Encore des nouveautés sur la route, ou plutôt même dans la route. Après le bitume 100% recyclé, Eurovia, filiale de Vinci, innove encore. L’entreprise s’est associée avec Colas, filiale de Bouygues, pour poser de nouveaux bitumes aux propriétés thermiques et acoustiques dans Paris. Objectif : réduire de moitié le bruit de circulation et faire chuter la température de l’air de deux degrés.
La Mairie de Paris souhaite s’adapter au défi climatique
La Mairie de la Paris souhaite ainsi lutter contre la pollution sonore et diminuer la température du bitume. Inaugurant mardi les premières voies antibruit et antichaleur de la capitale française, la Mairie souhaite ainsi s’adapter au « défi climatique » et « améliorer le cadre de vie » des Parisiens.
3 artères de Paris en tests
Des tests seront effectués sur des sections de 200 mètres. Ils seront réalisés dans les rues Frémicourt, Lecourbe et de Courcelles. Ces artères ont été choisies pour leur niveau d’exposition au bruit et au soleil, leur manque d’espaces verts ( …. ) et l’impact du bruit du trafic automobile sur les riverains.
Les trois sections sont à l’heure actuelle en phase finale d’aménagement. Une section de 200 mètres sera en effet posé le semaine prochaine dans la troisième et dernière artère sélectionnée.
Des matériaux moins sombres et plus poreux
Afin de diminuer l’absorption de la chaleur, des matériaux moins sombres ont été sélectionnés. Leur plus grande porosité devrait leur permettre de retenir davantage d’eau et de faire baisser la température de l’asphalte sans nuire à leur durabilité.
Objectif de l’expérimentation : déterminer laquelle des trois formules de revêtement routier bitumeux mises au point par les entreprises Colas et Eurovia remplit au mieux le « double objectif thermique et phonique » de réduction de la pollution sonore et de lutte contre les « îlots de chaleur » en milieu urbain.
Car les trois sections expérimentées sont distinctes. Colas précise ainsi que pour améliorer le confort thermique le bitume de la rue Frémicourt contient des granulats clairs permettant de diminuer la conservation de la chaleur et de la renvoyer vers le ciel.
Eurovia indique pour sa part que des granulats poreux ont été ajoutés dans l’asphalte de la rue Lecourbe. Ils permettent de retenir une certaine quantité d’eau, rafraîchissant l’atmosphère ambiante.
Pour limiter la pollution sonore Colas a réduit la taille des gros cailloux implantés dans la chaussée afin qu’ils absorbent mieux les sons. Eurovia a disposé quant à lui les granulats poreux de façon à ce que « le bruit s’infiltre dans le vide ».
Une expérimentation sur le long terme
Le journal « la Tribune » précise quant à lui que les axes concernés mesurent en réalité 400 mètres chacun. Pour chacun d’entre eux, 200 mètres sont réservés aux expérimentations et 200 mètres sont dédiés à l’asphalte ou au bitume classiques. Les données des trois sections expérimentées seront suivis jusqu’en 2027 en vue d’observer les différences entre les portions nouvelles et les classiques soumises aux mêmes conditions de circulation et d’exposition météorologique.
L’objectif final est d’atteindre d’ici à 2021 une baisse de deux degrés de la température (-3°C en ressenti pour les piétons) ainsi qu’une diminution du bruit de roulement d’au moins 3 décibels. Ce qui, le cas échéant diviserait la pollution sonore par deux.
Projet financé en partie par la Commission européenne
Si les résultats sont concluants, le dispositif pourrait être étendu à l’ensemble des artères parisiennes.
Le projet dont l’acronyme est C-LOW-N ASPHALTS pour COOL and LOW NOISE ASPHALTS a été retenu par la Commission européenne. Doté d’un budget prévisionnel de 2,3 millions d’euros subventionné à 60 % – 1,3 million d’euros – par le programme LIFE de la Commission européenne, il a débuté le 1er juillet 2017 pour une durée de 5 ans.
Selon la Mairie de Paris, le surcoût d’une telle solution est limité à 10 %.
Sources : AFP, Le Figaro, La Tribune, Les Echos, Eurovia
Crédit Illustration : Mairie de Paris
C’est pas très cohérent, – 2° d’un coté pour -3° recherché.
Expérimenté jusqu’en 2027, puis peut être suivi d’une certaine durée d’analyse, plus durée industrialisation. Pour des résultat tangible d’ici 2021 (-3°) ???
