick-up électrique, baptisé maladroitement Endurance. Elle aussi a fini par déposer le bilan, après un petit détour par le palais de Justice.
Slate, elle, voit les choses en grand. Son pick-up pourrait même se transformer en SUV pour un prix encore secret. L’objectif ? Produire jusqu’à 150 000 véhicules par an d’ici fin 2027, depuis l’usine de l’Indiana. Et la startup n’est pas seule dans cette aventure : elle est soutenue par quelques noms qui donnent du poids à son projet comme Jeff Bezos, Mark Walter de Guggenheim Partners, et le fonds de capital-risque General Catalyst.
Rêver ne coute pas cher
Oui, sur le papier, tout semble réuni pour une success story électrique pour Slate Auto. Reste à voir si la firme saura transformer l’étincelle des réservations en explosion des ventes (sans mauvais jeu de mots). Espérons que cette fois, la promesse d’un pick-up pas cher, transformable, et produit à grande échelle ne s’évaporera pas comme tant d’autres avant elle. En attendant, 50 dollars pour rêver, c’est toujours bon marché.
Source: TechCrunch
en effet pour 100000 * 50 USD cela ne représente que 5mUSD, j’imagine une goutte d’eau pour une start Up VE.
et si on regarde Rivian, ils en sont ou des camionnettes de livraison AMAZON aux USA? j’ai l’impression qu’ils ont du mal à produire.
Hors Chine, la seule start up VE qui ait réussi c’est Tesla, grâce à des tombereaux de cash déversés pendant 15 ans.
On parle d’Amazon ici pas d’une petite start up qui lève des fonds.
Il arrive quand chez nous ? Un petit pick up VE pas trop cher je suis très intéressé.