Essai Audi A3 Sportback TFSI e de 204 ch

Dès ses débuts en 1996, l’Audi A3 s’est imposée sur le marché français, avec depuis plus de 366 000 exemplaires écoulés. En 2016, l’introduction de la version hybride rechargeable a ouvert une nouvelle ère pour ce modèle emblématique. Nous avons pris le volant de sa toute dernière version TFSI e de 204 ch.

Une trappe en plus à l’avant

L’Audi A3 s’inscrit dans une longue lignée où l’élégance rencontre la modernité. On vous l’accorde, cela reste une question de goût. Il faut reconnaître, en tout cas, qu’elle a su trouver son public au fil des années. Le visage de la génération actuelle évolue peu, comme nous l’avions découvert il y a quelques mois sur la S3.

Les plus observateurs auront également remarqué sur cette version les feux LED dont l’affichage est personnalisable. Pourtant, rien ne ressemble à une Audi A3 qu’une autre Audi A3. Prenez le pack S-Line, et on ne vous distinguera même pas du voisin qui roule en S3. Tant mieux, cela dynamise le look sans nécessiter une configuration beaucoup plus onéreuse. La trappe de recharge se trouve à l’avant, à gauche, et celle du carburant, à l’arrière, à droite.

Des équipements à la carte

À l’intérieur, l’A3 TFSI e propose un habitacle à la fois sobre et résolument technologique. Les matériaux de qualité et une finition soignée créent une atmosphère clairement premium, comme on pouvait s’en douter, tandis que les équipements rendent l’expérience utilisateur agréable, surtout pour ceux qui sont un peu geeks dans l’âme. Un écran tactile intuitif s’associe à un cockpit virtuel haut de gamme pour offrir une interface dynamique.

Évidemment, les repères habituels de la marque sont présents, notamment le Dynamic Select. Cependant, force est de constater que l’approche modulable – avec des options activables à la carte telles que le régulateur adaptatif ou la climatisation bizone – peut paraître déroutante. À vrai dire, certains pourraient apprécier d’activer ces technologies uniquement en cas de besoin, moyennant un supplément ponctuel, par exemple pour un mois d’utilisation.

Une consommation maîtrisée

Sous le capot, l’A3 TFSI e de 204 ch conjugue un moteur thermique de 150 ch et une motorisation électrique, offrant ainsi une puissance globale qui séduit par sa réactivité. Dotée d’une batterie de 26 kWh, elle propose une autonomie théorique de 142 km selon le cycle WLTP, mais notre test a révélé une autonomie réaliste d’environ 105 km en conduite routière, même sans adopter une conduite hyper-économe. Il s’agit clairement d’une belle performance par rapport à la concurrence.

La recharge ne déçoit pas non plus : en mode courant continu, une puissance de 50 kW permet de recharger l’essentiel de l’énergie en 26 minutes pour passer de 10 à 80 %. En mode AC (11 kW), une recharge complète sur une prise domestique nécessite environ 12 heures. Lorsque la batterie est vide, la consommation se stabilise autour de 5 l aux 100 km, sur un parcours comprenant environ un tiers d’autoroute.

Bel agrément de conduite

La conduite de l’Audi A3 TFSI e se révèle être un savant équilibre entre sportivité, plaisir de conduite et confort. La transition entre la propulsion électrique et le moteur thermique s’effectue en douceur, garantissant une réactivité constante, que ce soit en ville ou sur autoroute. La version supérieure de 272 ch paraît presque superflue. Le châssis bien équilibré et la direction assistée très directe apportent une précision appréciable dans les virages, donnant toujours envie d’augmenter le rythme.

Sur le plan dynamique, le comportement routier est à la hauteur des ambitions d’Audi : le véhicule se distingue par une tenue de route agile et des suspensions finement calibrées qui absorbent efficacement les irrégularités de la chaussée. Les différents modes de conduite permettent d’adapter l’expérience aux conditions du moment. On prend vraiment du plaisir à conduire cette Audi A3, dans un monde où d’autres constructeurs renforcent le confort au détriment du dynamisme en passant d’une génération à l’autre.

Les prix

L’Audi A3 TFSI e 204 ch se présente comme une offre aboutie dans le segment des hybrides rechargeables, alliant design moderne, technologie de pointe et performance de conduite qui ne laisse pas indifférent. On aimerait vraiment ne pas voir disparaître les bons PHEV, surtout quand, comme cette Audi, ils sont aussi aboutis. La gamme démarre à 47 900 € et atteint 55 900 € pour la version 272 ch en S-Line.

Photos: Thibaud Chevalier pour Audi France

(10 commentaires)

  1. Belle auto moderne , bien finie et sans doute agréable à conduire mais 50.000€ quand même, certes quand on aime on compte pas !
    Ca tombe bien parce qu’on peut lire  » Lorsque la batterie est vide, la consommation se stabilise autour de 5 l aux 100 km » alors c’est un miracle parce que déplacer une auto de plus de 1600 kgs avec un moteur thermique en consommant 5 litres au 100, le mieux est de ne pas chercher à compter pour éviter les mauvaises surprises

  2. Restons dans le groupe, il y a une ID3 GTX performance de 326 cv, 4RM, 600 km d’autonomie pour le même prix.
    Pas de moteur thermique, pas de vidange, pas de catalyseur, pas de plein de trucs qui vont tomber en panne.

    1. Je discutais avec un commercial en Tesla la semaine dernière.
      Il passe 6 heures par semaine à glander pendant les recharges…..
      Il regrette son bon bon vieux mazout……

      1. C’est incroyable d’entendre ça !
        En théorie chaque matin, il doit partir avec un minimum de 400 km sur autoroute… Puis avec les chargement 1/2h aux bornes Tesla, il triple l’autonomie en moins de 6 h d’attendre au total !

        Après, il ne faut pas être dogmatique… Le diesel doit rester au moins dans 10 % des cas des utilisations.
        … sauf que plus de 50 % des Français ne font jamais dans l’année plus de 500 km dans une journée et bien souvent ne justifie pas vraiment l’utilisation de leur diesel.

  3. On peut effectivement se poser la question…
    Là ou la question ne se pose pas c’est pour les 600 kms d’autonomie car c’est une réalité toute théorique mais on peut certainement compter sur un peu plus de la moitié.

    1. Si c’est pour faire « vite » 600 km souvent… C’est un bon diesel qui faut !
      Si c’est rare… l’auto est parfaite.

  4. « Lorsque la batterie est vide, la consommation se stabilise autour de 5 l aux 100 km, sur un parcours comprenant environ un tiers d’autoroute. »

    Quel intérêt de rouler en hybride à 50 000 boules ?????

    1. C’est une Audi aussi… Une Audi imbattable 3/4 ou 4/5 du temps aux coûts des 100 km grâce a son autonomie d’au moins 100 km en full elec… Et capable d’aller au fin fond de l’Espagne sous un coup de tête à tout moment (après, ce n’est pas spécialement économique)

  5. Sympa comme voiture (qualités prestations , etc)
    Par contre… Avis très personnel… Audi faisait des belles calandres… Là, je ne comprends pas !?
    Je me souviens souvent des critiques des calandres DS « dégoulinantes de Chrome“
    Ben là, on est servi avec des calandres de grille de caddie en plastique de supermarché Aldi.

    Bravo pour l’autonomie de 140 km en full elec… Potentiellement, c’est une VE 3/4 de l’année voire même plus !?
    Il faut arrêter les PHEV avec que 40 km

  6. 5 000 € de plus que son clone Golf, est-ce que ça vaut le coup ?
    Réponse : non. A moins de ne supporter que l’accueil VIP des showrooms Audi. Ne riez pas ça compte et même pour moi.

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