– 2 pour la temperature de l’air, moins 3 pour le ressenti
Très intéressante expérimentation.
une route moins sombre, oui, ça absorbera moins de rayonnement du soleil, et donc chauffera moins
il faut apporter de l’énergie pour changer l’état de l’eau, de liquide à gazeux. Chaleur latente. C’est très efficace pour évacuer de la chaleur. C’est la transpiration. C’est efficace aussi longtemps qu’il y aura de quoi évaporer. C’est efficace dans les pays où il pleuvrait régulièrement, au moins une fois par semaine, ou mieux encore si tous les jours. A moins d’arroser régulièrement la route… Et donc après quelques jours, une semaine, deux semaines sans pluie, ça revient au même.
bref, peanut pour l’aspect porosité et retenue d’eau…
Pour l’arrosage du bitume, il suffit d’attendre les voitures hydrogène!
Et le bitume photovoltaïque, c’est mort ?
Si non… Pourquoi on n’en parle plus !?
Au dernières nouvelles, c’était un flop..
Merci @Thibaut Emme
Mais en cherchant un peu… Un espoir…
https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/en-route-vers-le-bitume-intelligent_1997966.html
Du photovoltaïque au sol … en ville entre les immeubles … un peu con non ?
« C-LOW-N ASPHALTS pour COOL and LOW NOISE ASPHALTS » On a de l’humour chez Colas pour baptiser son Asphalte : CLOWN. 🙂
EN tout cas c’est vraiment bien pour le bruit. Car le bruit que j’entends à l’approche ‘une voiture c’est clairement celui du roulement.
Peut-être que certains fabricants de pneu travaillent-ils aussi sur cette problématique avec les pro du bitume.
Meme une Tesla avec ses pneumatiques larges fait un bruit d’enfer en roulant……
Impressionnant les bitumes anti-bruit à Genève devant les grands hotels !!
Le top !!
A Paris, peuvent déja commencer par revoir les grandes avenues pavées… c’est peut être beau, mais ca fait un bruit infernal meme comparé à un bitume classique.
Sinon, pour éclaircir le bitume, j’ai vu un procédé qui parait assez simple cette semaine a lyon : une machine qui « brossait » la surface du bitume pour décaper le bitume des graviers à la surface, du coup plus de 50% de la surface visible devient le blanc des graviers au lieux d’être uniformément noir goudron.
En fait, je pense a un truc tout bête, mais pourquoi ne pas mettre sur la route un revêtement anti bruit, etc. Et mettre les panneaux photovoltaiques sur les bandes d’arrêt d’urgence. Voir même faire des structures en hauteur pour couvrir les bande d’arret d’urgence.
Ce serait plus efficace et utile.
Je me répond à moi meme.
Et on rajoute un systeme de recharge par induction pour récupérer toute l’énergie produite.
Autant utiliser les panneaux solaires comme mur antibruit (lorsque c’est orienté correctement)
https://www.lemoniteur.fr/mediatheque/9/6/0/000556069_620x393_c.jpg
et hop
http://www.photovoltaique.info/local/cache-vignettes/L341xH227/TNC1petit-f5ac2.jpg
un panneau solaire comme antibruit sera moins efficace qu’un mur de pierre de 2m d’épaisseur, mais permet déjà d’atténuer les bruits dit direct
https://www.mur-silenzo.com/img/mur-anti-bruit-dimensions.jpg
La réponse est assez simple. Peu efficace et très couteux.
Largement mois que du « bitume » photovoltaïque.
Si l’intention est de mettre du photovoltaique sur les route, ma solution est la plus efficace.
– Panneau largement moins couteux que les panneaux remplacant le bitume
– orientation correct
– Meilleur rendement possible
Non, il me faudrait un autre argument que le votre qui n’est pas recevable.
Entendons nous, je parle bien du contexte où l’on s’impose d’utiliser du photovoltaïque sur les routes. Je n’ai pas dis que c’était intelligent de le faire.
J’ai lu un peu vite, pour les panneaux. J’avais pensé que vous les vouliez au sol sur la bande d’arrêt d’urgence.
Donc de mon point de vu l’autre argument pas en faveur : la maintenance rendu difficile en terme d’accès (pb de sécurité pour les opérateurs). Je peux ajouter aussi la topographie qui n’est pas toujours idéal vu qu’on aime bien encaisser les autoroutes et les border de végétation pour casser la vue et le bruit. De ce point de vu là les parking de supermarché sont plus intéressants. Large surface et proximité avec des centres de consommation.
Il faut rendre OBLIGATOIRE des ombrières photovoltaïque sur les parkings. (avec récupération EP)
+ les hangars de grandes dimensions.
L’électricité produite en trop sera utilisée pour produire de l’hydrogène en masse (comme énergie tampon pour la nuit et l’hiver).
Ça peut marcher, mais il ne faut pas être « anti-subventions » aussi ! 😉
Cette initiative est à encourager.
Mais les bénéfices significatifs reposent surtout sur :
– réduction de la vitesse
– la réduction des surfaces alphaltees remplacées par du beton, des dalles ou autres
– réduction de la taille des pneus (la ville n’est pas une piste de formule un )
– augmentation des espaces verts et des arbres