Canoo prend l’eau, encore une (chère) illusion

Fondée fin 2017 par d’anciens de Faraday Future, la startup Canoo a présenté son premier modèle en 2019. Et depuis, elle avait noué des partenariats prestigieux avec des organismes comme la NASA, le service postal (USPS), Walmart ou d’autres. Mais la startup fait « pschitt » et s’est placée sous le chapitre 7. Cette faillite marque peut-être la fin d’un El Dorado supposé pour ces startup dans le véhicule électrique.

Le 11 décembre 2020, Canoo (NASDAQ: GOEV) atteint le record de 9 328,80 US dollars. Après sa déclaration de faillite, l’action a fini de dévisser et vaut, en date du 23 janvier 2025 0,37 USD. Pour ceux qui ont cru dans les chimères électriques de Canoo, c’est la Bérézina.

Il faut dire que l’entreprise a cramé du cash, comme toute startup qui se doit. Elle devait obtenir un soutien financier et selon les dirigeants, il devait venir de sources étrangères. Mais il y a visiblement eu un souci et la source est tarie. Tony Aquila, Président et PDG de la société regrette cette situation. Il n’a, cependant, pas eu d’autre choix que de se placer sous le chapitre 7.

Que reste-t-il de l’aventure Canoo ?

Désormais, on pourrait voir quelques vautours, toujours à l’affut, se repaître des restes de Canoo. Toutefois, les déclarations récentes du 47e Président des USA, Donald J. Trump, ne vont pas dans ce sens. Fini les VE favorisés par rapport aux thermiques à priori.

Canoo fait partie de cette mouvance qu’il y a eu dans le véhicules électrique de vouloir profiter à fond des caractéristiques intrinsèque de ce mode de propulsion. Avec des batteries plancher, l’espace intérieur est maximisé et au final, Canoo c’est une boîte sur roues. Une boîte oui, mais entièrement pour l’espace intérieur.

Visiblement, les clients préfèrent encore les voitures « à l’allure classique ». Canoo visait aussi le VE « apaisant ». Une sorte de cocon coupé du monde. En fait, les gens préfèrent encore et toujours de 0 à 100 km/h en X secondes pour épater les collègues à la machine à café le matin.

Bon, au final, Canoo promettait beaucoup et a réalisé peu. Il y a 3 ans, des dirigeants historiques avaient quitté l’aventure. Il y a un « pognon de dingue » versé à fond perdu dans le véhicule électrique (et/ou autonome). Un énième vaporware qui a cramé du cash.

(5 commentaires)

  1. Mais ça étonne qui ?
    Il y a quelques années j’étais allé à une rencontre entre un politique et des startup à Sophia Antipolis. Le maitre mot n’était pas innovation mais subventions.
    Une nuée de pleureuses réclamant des fonds (publics) – et le moins de contrôles aussi.
    Que l’argent soit public ou privé n’y change rien.

  2. Dommage, c’était en effet un des styles les plus intéressant, et les plus radicalement adaptés à l’électrique, c’est nettement plus intéressant que les porte-avions de 5m et 2.5T (Fisker, Jaguar, Faraday Future, et d’autres).
    Après si c’est que des types qui espèrent faire une levée de fond et vendre vite fait pour être rentier à 30ans, pas étonnant que ça n’aille pas loin.

    1. Je ne pense pas que ce soit « plus intéressant » que les monstres cités, cela en est juste un d’un autre format et visiblement c’était le point de vue des clients: L’image en illustration renvoie d’ailleurs une image d’un concept… lunaire! Il ne fallait pas être devin pour comprendre que pas grand monde n’aurait envie de rouler dans ce machin.

      Niveau investisseurs, il eu fallu en trouver des institutionnels et au moins du « niveau » (car le pognon ne sort pas de leur poches, c’est dingue quand leur QI d’huître peut soudain monter quand il s’agit de leurs finances perso!) d’une Ségolène Royal et ses ruineuses (pour le contribuable) bagnoles de golf sorties des greens poitevins!

      1. Ben les gouts et les couleurs bien sûr, mais par plus intéressant, je veux dire par là que ces concepts semblaient tirer parti de l’architecture électrique faite de un ou plusieurs petits moteurs, et faisaient abstraction du gros capot moteur inhérent au moteur thermique, remplacé ici par plus d’espace dans l’habitacle, avec une vitre à l’avant (utile ou non je n’en sais rien, mais au moins ça change).
        Avec l’électrique « on » espérait justement de nouvelles autos, par exemple un châssis incluant batterie et moteurs, sur lequel pourraient être apposés différentes carrosseries (berline, pickup, monospace, utilitaire van/plateau) et finalement qu’est-ce qu’on a ? Exactement la même chose qu’avant, mais en SUV pour mettre les batteries en dessous.
        A part cette vitre à l’avant (qui pourrait très bien être une option, ou qui aurait sauté en production en réalisant qu’il fallait renforcer l’avant pour les crash tests) je ne vois d’ailleurs pas trop ce qu’il a de lunaire, je ne le trouve pas plus lunaire que le pickup de notre ami le nazi immature, ou que le Rivian.
        S’il avait un plancher plat et qu’il suffisait par exemple de démonter les sièges pour y glisser un vélo, ou du matos dans le coffre, c’est le genre de véhicule qui m’aurait bien dit.
        Ils semblaient pourtant avoir des deal avec la nasa, la poste ou walmart (ou alors c’était que de la comm’).
        Là je trouve un article dont je ne peux lire le contenu mais dont le titre dit « En difficulté, la start-up de véhicules électriques Canoo a dépensé deux fois plus que son chiffre d’affaires en 2023 pour l’utilisation d’un jet privé pour son PDG alors que l’entreprise lutte pour rester à flot en raison d’une pénurie de capitaux. » si c’est ça, ça en dit long…
        Quant aux porte-avions de 5m, comme la Jaguar, qu’est-ce que ça amène ? Au lieu d’un grand capot de 2m cachant un V12, on a un grand capot de 2m cachant 1,5T de batteries, quel progrès.

        1. Si l’on dépense beaucoup dans une VE … C’est donc du « luxe » … Il faut que cela flatte l’ego et que cela soit beau !
          Là, le concept peut être intéressant… Mais ce n’est pas beau et risqué.
          Une VE avec un long capot… Même si cela n’est pas vraiment nécessaire …. Fait plus voiture HdG dans l’imaginaire… Avec de la gueule !

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