Auteur/autrice : Pierrick Rakotoniaina

Incroyable course de GT3! Après avoir assisté à deux des courses de ce championnat, il n’est pas usurpé de dire que Stéphane Ratel a réussi son pari. Pour rappeler brièvement le principe, toutes les autos sont censées se valoir en performance, via des restrictions diverses pour ralentir les plus rapides, et laisser ainsi la place au pilotage. Il s’agit en fait d’une coupe d’Europe des marques, puisque les lauréats reçoivent un trophée par constructeurs, puis un autre désignant la marque victorieuse du jour. Aujourdhui, la plus rapide fut une Porsche, en l’occurence la n°9 brillament pilotée par Edwards et Keen du Tech 9 Motorsport. Derrière eux, on trouve la première Aston Martin, celle de Groppi et Seller (BMS Scuderia Italia). Chez Dodge, c’est la paire française vainqueur de la course 1 qui s’est illustré en complétant le podium.

On le sait, sur les manifestations automobiles, tout est reglementé, notamment les flux de personnes grâce aux fameux pass, qui donnent accès aux différentes zones du circuit. Entre les officiels permanents, les officiels locaux, les représentants médias qui suivent la caravane, les autres accrédités uniquement pour cette course, les concurrents, les spectateurs et les invités, chacun à sa petite carte autour du cou, faite de carton ou de plastique. Si celles-ci valent pour la circulation des personnes, même organisation pour les voitures, un petit carton sur le pare-brise donne accès au parking adéquat: Coucurrents, Presse, Organisateurs sont dans l’enceinte du circuit, et le reste du monde… dehors. Pensant être un privilégié en ayant accès au parking près du paddock, dédié aux journalistes, il en existe un encore plus près, modestement nommé « Parking Supercars »! Rien que ça! Après une petite sélection, je vous en offre 6… Sont-ce des Supercars? A vous de juger. Quant à la Bugatti Veyron que j’attendais, elle n’est jamais arrivée. Peut-être demain?

Les qualifications en FIA-GT sont un véritable sprint. Une unique séance de 20 minutes suffit à départager les meilleurs. Pas étonnant qu’avant l’ouverture de la pit-lane, bon nombre de concurrents faisaient la queue au feu rouge. On peut dire que la séance s’est déroulée en deux parties. Tout d’abord, tous les pilotes, GT1 et GT2, se sont élancés sur le circuit, à l’exception d’un seul, un certain Jarek Janis sur Saleen S7R de Zakspeed Racing. Alors que sur la piste, la Maserati MC12 de la paire Davies / Biagi semblait s’adjuger la pole-position, on commençait à s’inquiéter pour Janis le Tchèque, puisqu’il ne sortait toujours pas de son box. Dans les dernières minutes, il lui suffit d’une seule sortie, d’un seul et unique tour pour s’emparer de la première place (1’14″623)! Il termine devant la Maserati n°2 (1’15″347), et l’Aston Martin DBR9 de Race Alliance (1’15″377).

Dans le cadre du championnat européen de GT3, la France fut à l’honneur, grâce à la victoire du « couple » Blanchemain / Bornhauser, sur la Dodge Viper N°10 (team Racing Logistic). A leurs côtés, les deux meilleurs pilotes Aston Martin MacHitsy / Cocker sont 3e au classement général de la course, alors que la seconde paire française de ce podium Ruffier / Terny (Corvette ZO6 – team Riverside) finissent 5e, mais premiers des pilotes Corvette. Rappelons que sont présents sur le podium de la course 1, les meilleurs représentants par constructeurs, qui ne sont pas nécessairement les trois premiers arrivés.

La séance de qualifications des GT1 débutera à 15h15, le temps pour nous de déhambuler dans le paddock, et d’y observer les mécaniciens au travail. Le doux chant des V12 d’Aston Martin, des V10 de Lamborghini ou de Dodge Viper nous baigne dans une ambiance toute particulière. Les camions brillent, et les voitures (Cat. GT3) sont minutieusement préparées, avant d’être mise en Parc fermé. Pour le reste, il suffit d’observer…

Oui, le FIA-GT fête ses 100 courses lors de cette 6ème épreuve à Dijon. Pour l’occasion, l’organisation a dépêché sur place deux des voitures qui ont participé à la renommé de cette discipline. Il s’agit de la monstrueuse McLaren F1-GTR qui remporta la première course de l’histoire du championnat, et de la Maserati MC12 du team Vitaphone, qui est bien placée pour remporter le titre 2006. Le rassemblement de ces deux autos est l’occasion de constater qu’au niveau du style, les GT n’ont pas beaucoup évolué, la configuration « racing », les rendant toutes plus agressives les unes que les autres. Personne ne s’en plaindra! Pour la photo officielle, tous les pilotes du plateau ont posé, dans une ambiance des plus décontractée. En effet, si dans d’autres disciplines, ce genre d’exercice peut se révéler comme une corvée, ce fut l’occasion pour les pilotes de se taquiner gentiment, les éclats de rire étant légion.

Certains placent le championnat GT avant ou juste après la Formule 1. Voir évoluer les Porsche, Aston Martin, Ferrari, Dodge, Corvette etc… C’est un peu comme assister à un défilé haute couture. Premier jour du Week-End, la tension est loin d’être à son comble, et l’agitation se trouve plutôt dans les garages que dans le paddock. La caravane du FIA-GT a ramené le soleil varois, en Bourgogne, ce qui doit ravir les organisateurs comme le reste du paddock. Sur le circuit, les pilotes du GT3 s’en donnent à coeur joie et n’hésitent pas à aller titiller la limite, les petits blocages de roue étant nombreux. Avant de déterminer quelles sont les forces en présence, nous allons faire un petit tour dans les garages, avant l’entrée en piste des GT… A suivre

Le championnat FIA-GT va faire une halte à Dijon (21) pour la seconde fois de son histoire, la dernière étape en Côte d’Or remontant à 1998. Cette sixième étape de la saison sera l’occasion pour les organisateurs de fêter la 100e course, depuis la création de la catégorie. C’est en avril 97, sur le circuit redoutable d’Hockenheïm (qui comptait encore ses longues lignes droites) que les premiers vainqueurs furent désignés, et il s’agissait du couple JJ. Lehto / Steve Soper, au volant d’une McLaren F1-GTR du team BMW Motorsport. Depuis, bon nombre de pilotes différents se sont succédés sur la première marche du podium, aux commandes d’autos toutes plus désirables les unes que les autres.