Face aux droits de douane de Trump, Ford envisage une hausse des prix en juillet. Une pression tarifaire qui inquiète tout le secteur.
Ford, l’un des plus grands constructeurs automobiles des États-Unis, envisage une hausse des prix de ses véhicules neufs dès le mois de juillet 2025, une décision motivée par l’incertitude persistante liée à la politique commerciale de l’administration Trump.
Dans un contexte de tensions commerciales croissantes, Ford se retrouve à l’avant-garde des répercussions possibles des droits de douane de 25 % sur les voitures et pièces automobiles importées, imposés par le président Donald Trump.
Dans un mémo interne adressé aux concessionnaires, Andrew Frick, président des divisions véhicules électriques et à essence de Ford, a souligné que si aucun changement significatif n’était apporté à la politique tarifaire actuelle, une révision des prix deviendrait inévitable. Concrètement, les véhicules fabriqués à partir de mai 2025 seraient concernés, bien qu’ils n’arriveront chez les concessionnaires américains qu’en juin ou juillet. Ford précise toutefois que les véhicules déjà en stock ne seront pas impactés par cette augmentation, ce qui offre une brève fenêtre d’opportunité pour les consommateurs souhaitant éviter les hausses imminentes.
Une situation tarifaire tendue et incertaine
Les déclarations de Frick viennent renforcer les inquiétudes dans un contexte où la politique commerciale américaine pèse de plus en plus sur le secteur automobile. Depuis le 3 avril 2025, les États-Unis appliquent une taxe de 25 % sur les véhicules entièrement assemblés, et une extension aux pièces détachées est prévue pour début mai. Bien que Donald Trump ait laissé entendre un possible assouplissement, aucune mesure concrète n’a encore été annoncée.
Ford, comme beaucoup d’autres constructeurs, tente de gérer les coûts tout en maintenant l’attractivité de son offre. À ce titre, l’entreprise a lancé en avril une promotion agressive, en accordant aux clients les mêmes réductions que celles offertes habituellement aux employés. Cette promotion est censée durer jusqu’au 2 juin. Mais après cette date, la hausse des prix pourrait s’appliquer sans préavis sur les modèles nouvellement fabriqués.
Ford : un géant relativement protégé… mais pas invulnérable
Fait notable, Ford est le constructeur automobile le plus ancré dans la production nationale : 80 % des véhicules qu’il vend aux États-Unis y sont également produits. Cette proximité géographique avec son principal marché constitue un avantage stratégique face à des droits de douane visant spécifiquement les produits importés. Néanmoins, cette force n’offre qu’une protection partielle. En effet, les chaînes d’approvisionnement sont mondialisées, et les pièces détachées, même pour des modèles « made in USA », proviennent souvent de fournisseurs étrangers. Ford reste donc exposé aux hausses de coûts liées aux importations de composants essentiels.
Impacts attendus sur les consommateurs et le marché
La perspective d’une hausse des prix chez Ford pourrait marquer le début d’un effet domino sur l’ensemble de l’industrie automobile. D’autres constructeurs, moins bien positionnés que Ford en matière de production locale, pourraient être contraints de revoir encore plus fortement leurs tarifs à la hausse. Des analystes prévoient déjà qu’un prolongement des droits de douane pourrait entraîner une augmentation générale des prix de 10 à 15 % sur les voitures neuves.
Pour les consommateurs, cela signifie un choix difficile : acheter rapidement avant la hausse ou attendre des mesures d’atténuation qui tardent à venir. Les promotions actuelles de Ford offrent une courte période de répit, mais les véhicules construits à partir de mai seront vraisemblablement plus chers une fois livrés, notamment à partir de juillet.
Trump et l’industrie : entre menace et stratégie
Le président Donald Trump, de son côté, a récemment déclaré que son administration pourrait accorder un délai aux constructeurs pour qu’ils puissent adapter leurs chaînes d’approvisionnement.
Mais cette déclaration, largement perçue comme stratégique en période électorale (les élections mid-terms), n’a pas été suivie d’effets concrets. Les acteurs du secteur restent donc dans l’expectative, entre spéculations et réalités logistiques.
Les constructeurs automobiles, y compris les marques américaines comme Ford, ont interpellé les législateurs pour leur faire part des risques d’un ralentissement des ventes, de perturbations industrielles, et d’une pression sur l’emploi.
Un message clair : une prolongation durable des droits de douane nuirait à l’ensemble de la chaîne de valeur automobile américaine.
Notre avis par leblogauto.com
À moins d’un changement rapide de la politique tarifaire américaine, Ford augmentera les prix de ses modèles produits à partir de mai, avec un effet visible sur le marché dès juillet 2025. Si le constructeur parvient à maintenir la stabilité sur les modèles actuellement en stock, cela ne suffira pas à contrebalancer l’impact à moyen terme.
L’industrie, elle, est à la croisée des chemins : adapter ses chaînes d’approvisionnement, absorber les coûts… ou les répercuter sur les consommateurs. Ford ouvre la voie, mais d’autres suivront inévitablement.
Source : Reuters.
Crédit illustration : Ford.
Les manigances de Trump ont aussi fait baisser le dollar de 13% depuis l’annonce des taxes. Du coup les importations sont encore plus chères ce malade va finir par mettre les USA à feu et à sang et mettre sur la paille les pays qui produisent pour eux.
Les rumeurs de téléguidage par la Russie deviennent plausibles.
J’espère qu’un jour on aura une analyse scientifique du bordel qu’il a entre les oreilles
@Amazon, vous avez raison dans les grandes lignes.
Trump aurait été sauvé de la faillite par des avoirs russes plus d’une fois !?
… Donc les Russes le tiennent par les c…..es.
Après pour sa politique… je pense que sur bien des points… il a raison sur le principe.
Mais c’est la politique de gribouille.
La mise en application est extrêmement maladroite et pas vraiment réfléchis.
c’est l’effet pervers des droits de douane : les industries locales en profitent pour monter leurs prix et deviennent moins compétitives
Qui sont les concurrents des Big Three sur leur propre pays …qui vont oser vendre moins cher qu’eux ??
Les Chinois ??? Les stocks de toutes marques chez les concessionnaires vont faire de la trésorerie …et qui a une réponse ici de ce que va se passer ensuite ???