Stellantis étend la garantie sur les moteurs PureTech 1.0 et 1.2

Puretech

Mieux vaut tard que jamais dit-on. Mais il était temps que Stellantis réagisse et entende la colère. Le groupe est empêtré depuis un moment dans les problèmes de fiabilité des moteurs Puretech. Ils ont pris une nouvelle dimension en 2024 avec une forte médiatisation et forcément des répercussions en terme d’image catastrophiques.

Stellantis réagit – il était temps – et a lancé une plateforme en ligne dédiée à l’évaluation des demandes de remboursement des consommateurs européens ayant engagé des frais pour des interventions sur les générations précédentes de moteurs PureTech 1.0 et 1.2 (également connus sous le nom d’EB), en raison d’une consommation d’huile anormale et/ou d’une détérioration de la courroie de distribution. Cette garantie complémentaire de remboursement couvrira les frais d’interventions stipulées entre le 1er janvier 2022 et le 18 mars 2024, suivant certaines conditions d’entretien et de diagnostic préconisées par les marques : Citroën, DS Automobiles, Opel/Vauxhall et Peugeot.

France et en Espagne d’abord

Les conditions de remboursement incluent que l’entretien lié à une consommation d’huile inhabituelle et/ou à une dégradation de la courroie de distribution doit avoir été conforme au plan d’entretien du constructeur et réalisé par un professionnel de l’automobile. De même, tant le diagnostic que l’intervention doivent avoir été réalisés dans un service officiel du groupe.

En mars 2024, Stellantis avait déjà étendu la garantie aux générations précédentes de moteurs PureTech pour consommation d’huile inhabituelle et dégradation de la courroie de distribution. Cette garantie couvre 100 % des coûts jusqu’à 10 ans ou 175 000 kilomètres , tant sur les pièces que sur la main d’œuvre, sous certaines conditions. Les mesures extraordinaires de garantie comprennent également la mise en place du nouveau label « Check+ », avec 100 points de contrôle pour les véhicules d’occasion vendus par Spoticar et le réseau officiel. Ce label certifie la fiabilité des véhicules d’occasion ayant suivi les recommandations d’entretien et d’intervention.    

Un moteur qui était malin sur le papier

La gamme de moteurs PureTech de Stellantis a été initialement lancée en 2012, afin de combiner dynamisme, émissions de CO2 et consommation de carburant contrôlées. Sur le papier, le moteur 1.2 PureTech était une bonne machine. Stellantis a utilisé des solutions inédites pour limiter la consommation. Sauf que la courroie de distribution qui baigne dans l’huile se désagrège de façon prématurée. Les copeaux se retrouvent dans le circuit de lubrification, entrainent un moins bon fonctionnement, voire peuvent provoquer une casse du moteur.

Aussi, les générations 1 et 2 du « EB2 » ont une réputation totalement pourrie désormais. Pire, cas d’école de ce qu’il ne faut pas faire en communication de crise, Stellantis a fait un déni. Le groupe a continué d’appeler PureTech la génération 4, mild hybrid, laquelle a adoptée une chaîne de distribution. Peugeot a même décidé l’an passé de virer purement et simplement l’appellation PureTech de la version d’origine 1.2.

L’évolution actuelle des moteurs dérivés PureTech a été conçue avec des évolutions techniques majeures et 70% de nouvelles pièces, dépassant les performances des générations précédentes. Les tests de résistance à long terme, exhaustifs et exigeants, ont confirmé le très haut niveau de fiabilité de ces moteurs de nouvelle génération.

« C’est indispensable compte tenu de la situation. C’est une question de reconnexion avec les clients, et c’est une volonté forte de Jean-Philippe Imparato, nouveau directeur de Stellantis Europe« , commente-t-on chez Peugeot. « La démarche est d’aller récupérer les clients un à un, et de se mobiliser pour leur apporter des réponses. On a des produits magnifiques, de vrais succès commerciaux comme par exemple avec le nouveau 3008. On ne peut pas rester dans cette situation-là. »

(10 commentaires)

  1. Jean-Philippe Imparato me semble être le bon gestionnaire « père de famille. »
    Qui essaye de récoler les morceaux.
    Ils ont en partie le bénéfice record de 18,6 milliards d’euros de 2023 pour indemniser les clients !?

    1. « Recoller les morceaux. »
      Le système de réécriture pour une autocorrection était vraiment bien avant…
      Avez-vous l’intention de le réintroduire !? SVP…

  2. Quitte a être précis autant l’être complètement, la courroie se désagrège non pas parce-qu’elle baigne dans l’huile enfin pas complètement, mais surtout à cause de la segmentation qui a « trop » de jeu et laisse passer des micro-goutelletes de carburant dans l’huile ce sont ces goutelletes qui mélangées à l’huile et s’attaquent à la courroie.

  3. A noter que les moteurs Ford Ecoboost partageant la même technique – courroie baignant dans l’huile – ont eu les mêmes problèmes. Et que le remplacement de la courroie par une chaine a entrainé d’autres problèmes.
    Bref, fuyez ces moteurs. Les concessionnaires Stellantis ne reprennent plus les Puretech, ils en ont plein leurs stocks. La fameuse prime de 700€ n’y changera rien.
    La location s’impose, sinon.

    1. @AXSport : ce n’est pas une reprise à 700 € (comme on l’a lu sur Twitter….lol) mais une prime en plus du prix de la reprise du véhicule.

      Stellantis n’étant pas Mère Thérésa, ils tentent de récupérer ainsi un maximum de mécontents « à pas cher ».
      Libre aux gens de ne pas accepter et de tenter de vendre leur véhicule à meilleur prix, ou d’intenter un procès en action collective. Personne ne force personne.

      Perso, je chargerais la mule en jouant aussi sur les rabais commerciaux pour l’achat de l’autre véhicule.
      Quitte à se faire empapaouter, autant que ce soit moins douloureux. En ce moment ils veulent/doivent vendre…donc font des efforts et des rabais. On peut aussi acheter sur stock, en faisant un compromis sur la couleur ou autre on obtient encore plus.

      D’un côté « un ‘tiens’ « , de l’autre « deux ‘tu l’auras’ « …

      1. Il faut donc reprendre un véhicule Stellantis donc si on reste en thermique un autre puretech, même avec une courroie – ce qui ne garantit en rien la fiabilité à venir.
        Le coup à faire c’est leur filer un puretech et en reprendre un autre mais en location. Une opération pas si neutre que ça financièrement parlant.
        Quand on a un « lemon » comme disent les Ricains il faut s’en débarrasser coûte que coûte le plus vite possible.

  4. Chez Stellantis, il faut fuir tout ce qu’ils vendent et surtout les occasions … et c’est pour cela que je suis resté chez Toyota 25 ans avec leurs hybrides et jamais tombé en panne (révisions chez eux) sur six véhicules avec une moyenne de 100000 km parcourus à chaque fois ! Une semaine d’attente pour les revendre à chaque fois sur la Centrale !! Comme les hybrides de Toyota ont les boites CVT qui moulinent… ils n’ont VENDU dans le monde que 35 millions d’hybrides !!
    Concernant les VE de Toyota la BZ4X (qui est une parfaite merguez qu’il a fallu casser le prix à 35000 euros au lieu de 50000 euros, et regardez les prix sur la Centrale) ….n’a pas été VENDU jusqu’à maintenant, qu’à 1,5 millions d’exemplaires dans le monde !!

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