Stellantis enfin de la communication de crise ?

Le logo du groupe automobile Stellantis
Le logo du groupe Stellantis

En quelques jours, le groupe Stellantis a fait plusieurs annonces qui semblent montrer un changement radical dans la politique des rappels et de la communication. En effet, l’épisode désastreux de l’an dernier qui avait provoqué une certaines panique a durablement touché l’image du groupe et de l’ex-PSA.

Cette fois, Stellantis a annoncé la mise en place d’une plateforme pour demander une indemnisation sur d’éventuels travaux de réparation des moteurs PureTech 1.0 et 1.2. Même si les conditions sont très strictes, c’est un effort et une reconnaissance qu’il y a bien un souci avec ces générations de moteurs. L’appellation commerciale a même été abandonnée. La nouvelle génération de moteurs n’a plus le souci de dégradation de la courroie. Mais, le nom « PureTech » est définitivement entaché.

PureTech, AdBlue, l’indemnisation est enfin possible

Mais, un jour après, c’est une nouvelle inscription qui a été rendue possible pour une indemnisation. Cette fois, c’est concernant le réservoir d’AdBlue (urée). Cette information concerne les moteurs diesel Euro 6 à technologie SCR (Selective Catalytic Reduction) des marques de l’ex-PSA (Peugeot, Citroën, DS Automobiles et Opel/Vauxhall). Dans certains cas, il pouvait y avoir cristallisation de l’urée et défaut du mécanisme. Cela entraînait des pannes et des frais de réparation. Fini les dénégations, Stellantis passe à la caisse. Là encore des conditions sont édictées.

Hier, nous apprenions un nouveau rappel préventif pour les airbags Takata ! Cette fois, ce sont 860 000 véhicules environ, des Citroën C3 et DS3 fabriquées entre 2009 et 2019 qui vont être rappelées au fil de l’eau. Hein ? Quoi ? Mais elles n’ont pas déjà été rappelées celles-ci ? Eh bien…non ! En effet, le défaut sur la cartouche de nitrate d’ammonium est plus prégnant dans les contrées au climat chaud et/ou humide. Stellantis et d’autres constructeurs se sont donc contentés de rappeler les véhicules vendus par exemple dans les DROM-COM.

Sauf qu’un véhicule ne reste pas forcément tout le temps au même endroit et que certains l’ont fait savoir. Alléluia ! Stellantis a enfin entendu la voix de la sagesse. La communication de crise a du bon parfois. Ici, sur les 860 000 véhicules concernés, 400 000 sont en France. Et ils ont été vendus dans la moitié nord de la France. Pour d’autres pays, c’est toute l’Allemagne ou toute l’Autriche. Ouest, Nord et Est de la France devrait donc recevoir un courrier du constructeur pour venir dans un garage faire remplacer l’airbag potentiellement défectueux.

La gestion de crise, ce mal aimé des entreprises en France

« J’en profite pour m’excuser auprès de nos clients, de DS et de Citroën, pour évidemment la perturbation que ceci apporte à leur vie » – Carlos Tavares, ex-Patron de Stellantis, en septembre 2024

Et cette fois-ci, pas d’alarmisme ! Ici, on ne devrait pas avoir de rappel « do not drive » (ne conduisez plus). Les voitures peuvent continuer d’être utilisées et les rendez-vous devraient être rapidement proposés. L’an dernier, le rappel « do not drive » des C3 et DS3 avait causé un atermoiement chez les propriétaires et un engorgement massif chez les garagistes, faute de temps et de pièces à disposition. Cette fois, le promet Stellantis, tout est prêt ! De quoi éviter un nouveau fiasco ?

Les bonnes résolutions de Stellantis ?

En tout cas, on peut constater que 2025 est pour le moment l’année de la communication plus honnête. Et aussi que Stellantis semble désormais assumer les boulettes techniques. On ne reprochera jamais à un constructeur de rappeler des véhicules pour corriger un problème. Mais, on lui reprochera de nier l’évidence, ou de procrastiner sur un rappel potentiellement mortel.

Pour le moment en France, 15 décès sont imputés à un airbag défectueux, dont 11 dans les DROM-COM. Un « accident industriel » en matière de communication qu’il va être très très long de rattraper pour le groupe. Pour le côté financier, 1 milliard d’euros a été passé en provision au bilan, rien que pour cette affaire.

(8 commentaires)

  1. Le « Boeing » automobile…………….
    Il va falloir des années pour reconstruire une image potable

    Courage

  2. Ils ont toujours pour objectif de dépenser le moins possible, mais au moins ils arrêtent de mépriser le clients, ça va dans le bon sens.
    Le mal étant fait, il faudra un miracle pour ne pas disparaitre, ce n’est pas que l’image de marque qu’il faut rétablir, c’est aussi la qualité des produits.

  3. Voilà le résultat d’avoir repris par défaut les moteurs Peugeot alors que les moteurs diesels et essences de FPT étaient largement au niveau et exempts de ce type de problèmes.
    Perso, je connais des proprios touchés par ces pbs et ils ne rachèteront jamais une voiture provenant de Stellantis quelque soit la marque. La plupart souhaitant rouler Français, ils vont s’orienter vers Renault afin de se débarrasser de leur caisse actuelle.

    1. Sauf que les concessionnaires Renault ne veulent pas racheter leurs occasions invendables pour vendre ses autos neuves … cela pénalise tout le marché européen et français.

  4. Dieu merci vous n’avez (LBA) pas relayé la fake news Peugeot France sur les 100 000 commandes de Peugeot 3008 électriques.

    Sauf que excusez moi du peu … sous couvert de dire que Stellantis s’est pris les pieds dans une mauvaise communication de crise pour indiquer que maintenant ils ont tout compris …

    Ben malheureusement vous êtes une nouvelle les instruments de cette communication qui est encore et toujours hasardeuse.

    Ce n’est pas à vous de faire le service après vente de leurs errances. Je tiens à souligner qu’en écrivant ce commentaire je ne vous jette nullement la pierre mais Stellantis se joue de tout le monde et vous en faisons tous les frais.

    Avoir des produits fiables ça vaut toutes les communications.

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