Tesla nie chercher un nouveau PDG et donc un successeur à Elon Musk, malgré les doutes sur son engagement et les performances décevantes de l’entreprise. Le patron va revenir en laissant DOGE et l’administration Trump. Cependant, le mal est fait pour l’image de Tesla et de ses voitures.
Le conseil d’administration de Tesla réaffirme sa confiance en Elon Musk
Dans un contexte de fortes turbulences internes et financières, Tesla fait face à une rumeur persistante : celle d’une possible succession à la tête de l’entreprise.
Le Wall Street Journal a récemment rapporté que des membres du conseil d’administration auraient approché des cabinets de recrutement pour évaluer des profils de potentiels successeurs à Elon Musk.
Une information catégoriquement démentie par la présidente du conseil, Robyn Denholm, qui qualifie le rapport de « totalement faux ». Le contraire aurait été surprenant…

Des performances en berne qui nourrissent les spéculations
Ce démenti intervient alors que Tesla connaît une baisse marquée de ses ventes et de son action boursière depuis le début de l’année. Certains investisseurs expriment leurs inquiétudes face à l’implication réduite d’Elon Musk dans les affaires de Tesla, notamment en raison de son engagement politique accru auprès du président Donald Trump et du mystérieux « ministère de l’Efficacité gouvernementale » (DOGE).
Malgré cela, Musk a récemment tenté de rassurer les marchés. Lors de l’appel des résultats trimestriels, il a promis de consacrer « beaucoup plus de temps à Tesla » dès le mois prochain, assurant que son travail dans le domaine gouvernemental touchait à sa fin. Selon la loi fédérale américaine, un consultant externe comme Musk ne peut avoir plus de six mois de mission. La limite serait donc fin juin, mais cela pourrait intervenir plus tôt.
Un avertissement implicite du conseil d’administration
Même si Robyn Denholm nie toute démarche de remplacement, des sources internes citées par le WSJ affirment que des discussions ont bien eu lieu. Le conseil aurait demandé à Musk de se recentrer sur Tesla et de faire une annonce publique dans ce sens — ce qu’il a fait lors de l’appel aux investisseurs.
Pour Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, cette rumeur sert de « coup de semonce » pour rappeler à Musk ses responsabilités. Il reste toutefois convaincu qu’Elon Musk restera PDG pendant au moins cinq ans, à moins d’un changement stratégique majeur. Ainsi, le Conseil d’Administration aurait pu laisser – discrètement – fuiter ce début de recherche pour signifier à Musk que les cimetières sont remplis de personnes irremplaçables.
Une sortie « élégante » envisagée par certains investisseurs
D’autres voix dans l’industrie voient dans ce remous une opportunité de transition. Ross Gerber, PDG de Gerber Kawasaki Wealth and Investment Management, estime que le conseil pourrait faciliter une sortie honorable pour Musk. Il envisage un scénario dans lequel Musk devient président du conseil tandis qu’un nouveau PDG prend les rênes opérationnelles de Tesla.
Gerber suggère que JB Straubel, cofondateur de Tesla et actuel membre du conseil, pourrait reprendre le flambeau, étant donné ses relations solides avec les investisseurs et sa connaissance profonde de l’entreprise. Ce choix permettrait à Tesla de garder un profil familier, sans perturber brutalement sa stratégie.
Car Tesla, bien que non fondée par Musk, est désormais indissociable de ce dernier. Un peu comme un Steve Jobs avec Apple lors de son départ forcé en 1985, se passer de Musk pourrait être dommageable pour Tesla. Si la confiance des investisseurs, mais aussi des clients disparait, Tesla vascillera.
Une entreprise affaiblie par ses propres décisions
Mais au-delà du débat sur la direction, le problème de fond reste la vulnérabilité actuelle de Tesla. Gerber souligne que la situation n’est pas uniquement due à la présence ou à l’absence d’Elon Musk : « Tesla est dans une position très vulnérable de sa propre fabrication. Ce n’est pas aussi simple que le départ d’Elon ».
Entre les manifestations ciblées contre Tesla en lien avec la politique de Musk, la guerre commerciale relancée par Trump, et la dépendance à la Chine pour certaines pièces critiques, l’entreprise fait face à des défis majeurs sur plusieurs fronts.
Un autre débat remonte souvent : la gamme de Tesla se compose finalement de 2 voitures. La Model S et le Model X sont très minoritaires dans les ventes et on ne parle pas du Cybertruck. Or, le Model Y et la Model 3 ne conviennent pas à tout le monde. On attend toujours une hypothétique Model 2…et des modèles plus abordables.
Notre avis par leblogauto.com
Si Tesla continue de nier tout plan de succession, les signaux envoyés par le marché et par certains membres influents de l’écosystème financier suggèrent que le leadership d’Elon Musk est sous étroite surveillance.
La question n’est plus seulement de savoir s’il restera, mais s’il est encore l’homme de la situation pour redresser Tesla dans un environnement de plus en plus complexe.
Avec Bloomberg. Crédit illustrations : Tesla.

Toutes ces rumeurs sont désastreuses pour une entreprise. On ne dit jamais qu’un PDG est sur le départ on le dit une fois que c’est fait !