Volkswagen renouvelle son California, cette fois-ci sur la base du T7. C’était l’occasion pour nous de goûter à la « van life » le temps d’une journée et d’une nuit en Catalogne. Il repose désormais sur la plateforme MQB du Multivan, ce qui change plusieurs aspects, notamment son comportement routier.
Un compromis idéal entre van et camping-car

Avec le California, on met un pied dans ce segment si particulier, apprécié par les campeurs. Il s’agit d’un véhicule qui n’offre ni le confort ni l’espace d’un camping-car, mais en revanche, il évite son encombrement. Avec ses 5,17 m de long, il passe partout où l’on peut circuler en BMW Série 7 (5,39 m). Avec 1,94 m de hauteur, il peut même se garer dans les parkings acceptant les véhicules de moins de 2 m, ce qui n’est pas le cas d’un Defender.
Il faut imaginer qu’un Grand California, logiquement plus spacieux, mesure entre 5,9 m et 6,8 m, ce qui limite bien plus ses possibilités lorsqu’il s’agit de manœuvrer ou de trouver un petit coin discret où se poser. De ce point de vue, le California impose donc beaucoup moins de contraintes. À vrai dire, il passe même la plupart du temps inaperçu dans la circulation ou en stationnement, tant que la tente n’est pas relevée. C’est d’ailleurs l’un de ses atouts majeurs : sa discrétion.
Un comportement routier maîtrisé malgré son gabarit

Nous avons donc pris la route pour rejoindre notre camping espagnol et évaluer son comportement. En adoptant une plateforme déjà utilisée sur plusieurs berlines du groupe VW, le California fait preuve d’une bonne stabilité et d’un confort remarquable, compte tenu de son poids dépassant les 2,2 tonnes. Mais aujourd’hui, avec les nombreuses voitures électriques que nous conduisons, cela ne nous surprend même plus. Il faut toutefois composer avec un centre de gravité relativement haut perché et une prise au vent qui peut parfois surprendre selon la météo.
Mais l’enthousiasme est souvent tempéré par quelque chose de mal arrimé à l’arrière, comme la vaisselle. La véritable surprise vient du confort de roulage. Surtout, le TDI de 150 chevaux ne fait sûrement pas de lui un veau, que ce soit pour cruiser à 130 km/h sur autoroute ou pour se relancer à la sortie d’un virage en montagne. La consommation oscille entre 8 et 9 l/100 km (nous étions peu chargés). Il dispose en outre de toutes les aides à la conduite modernes, notamment un régulateur adaptatif avec maintien dans la file.
Un espace de vie optimisé et bien pensé

L’insonorisation contribue au plaisir du voyage dans ce nouveau Volkswagen California. Mais on l’attend surtout sur le plan des aspects pratiques et de la vie à bord, vous vous en doutez. Par où commencer ? Tout d’abord, et c’est une nouveauté, il s’ouvre des deux côtés grâce aux longues portes coulissantes. Mine de rien, cela s’avère plutôt pratique pour utiliser la kitchenette tout en restant dehors. Celle-ci se compose d’un foyer à gaz et d’un large tiroir sous le plan de travail, pouvant être complété par une tablette amovible que l’on place où l’on veut grâce à un système de rail.
Évidemment, cela n’aurait pas d’intérêt sans un mini-frigo intégré au meuble de cette kitchenette, d’une capacité de 37 litres. Notez d’ailleurs qu’il n’y a pas de banquette, mais deux sièges individuels à l’arrière, faisant du California un véhicule quatre places. Ces assises peuvent avancer ou reculer, permettant ainsi de manger à quatre autour de la tablette, les sièges avant pouvant pivoter complètement. Vous en voulez encore plus ? Un petit évier permet de collecter 21 litres d’eaux usées.
Autonomie et équipements pratiques pour le quotidien

Anticipons votre question : le California peut embarquer 29 litres d’eau propre. D’ailleurs, les moins timides peuvent se laver à l’arrière du van grâce à une douchette amovible. À titre indicatif, certains pommeaux de douche économiques consomment environ 6 litres par minute. On pourra aussi rincer des chaussures sales après une randonnée. Si vous l’empruntez, surtout, faites bien le tour des nombreux coffres et autres rangements où vous pourriez oublier quelque chose. Le détail qui fait la différence, c’est évidemment le toit relevable dans la tente, permettant de tenir debout et facilitant ainsi la cuisine, par exemple.
Le véhicule dispose d’un centre de commande pour gérer toute l’électronique. Son écran est situé sur le montant arrière de la porte coulissante droite, du côté opposé à la kitchenette. On peut évidemment contrôler la température à bord et les différents modes d’éclairage. La batterie de 40 Ah assure une autonomie suffisante pour un week-end et se recharge. On peut ainsi ajuster le chauffage ou la climatisation pour les nuits chaudes ou fraîches. En fait, toutes les fonctions relatives à la vie à bord sont centralisées.
Un aménagement intelligent pour la nuit

