Mercedes a bâti sa réputation sur la solidité des mécaniques en plus du confort, des matériaux et des finitions de ses véhicules. Avec la fée électricité, que valent ces nouvelles voitures à l’étoile comme le Mercedes EQA face à leurs glorieuses aînées ?
Quand on pense à Mercedes, les anciennes générations pensent aux W114/W115 ou W123 écoulées à des millions d’exemplaires malgré des prix supérieurs au marché. Il faut dire que leurs moteurs démarraient au quart de tour et que Mercedes proposait à la fois de puissants moteurs essence, mais aussi de sobres Diesel. Des millions d’exemplaires ont taillé la réputation de Mercedes. L’ouverture vers le bas de la gamme s’est faite au milieu des années 90.
L’électrique à l’épreuve de la réputation Mercedes
Après des années d’amélioration des motorisations thermiques, les rendant de plus en plus efficientes et agréables à conduire, Mercedes a dû céder aux sirènes de l’électrification. Ainsi sont nées les Mercedes 100 % électriques. D’abord lancée par le haut de la gamme, la motorisation électrique descend elle aussi en gamme. Le Mercedes EQA est de cette génération : électrique et dans le « bas de la gamme » Mercedes niveau segment.
En effet, le EQA mesure 4,46 m de long. C’est un SUV dit « compact » capable d’emmener cinq personnes. S’il est dit « urbain », le Mercedes EQA est un véhicule totalement capable de faire de longs trajets. Et le tout en silence puisqu’il est 100 % électrique. La batterie de 70,5 kWh permet une autonomie théorique de 557 km pour l’EQA 250+ qui constitue désormais l’entrée de gamme de ce modèle.
Son équivalent thermique est le Mercedes GLA. Il existe par exemple le GLA 200 Progressive Line hybride. La puissance est équivalente, de même que les chiffres d’accélération. Et niveau prix aussi les deux Mercedes se valent. Evidemment les looks extérieur et intérieur sont identiques puisque pour Mercedes ce sont un même véhicule, mais avec deux motorisations distinctes.
Des modèles comparables, thermiques ou électriques
Alors par rapport à un GLA, que vaut l’EQA ? Et bien il offre les mêmes prestations de confort et de finition. Sauf qu’il les offre sur moins de kilomètres. En effet, Mercedes a beau être Mercedes, il ne peut pas faire de miracle. Il faut toujours attendre à la station lorsque l’on fait la recharge de la batterie. Là où une charge rapide se fera en une trentaine de minutes pour un 10 % à 80 % de charge, un réservoir de carburant liquide sera plein à 100 % en cinq petites minutes.
Mais, si vous ne pensez pas devoir faire plus de 500 km sans pause, alors ce Mercedes EQA peut devenir intéressant pour vous face à un GLA. La différence de prix des électrons face aux carburants liquides finira de vous convaincre.
Là où le bât blesse, c’est quand on compare avec une ancienne Mercedes. En effet, ces nouvelles Mercedes ont beau faire près de 4,50 m de long, elles sont moins accueillantes que leurs prédécesseurs. La faute aux protections de sécurité de plus en plus importantes, mais ici, aussi, à cause des batteries. Ainsi, à l’arrière, le confort pourra être limite pour les grands.
Et dans 15 ans ?
De plus, les Mercedes ont fait leur réputation sur la solidité de leurs moteurs. Qu’en sera-t-il dans 15 ans de ces moteurs électriques ? Et surtout de la pérennité de leurs batteries ? Une Mercedes de 1980 entretenue démarre encore au quart de tour. Une Mercedes des années 2000 peut avoir des soucis à cause de l’électronique. C’est finalement vrai de beaucoup de marques. Avec la fée électricité, l’entretien se complexifie un peu plus.
En revanche, le Mercedes EQA existe depuis 2021 et il y a de nombreux véhicules sur le marché de l’occasion. Attention, l’autonomie peut être plus faible, non par usure de la batterie, mais parce que les capacités étaient moindres au début.