Accord UK-USA : l’industrie automobile britannique respire !

Passé la semaine dernière, l’accord UK-USA sur les droits de douane redonne de l’élan à l’industrie automobile. Aussi, cela devrait protéger quelque 250 000 emplois au Royaume-Uni.

Un accord stratégique salué par l’industrie automobile britannique

Un nouveau chapitre s’ouvre pour l’industrie automobile britannique. Avec un grand « ouf » de respiration. L’accord commercial qualifié d’historique entre le Royaume-Uni et les États-Unis vient d’être salué par des acteurs majeurs du secteur. Et ce, à commencer par le constructeur Jaguar Land Rover (qui a récemment relancé ses livraisons outre-Atlantique).

Cette entente vise à réduire les droits de douane américains sur les exportations automobiles britanniques, initialement portés à 27,5 % sous l’administration Trump, pour revenir à un taux plus favorable de 10 %. Résultat : un allègement fiscal significatif qui promet de protéger des dizaines de milliers d’emplois au Royaume-Uni.

Une mesure salvatrice pour Jaguar Land Rover

Basé à Coventry avec des sites clés à Solihull et Wolverhampton, JLR avait suspendu ses exportations vers les États-Unis face à la hausse tarifaire de l’ère Trump. La reprise des livraisons, amorcée la semaine dernière, coïncide avec cette annonce qui redonne confiance à toute une industrie.

Adrian Mardell, directeur général de JLR, a qualifié cet accord de « bienvenu » et de « garant de certitude » pour l’ensemble du secteur. Il a rappelé que l’automobile soutenait quelque 250 000 emplois au Royaume-Uni. Il souligne également son rôle vital dans la prospérité économique nationale. Ci-dessous les sites locaux (plus de détails via ce lien).

Une portée économique régionale majeure

L’accord n’a pas seulement un impact national : les régions industrielles comme les West Midlands en ressentiront directement les effets. Le Premier ministre Sir Keir Starmer, lors d’une visite sur le site JLR de Solihull, a décrit cette avancée comme « historique ». Il a insisté sur le fait que le Royaume-Uni était le premier pays à obtenir un tel allègement tarifaire de la part des États-Unis. Une initiative bienvenue dans un contexte mondial marqué par l’instabilité. On ne parle évidemment pas des contreparties concédées…

Un écosystème automobile en pleine mutation

Les West Midlands, berceau de nombreux constructeurs prestigieux tels que Morgan à Malvern, Bentley à Crewe ou Aston Martin à Gaydon, bénéficient directement de cette mesure. L’accord arrive à point nommé pour un secteur en pleine mutation, confronté aux défis de la décarbonation et de la compétitivité internationale.

Une opportunité pour toute l’industrie britannique

David Bailey, professeur à la Birmingham Business School et expert en économie automobile, confirme l’importance stratégique de ce marché pour les exportateurs britanniques. Il rappelle que les États-Unis sont le premier marché d’exportation pour JLR (1). En outre, les mesures tarifaires précédentes avaient durement frappé l’industrie. Selon lui, cette décision constitue un tournant décisif pour l’avenir de l’automobile britannique. C’est encore plus vrai pour toute la région des West Midlands.

Notre avis, par leblogauto.com

C’est « amusant » de voir que le procédé de « petite frappe » du Président des Etats-Unis fonctionne. En terrorisant la planète entière avec ses droits de douane, il a réussi à ouvrir des négociations avec plusieurs pays. Ce faisant, il impose des contreparties comme un caïd des bacs à sable.

(1) : en 2024, JLR a exporté environ 100 000 véhicules vers les États-Unis, représentant près d’un quart de ses ventes mondiales (contre environ 95 000 véhicules en 2023).

Crédit illustrations : JLR.

(3 commentaires)

  1. « C’est « amusant » de voir que le procédé de « petite frappe » du Président des États-Unis fonctionne. »

    C’est sans doute « amusant », mais nullement « étonnant »: La force il n’y a que cela qui fonctionne dans toute négociation importante, que ce soit des syndicats/employés face à un employeur, des citoyens face aux politiques… Ici, c’est juste que c’est pas vraiment dans a finesse et que le boomerang allait revenir vite et que les USA coupés commercialement de leurs fournisseurs n’auraient pas tenu 6 mois et qu’il eu été possible de ne pas se dégonfler.

    La leçon, c’est surtout que vu son poids économique l’Europe pourrait en tirer (enfin!) les conclusions qui s’imposent et cesser d’être le Lou-Ravi-de-la-crèche du (pseudo-)libéralisme mondial, mais avec un timing réaliste en ce qui concerne l’industrie dont on voudrait qu’elle relocalise par exemple. Et en créant parallèlement les conditions favorables par ailleurs (énergie, contraintes escrologiques revues pour plus de réalisme…).

  2. Il faut dire que le RU est peu en mesure de dire non au POTUS.
    Pas sur que le résultat de POTUS soit le même avec plus gros ou moins faible.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *