Audi prête à produire aux États-Unis : une réponse stratégique aux tarifs douaniers américains

Face aux tarifs américains, Audi envisage une usine aux États-Unis pour protéger son accès au marché et éviter les hausses de prix. Et si la stratégie du Président Trump portait ses fruits plus rapidement que prévu ?

Tarifs douaniers américains : Audi envisage une usine aux États-Unis pour rester compétitive

La guerre commerciale menée par les États-Unis à travers l’instauration de tarifs douaniers supplémentaires a provoqué de vives critiques à l’international.

Pourtant, ces mesures semblent atteindre un objectif stratégique : forcer les constructeurs automobiles étrangers à investir davantage sur le sol américain. Le dernier exemple en date est celui du groupe Volkswagen, et plus précisément de sa filiale Audi. La marque aux anneux serait en pourparlers avec la Maison Blanche pour implanter une usine de production aux États-Unis. Bien évidemment, il faudra du temps…

Pourquoi Audi se tourne vers une production « Made in USA »

Contrairement à la marque Volkswagen, qui assemble déjà plusieurs de ses modèles aux États-Unis, Audi n’y possède actuellement aucune installation de production. Ses véhicules destinés au marché américain proviennent presque exclusivement d’Europe. L’exception est le Q5, qui est produit au Mexique, dans l’usine Audi de San José Chiapa. Cependant, cette stratégie est désormais remise en question. En effet, à cause de la mise en place de tarifs punitifs sur les importations, y compris celles en provenance du Mexique, les prix s’envolent.

Cela pousse Audi à revoir ses plans pour garantir sa pérennité sur le marché américain. Ce marché reste un pilier important de sa stratégie mondiale. En effet, les États-Unis constituent l’un des marchés les plus lucratifs pour les véhicules haut de gamme. Cela rend de fait indispensable une solution durable pour contourner ces nouvelles barrières commerciales.

Des négociations en cours avec la Maison Blanche

Oliver Blume, PDG du groupe Volkswagen, a récemment confirmé dans une interview accordée au journal Frankfurter Allgemeine que des discussions étaient en cours avec les autorités américaines. Le but : trouver un accord pour implanter une usine Audi aux États-Unis et ainsi répondre aux nouvelles contraintes imposées par les tarifs douaniers.

Même si rien n’est encore signé, l’intensité des pourparlers témoigne de l’urgence de la situation. Pour Audi, il ne s’agit pas simplement d’un ajustement logistique, mais bien d’une transformation stratégique profonde pour assurer sa compétitivité sur le sol américain.

Une suspension temporaire des livraisons

Face à l’imposition des tarifs, Audi a dû temporairement suspendre certaines livraisons vers les États-Unis. Toutefois, cette décision ne marque pas un désengagement du marché. Elle est perçue comme une mesure transitoire en attendant une solution plus pérenne, à savoir la localisation de la production. Pour Oliver Blume, la production nationale est la clé pour naviguer dans ce nouvel environnement commercial complexe.

Porsche suit une stratégie différente

Bien qu’Audi et Porsche fassent partie du même groupe, leurs stratégies divergent. Porsche, en raison de son positionnement ultra-premium et de volumes de ventes plus faibles, n’envisage pas pour l’instant de déplacer sa production. La marque estime qu’elle peut absorber les coûts supplémentaires induits par les tarifs douaniers sans impacter significativement son image ou sa rentabilité.

Notre avis par leblogauto.com

Ce choix souligne la différence de sensibilité aux prix entre les marques du groupe VW. Là où Audi doit rester compétitive sur un segment haut de gamme plus large, Porsche peut se permettre une plus grande flexibilité tarifaire, en s’adressant à une clientèle moins sensible aux hausses de prix.

Source : Reuters.

Crédit illustration : Audi.

(14 commentaires)

  1. déjà pour l’article, il est présenté le cliché d’une voiture enviable parce que vraie auto, jolie, profilée, basse . Il faut écrire ça parce qu’aux Etats-Unis et « grâce à eux » ,ici le panorama: que des monstres surélevés! Porsche est dans le lot. Audi veut se tenir sur le marché, exister, un peu comme bmw. Que fait jaguar vis-à-vis de la politique américaine ?

    1. @Amiral, il faut que l’UE en prendre bonne note.
      L’UE doit restreindre l’ouverture de ses frontières.
      Je ne suis pas contre que les Chinois produisent leurs voitures en Europe.
      Même si la politique de Trump est vraiment celle de gribouille… Il y a des fondamentaux qui marchent remarquablement bien !

      1. mais les constructeurs chinois subventionnés par le gouvernement ont pour but de tuer l’industrie automobile européenne ! Ce serait faire entrer le loup dans la bergerie

        1. Oui @Amiral, c’est vrai !
          Mais cela sera un moindre mal… On les obligerait à employer des Européens… … D’acheter chez les fournisseurs européens (et les Français sont très fort encore.)
          Ils payeront des impôts et taxes en Europe… Etc.
          La différence sera énorme !
          Même pour les normes sociales et pour l’environnement… Ça serait un progrès immense !

          Je ne suis pas raciste contre les Chinois… Je suis contre l’hégémonie chinoise.
          Commercer avec les Chinois suivant les règles de l’art, d’une façon équilibrée… Pourquoi pas !?

          Depuis 3 mois, la Chine serait presque plus fréquentable que les Etats-Unis !

  2. Stellantis n’a plus qu’à faire la même chose… Progressivement, Trump n’est là que 4 ans !
    Diminuer, un peu la production au Canada et Mexique et rouvrir les usines aux États-Unis doucement… Aux USA, rien n’est gravé dans le marbre… Tout peut changer dans 4 ans.
    4 années, industriellement, c’est court ! Très court…

      1. OK @Amiral, ça donne encore raison à Trump.
        « on ne crée pas une usine en claquant des doigts » assurément, et tout peut changer d’ici 4 ans.

  3. et ou vont ils trouver des employés , nos « amis  » allemands, à la vitesse ou les travailleurs immigrés américains sont raccompagnés hors des us. décidément les allemands sont indécrottables, et rentre dans le jeu de tete à claques trump. a suivre, …

      1. @Amiral, je crois qu’il n’y a pas de bonnes solutions.
        Au mieux, trouver la moins mauvaise.
        Mais @nicht gut a raison, avec la guerre en Ukraine + l’élection de Trump + l’hégémonie de la Chine…
        Les Allemands ne sont plus très à l’aise !

    1. Oui, vous avez raison @nicht gut
      Mais cela va être aussi un problème pour Trump… Pour le succès de sa politique.
      Trump essaye d’inverser une tendance qui a près de 40 ans en une seule année… Forcément, il y a des limites à inverser le cours des choses en si peu de temps.
      Trump n’a que 4 années, quand les Chinois ont des plans sur 500 ans et qui suivent déjà depuis des dizaines d’années.

  4. c’est bien qu’il manque des garde fous, dans l’économie mondiale. les dictateurs trump , xi jin ping, et autres usent et abusent de délits d’initiés, ou de subventinner les constructeurs pour ses noirs desseins. mais le peuple chinois n’en voit pas la couleur et nos « amis » ricains, sont dans la merde.

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