Les ventes de véhicules électriques chutent aux États-Unis. Est-ce un ralentissement passager ou un signe d’un retournement durable du marché ?
Recul historique des immatriculations en avril 2025
Après des années de croissance ininterrompue, le marché américain des véhicules électriques (VE) a connu en avril 2025 sa première baisse significative depuis février 2024. D’après S&P Global Mobility, les immatriculations ont atteint 97 833 unités, marquant un recul de 4,4 % par rapport à l’année précédente. La part de marché des VE est passée de 7,4 % à 6,6 %, une chute notable qui soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir du secteur.
Des gagnants et des perdants parmi les constructeurs
Cette baisse globale cache des disparités importantes entre les constructeurs :
- Tesla, toujours leader incontesté du marché, a vu ses immatriculations tomber sous la barre des 40 000 unités, soit une chute de 16 %.
- Chevrolet, en revanche, enregistre une croissance impressionnante de 215 % avec 9 160 unités, se positionnant désormais en deuxième place.
- General Motors dans son ensemble affiche de solides performances, avec Cadillac et GMC également en hausse.
- D’autres marques, comme Ford, Kia, Rivian et Mercedes-Benz, enregistrent aussi un déclin de leurs ventes de VE.
Facteurs politiques : un vent contraire pour les véhicules électriques
Le contexte politique joue un rôle majeur dans ce ralentissement. L’administration Trump a récemment adopté à la Chambre un projet de loi budgétaire remettant en cause les crédits fédéraux pour les acheteurs et les fabricants de VE. En parallèle, une loi fédérale empêche la Californie d’interdire les véhicules thermiques à l’horizon 2035. Or, 11 autres États, dont New York, le Colorado et le New Jersey, suivaient la même réglementation. Cette décision pourrait ralentir l’adoption des VE dans les États historiquement en avance sur le sujet.
Un climat de méfiance chez les consommateurs
Au-delà des politiques, la confiance des consommateurs s’érode. Selon Tom Libby, analyste chez S&P Global, plusieurs facteurs minent la demande :
- La crainte liée à l’autonomie et aux infrastructures de recharge.
- La perception d’un soutien gouvernemental instable.
- Le ralentissement visible des investissements des constructeurs dans les VE.
Les consommateurs hésitent à s’engager sur un produit perçu comme dépendant d’aides temporaires et d’un environnement politique instable.
Des modèles compétitifs toujours attractifs
Malgré ces vents contraires, certains modèles continuent de performer grâce à un bon positionnement prix et à leur attractivité :
- La Tesla Model Y reste une référence en matière de rapport qualité-prix.
- Le Chevy Equinox EV, avec ses tarifs compétitifs, séduit de plus en plus de ménages.
De nouveaux modèles abordables sont attendus, ce qui pourrait relancer la demande si le contexte politique s’éclaircit.
Notre avis par leblogauto.com
Même si la baisse des ventes de véhicules électriques aux États-Unis en avril est un signal d’alarme, elle ne marque pas nécessairement un retournement durable. Le marché reste prometteur, mais dépendra de plusieurs variables : le soutien gouvernemental, la perception des consommateurs, et la capacité des marques à proposer des VE accessibles dans des segments populaires. Le prochain chapitre se jouera probablement à la fois dans les concessions et dans les urnes.
Source : Autonews.
Crédit illustration : Chevrolet.
@François Tessier, selon vous 3 ans et demi est une accalmie passagère ?
Car tant que Trump est aux commandes… ça me semble logique que les ventes de VE patinent un peu !?
Que Tesla baisse avec les demonstrations politiques de son patron… je trouve cela saint Et extrêmement logique !
Quand je vois, par contre la bonne nouvelle : « Chevrolet, en revanche, enregistre une croissance impressionnante de 215 % avec 9 160 unités, se positionnant désormais en deuxième place »
… Incroyable… On voit ici la tendance de fond malgré la propagande et le matraquage de Trump pour le pétrole, et donc pour les VT !
… Imaginons le pétrole qui monte durablement ?