Mois : novembre 2006

Epiphénomène ou vague de fond ? Avec plus de 5000 visiteurs, le deuxième « Japanese Classic Car Show 2006 », organisé à Long Beach est un succès. Si les rares Cosmo, S600 ou 2000GT sont strictement dorigine, les roturières RX, Bluebird, Civic ou Celica font dans le « Old School » ; carrosserie restaurée mais mécanique récente et vitaminée. Un genre aux antipodes dun style indigeste et caricatural qui déferle en ce moment. Mais point de guerriers de la route ici, les organisateurs ont voulu cette manifestation, réservée aux véhicules davant 1985, « safe and fun ». Ambiance décontractée et familiale, pour un déjeuner sur lherbe plus digeste quune pitance avalée au centre commercial entre le visionnage de F&F, deux rupteurs et un burn. Comme le « california look », le phénomène va t-il mettre 10 ans pour arriver ?

Certes, cette berline classique ne restera pas dans les annales du design du 21ème siècle, mais la commercialisation par Honda d’un véhicule estampillé Mugen est une première. Hirotoshi, fils de Soïchiro Honda, fondateur de la marque qui porte son nom, lance Mugen, son officine de préparations mécaniques, sur base Honda, en 1972. Bien quindépendante de la maison mère, elle démarre avec lassistance de la toute puissante R&D dun constructeur en mal de sportivité après labandon des programmes de Grand Prix auto et moto. Ce qui explique lexcellence des préparations mécaniques, les choix esthétiques sont eux plus discutables! Les Nord-Américains auront droit à une série limitée de 500 Civic « illimités » (traduction du japonais « Mugen ») et dont les modifications se bornent au plumage…dommage!

Cette Toyota n’est pas très spectaculaire, mais il ne faut pas s’y fier. Voici la première image de celle qui représente le chaînon manquant de l’offre du constructeur dans le segment M1, entre la classique Corolla trois volumes et l’eurocompacte Auris: la Blade. Basée sur le corps de l’Auris, la Blade prend place en haut de la gamme et offre ce qui manquait aux deux autres: des chevaux.

Avant de se lancer dans l’industrie des voitures à se damner, Ferrucio Lamborghini faisait des machines agricoles. Et on sait ce qu’il advint: la marque au taureau devint célèbre pour ses engins aux noms de taureaux de combat, tandis que les machines à travailler la terre restèrent dans l’anonymat. Mais, surprise, les tracteurs Lamborghini existent toujours. Et voici une affiche futée qui réétablit le lien de belle manière.

Ce véhicule est hideux. C’est un fait que personne, à part peut-être son concepteur, Ramone Casborn, ne contestera. Mais c’est aussi un symbole. Le X-Concept SRV pousse jusqu’à son terme deux logiques convergentes et les fusionne dans un maelström qui en retour engloutit ses géniteurs: la majesté grotesque de ce blindé de pacotille pour sommité gangsta éclaire sous un jour cruel à la fois les engins d’inspiration militaro-sportive de salon qui s’y découpent en filigrane, et les marques qui se prêtent complaisamment au jeu de la démesure et du luxe voyou.