Clap de fin pour les Mercedes Citan et Classe T

L’image était un tantinet cocasse lors de l’annonce du partenariat entre Renault et Mercedes en 2012 sur des utilitaires légers. La révélation du Citan de première génération ne cachait que très peu le bricolage esthétique donnant un Mercedes Kangoo. On pouvait presque croire à un poisson d’avril. La seconde génération pourtant plus homogène visuellement n’aura pas supporté la comparaison, tant en termes de ventes, que d’image.

Affaire Classe T…

Avec la seconde génération de Citan apparue en 2021, Mercedes y a cru et a voulu donner sa chance à une version plus « présentable » à sa clientèle de particuliers. Le Classe T est donc né, avec des tarifs plutôt doux pour une Mercedes (mais déjà hors sol pour un Kangoo remaquillé), et une place dans la gamme familiale au milieu des Classe B et GLB. Le hic venant tout de même de deux points: les motorisations correctes dans l’absolu mais limitées par rapport au reste de la gamme Mercedes, et la qualité de finition honnête pour un généraliste mais franchement indigne de la marque à l’étoile. On pourra ajouter pour le Citan une concurrence en Europe particulièrement chargée, féroce et compétitive qui laisse peu de marges de manœuvre.

Le résultat ne s’est pas fait attendre. C’est un four pour le Citan et le Classe T. En 2024 sur les 450 000 ventes de la division utilitaire de Mercedes, seuls 23 000 Citan ont trouvé acquéreurs. Pire, pour le Classe T et en accumulant toutes les versions, motorisations thermique et électrique ou éditions spéciales, cela représente à peine plus de 5 000 ventes en 2024 en repli de plus de 30% par rapport à 2023.

On ne les reverra pas de Citan

Mercedes va donc arrêter les frais, stopper la production des Citan et Classe T d’ici au printemps 2026 afin de laisser la place (et ses efforts financiers) à des modèles plus rentables comme le Vito / Classe V dont la nouvelle génération est attendue en fin d’année. Le Classe T et le Citan auront été fabriqués jusqu’au bout à Maubeuge en France dans la même usine que les Renault Kangoo et Nissan Townstar.

Ce sera donc – a priori – la fin du partenariat stratégique né dans les années 2010 entre Daimler et Renault. Cette alliance avait donné lieu à plusieurs véhicules ayant moyennement à faiblement fonctionné sur le marché. Les Smart ForTwo et ForFour de dernière génération qui partageaient leurs entrailles avec la Renault Twingo 3, le Pick-Up Classe X chez Mercedes, ou encore les échanges technologiques de moteurs à faibles cylindrée made in Renault que l’on retrouvait sous le capot des versions de base de Classe A et B.

(3 commentaires)

  1. Il aurait fallu un bon 2.0 dci pour concurrencer VW hors France……
    Mais bon, nous sommes des petits joueurs, comme d’habitude….
    L’histoire se répète à l’infini

    😕

  2. Je n’ai jamais compris l’intérêt des acheteurs pour acheter ce genre de rebadgeable…
    A peine mieux… pour bien plus chers.
    Le Pricing Power ne marche pas sur les ludospaces apparemment…

    Après industriellement… C’est dommage qu’il n’y ait plus d’accords entre Daimler et Renault.
    Pour l’avenir des 2 groupes…
    Une fusion aurait pu avoir du sens.
    Chacun des deux est bon dans son domaine… Et Renault est beaucoup trop petit pour vivre seul dans l’avenir.
    Attention aux groupes chinois !

  3. On fait tous des erreurs 🙂
    Pour Toyota qui rebadge les utilitaires Stellantis, il y a au moins l’avantage de les payer moins chers, d’avoir plus d’équipements de séries, mais surtout une bonne garantie 10 ans bien utile
    Malheureusement, le suivi entretien de Toyota est catastrophique, sans calendrier clair

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