Le groupe allemand Daimler est à présent aux mains d’actionnaires chinois pour environ 15%. Car après les près de 10% acquis à la surprise quasi-générale par Geely en 2018, c’est au tour de BAIC de passer la barre des 5%. Ce n’est par contre pas une surprise. Le partenaire de Daimler en Chine avait annoncé ses intentions dès le mois de mai dernier. Et cette prise de participation est à l’ordre du jour du groupe chinois depuis plusieurs années déjà. Depuis que Daimler a de son côté acquis des parts de la filiale BAIC Motor…
Pour BAIC, l’essentiel est de conforter son rôle de partenaire de long terme, surtout face à l’arrivée de Geely. La prise de contrôle de Smart par ce dernier n’a sans doute pas été vue d’un très bon œil. Rappelons qu’en plus de leur coentreprise BBAC (Beijing Benz Automotive Co.), BAIC et Daimler ont d’autres liens :
- 12% de BAIC Motor appartiennent à Daimler
- 3,93% de BJEV (filiale spécialisée dans les véhicules électriques) appartiennent à Daimler
- la division de camions de Daimler est liée à Foton, filiale de BAIC
Mais BAIC souhaite aussi se prémunir de toute velléité de séparation de la part de Daimler, comme la législation l’y autorise à présent. Le concurrent BMW a ainsi déjà engagé les procédures pour prendre le contrôle de sa coentreprise chinoise.
L’avis de Leblogauto.com
En quelques années, via l’attribution de bonus pour la production de véhicules électriques, quelques constructeurs automobiles chinois ont amassé un petit magot. C’est aussi le cas de BAIC, qui l’utilise donc pour cette acquisition, qui n’est pas que du prestige. Le liens avec Daimler sont à présent devenus stratégiques pour le groupe chinois, et devraient donc se renforcer. Mais avec deux actionnaires chinois ambitieux, une surenchère est-elle à attendre ? Pas pour le moment, car la situation du marché chinois fragilise l’équilibre financier des deux groupes.
Ça devient compliqué l’actionnariat de Daimler
Pas forcement compliqué
Il vaut mieux avoir des grands groupes actionnaires stables plutôt que de multiples petits porteurs
Idéalement, c’est tout posséder, et laisser au maximum 19.99% des actions aux autres. On a le controle absolu de l’entreprise. Les autres n’ont pas la minorité de blocage. Et si mouvement de panique à la bourse, le cours des actions n’a aucune importance: pas de risque d’OPA hostile et se faire renverser.
A défaut de posséder soi-même plus de 80% des actions, un pacte de gros actionnaires est aussi bien. Porsche, les Lander et le Qatar possèdent 89% de VW. Prendre une amende de 5, de 10, ou de 30 milliards, c’est d’autant de dividende en moins pour les actionnaires. Dans d’autres entreprises éparpillées, quelques actionnaires auraient déjà revendu aussitôt, puis suivi par la masse du troupeau de mouton. L’entreprise aurait été victime d’un OPA pour une bouchée de pain, ou un deal « à prendre ou à laisser ». Chez VW, c’était la sérénité de ce côté là.
Pour Mercedes, avoir des gros actionnaires possédant 5%, 10% des actions, c’est préférable aussi. Il est plus facile de décrocher le téléphone pour appeler l’intéressé pour discuter et lui demander de ne pas revendre les actions, plutôt que de voir le mouvement incontrolé des petits porteurs vendant leur actions
Daimler, de plus en plus Chinois….
Pas plus que PSA. 😉
Tout à fait @Francois, mais à la différence (le point de détail) est que PSA était à l’agonie quand les Chinois arrivent pour les « sauver »
Daimler va bien et ils ne vendent pas leur âme trop vite au Chinois pour avoir le droit de passage ?