Mais avant d’aller se coucher, faisons un tour dehors. Tout d’abord, il y a le large store qui couvre quasiment toute la partie latérale. Il semble plus pertinent de l’installer côté kitchenette, mais il peut être monté à l’opposé. Dessous, on peut disposer la table (astucieusement logée dans le coffre sous le matelas) et les deux chaises pliantes (rangées dans une pochette sur l’ouvrant du coffre).
Après un dîner bien mérité, il était temps de passer en mode « couchage », ce qui impliquait plusieurs étapes. Tout d’abord, il fallait penser à lever la tente, et pour cela, entrouvrir les vitres avant. Ensuite, un bouton sur la console centrale la faisait monter électriquement. Il fallait ensuite couvrir le pare-brise et les surfaces vitrées latérales pour être dans le noir. À cet effet, Volkswagen a prévu des occultants magnétiques qui s’aimantent sur les parties métalliques des portières.
Un confort nocturne perfectible, mais une expérience unique

Si vous dormez en bas, il faut incliner les sièges arrière à l’horizontale et retourner ceux à l’avant. Ensuite, il faut déplier le lit en trois parties, une manœuvre assez simple après avoir défait les sangles qui le retiennent. On se repose alors sur un matelas de 2,06 m de long sur 1,14 m de large. Pour le couchage supérieur, il suffit de l’abaisser s’il a été relevé pour tenir debout. Sous la tente, l’installation des draps et de la couette peut être un peu sportive. Se contenter d’un sac de couchage simplifie la vie.
On dispose de plus de place en largeur en haut, ainsi que d’un peu plus de confort. Néanmoins, il y fait plus frais et l’insonorisation y est bien moins efficace sous la mince toile. Il faut aussi être suffisamment agile pour y grimper sans se blesser. Et si vous avez oublié d’éteindre la lumière, il suffit de tapoter deux fois sur n’importe quelle lampe pour que tout s’éteigne. Il faut reconnaître qu’entendre les oiseaux et voir le soleil se lever en ouvrant la moustiquaire a son charme.
Un van qui fait rêver, mais à quel prix ?

Ce type de véhicule donne envie d’explorer, avec des équipements permettant de vivre en toute autonomie. On peut se restaurer, se reposer et partager des moments conviviaux presque où bon nous semble. Le California appartient à la catégorie VASP (Véhicules Automoteurs Spécialisés), ce qui le dispense du malus écologique. Ce van, assemblé à Hanovre puis transformé à Limmer en Allemagne, s’échange contre un minimum de 68 400 €. Notre modèle d’essai, en finition Ocean, coûte 84 000 €.
Super sympa
🙂
Pas de WC donc attention et inutile d’espérer vous garer à l’arrache où vous voulez même si théoriquement ce n’est pas un camping car donc pas assujetti aux obligations légales (c’est à dire le camping la nuit).
Où j’habite la police municipale vient réveiller et faire déguerpir les vans à 2h du matin du centre ville, à bon entendeur.
Franchement il n’y a aucune discrétion à attendre d’un véhicule aménagé comme ça, d’autant que par mesure évidente de sécurité ce genre de véhicule se regroupe pour passer la nuit sans se faire braquer… le véhicule.
Ils finissent tous dans les campings ou sur les parkings d’autoroute.
Le camping car / le van c’est super aux USA dans les grands parcs ; en Europe c’est beaucoup moins évident.
Tous ceux qui ont ce genre de véhicule passent leur temps sur des forums pour savoir où s’arrêter, où ne pas se faire verbaliser etc. La liberté tu parles non pas vraiment.
Sinon ce VW est historiquement un grand classique du genre, sa tenue à la cote est olympienne.
Ouais, même si ces amas de maisons sur roues c’est chiant on est d’accord, l’abus de droit dicté par l’édile en place c’est un peu dans les fondamentaux d’une PM! Ils savent que derrière les gens contestent car la réglementation stationnement est identique aux VL mais à les cumuler, ça finit par gaver. Idem pour les sens interdits sauf riverains etc.
Normalement, cela devrait tomber sous le coup de la concussion… ce qui pour un fonctionnaire y compris territorial signifierait la porte en cas de condamnation.
« Le California appartient à la catégorie VASP (Véhicules Automoteurs Spécialisés), ce qui le dispense du malus écologique. »
Ah, je me demandais comment les campings-cars arrivaient encore à se vendre! Maintenant si la justification de cette dispense est le faible km annuel moyen, pourquoi cela ne s’applique pas à d’autres types de véhicules récréatifs/sportifs?
Ou simplement arrêter de faire chier le monde et tuer l’industrie…
Ce California à l’air vraiment sympas niveau confort et praticité dommage qu’il n’y ai pas de WC intégrées. Même si cela peut être réglé en ajoutant des toilettes portable.
Super article en tout cas