Après le Supervan et le F150 Lightning, Ford Performance revient à la charge sur la course de côte de Pikes Peak dans la classe électrique. Pikes Peak, surnommée la « Course vers les nuages », est devenue un terrain d’essai idéal pour les véhicules électriques. Depuis la victoire de la Honda CR-Z en 2015, les véhicules électriques ont dominé, sans être gênés par l’altitude qui sape la puissance des moteurs à combustion interne. L’ID.R de Volkswagen a établi la référence en 2018, et les récents efforts de Ford – deuxième en 2023, premier en 2024 – témoignent de son engagement en faveur de la performance électrique.
C’est ainsi qu’est née la Super Mustang Mach-E, spécialement conçue pour dominer la périlleuse ascension de 19,9 kilomètres et 156 virages jusqu’à 4 375 mètres d’altitude dans les Rocheuses du Colorado. La Mustang est donc présente partout en sport auto, du GT3 à la NASCAR en passant par les Supercars et le drag racing. Oui, oui, cette Mach-E n’est pas vraiment une Mustang…
Look et puissance démesurés
Esthétiquement, la Super Mustang Mach-E ne ressemble guère à son homonyme routier, dont le patronyme « Mustang » a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre. Elle adopte ainsi le kit aéro typique de Pikes Peak, c’est-à-dire démesuré, avec un séparateur avant massif, un énorme aileron arrière imposant, des passages de roue évasés abritant des jantes en magnésium forgé, un grand diffuseur et de larges ouïes d’aération derrière les roues avant canalisent l’air pour maximiser l’adhérence.
La puissance est fournie par trois moteurs électriques délivrant une puissance combinée de 1421 chevaux, soit un léger avantage par rapport aux 1 400 chevaux du SuperVan et du F-150 Lightning SuperTruck que Ford a présentés en 2023 et 2024. Développée en collaboration avec STARD Advanced Research and Development, la Super Mustang Mach-E est plus légère que ses prédécesseurs (Ford Performance avance le chiffre de 118 kilos gagnés sur la balance) avec une répartition du poids de 48/52 pour une maniabilité plus précise.
Un démonstrateur et un laboratoire
Son système de freinage régénératif, capable de récupérer 710 kW, assure une efficacité optimale en descente, tandis que les freins en carbone fournissent une puissance de freinage adaptée aux accélérations incessantes. « Nous continuons à repousser les limites du possible avec les véhicules électriques », a déclaré Mark Rushbrook, directeur mondial de Ford Performance. « Ce démonstrateur de Super Mustang Mach-E représente la prochaine étape de notre parcours d’électrification : plus léger, plus aérodynamique, tout aussi puissant et plus performant en compétition en haute altitude. »
Les progrès en matière de chimie des batteries, de gestion thermique et de moteurs électriques hautes performances sont soumis à une pression extrême sur cette montagne, fournissant des données que les ingénieurs de Ford appliqueront aux voitures de route. « Les principaux enseignements tirés de la Super Mustang Mach-E et de ses homologues influencent activement la prochaine génération de véhicules électriques Ford », a déclaré l’entreprise.
Un appui dantesque
À 240 km/h, la Super Mustang Mach-E génère 3 000 kg d’appui aérodynamique, dépassant les 2 700 kg initialement annoncés et éclipsant les 2 700 kg du SuperTruck et les 2 000 kg du SuperVan. À 320 km/h – improbable dans les virages serrés de Pikes Peak, mais possible lors des essais – l’appui aérodynamique atteint le chiffre impressionnant de 5 400 kg. Par comparaison, les F1 génèrent environ 3 tonnes d’appui à 300 Km/h.
Romain Dumas, quintuple vainqueur de Pikes Peak et actuel détenteur du record avec un temps de 7:57.148 au volant de la Volkswagen ID.R 2018, pilotera cette bête. Il en sera à sa troisième année consécutive chez Ford Performance, après une deuxième place au volant du SuperVan 2023 et une victoire au volant du SuperTruck 2024. La voiture porte le numéro de course 310, un clin d’œil à la troisième participation de Dumas à Ford et à sa dixième course à Pikes Peak.
Elle va tenir au moins 8min
Chapeau en 2025
🤣