Aujourd’hui, on vous parle de « Chinoiseries industrielles », un roman industriel ! Ecrit par Joest Jonathan Ouaknine (qui a sévi sur leblogauto.com), cette œuvre nous plonge dans le quotidien d’un acheteur expatrié en Chine. D’où le sous-titre « Produire des camions en Chine ».
Ce livre est un roman dans le sens classique du terme. S’il n’est pas écrit en « roman » (le nom à l’origine), il narre une aventure du quotidien d’un banal qui fait que cela pourrait arriver à tout le monde. Ici, pas de super héros, de flic invincible, de truands (quoi que) ou autres. On est sur « une aventure dont vous pourriez être le héros ». En tout cas, si vous étiez acheteur dans l’automobile et expatrié en Chine.
Fort de son expérience d’une vingtaine d’années dans les achats, dont dix dans l’automobile, JJO nous sort un roman truffé de références, de termes, d’anecdotes. En plus, c’est un globe-trotteur qui connait la Chine. Autant d’éléments qui accréditent ce livre. L’histoire est celle de John qui est acheteur en Chine et dont on suit les pérégrinations.
L’histoire est « poisseuse ». On ressent les malaises du héros à plusieurs moments, mais aussi on se met à sa place et on se demande comment on réagirait. Comme a déjà dit : pas de vie à sauver, pas de complot à déjouer. Juste la vie ordinaire des entreprises internationales. On imagine assez bien cette histoire tournée en film français.
Un jargon qui donne le tournis
Le gros point positif est de nous plonger dans cet univers que l’on ne connait pas. COCA, socoter, ecotech, etc. autant de termes qui n’auront plus de secret (croyez-vous) à la fin de votre lecture. D’ailleurs, le lexique est à la fin du bouquin et c’est intéressant de se laisser déborder par le jargon sans aller voir la définition. Cela donne facilement le vertige et on se demande comme le personnage central ce que l’on fait là.
Chinoiseries industrielles décrit aussi une Chine boulimique de croissance qui est aussi capable de jeter des pans entiers de ville et d’industrie au gré du vent et de la croissance. Ce n’est pas du Marc Lévy (est-ce mal après tout ?). Il faut rentrer dans le texte et s’accrocher, tout comme John, le personnage central qui s’accroche en sachant que sa porte de sortie approche (mais vous le découvrirez en lisant le livre). Dernier point, les chapitres ont des longueurs très inégales. Cela donne un rythme saccadé au récit et accentue les sentiments ressentis en lisant.
Le livre – 279 pages – est au format « paperback » couverture souple (format A5). Il se glisse facilement dans un sac, une besace, etc. De quoi bouquiner dans les transports en commun ou à la pause. On peut le trouver directement chez Lulu.com.
« Ecrit par Joest Jonathan Ouaknine (qui a sévi sur leblogauto.com) »… ça ne nous rajeunit pas !
J’aimais ses billets souvent bien documentés. Je n’est pas très bien compris à l’époque sa disparition des radars de LBA (peut être un choix personnel).
J’ai évoqué mon départ de LBA, à l’époque, sous la forme d’une parabole :
https://joestf1.blogspot.com/p/11-ans-3-mois-10-jours.html