BYD développe son ancrage en Europe avec un centre stratégique en Hongrie

BYD va créer 2 000 emplois en Europe en Hongrie. Cela passera par un centre européen dédié aux ventes, tests et adaptations locales de ses véhicules. La stratégie de BYD passe par l’Europe en présentiel.

BYD investit massivement en Hongrie pour soutenir sa croissance en Europe

Le constructeur automobile chinois BYD continue d’accélérer son implantation en Europe. Le 15 mai 2025, son président-directeur général, Wang Chuanfu, a annoncé la création d’un centre européen en Hongrie. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, à Budapest.

Cette nouvelle infrastructure représente un pas stratégique dans le développement du géant chinois sur le vieux continent. Le centre européen aura trois fonctions essentielles : servir de hub pour les ventes et le service après-vente, devenir un centre de test des véhicules, et assurer le développement de versions localisées pour le marché européen.

Un centre multifonctionnel créateur d’emplois

Ce centre européen devrait générer 2 000 emplois locaux, témoignant de l’ampleur de l’investissement consenti par BYD. L’installation ne servira pas seulement de vitrine commerciale, mais jouera également un rôle technique majeur en permettant à l’entreprise d’adapter ses véhicules aux normes, préférences et exigences spécifiques du marché européen.

L’objectif est clair : consolider la présence de BYD en Europe et augmenter sa compétitivité face à des géants locaux tels que Volkswagen, Stellantis ou Renault.

Un ancrage industriel déjà bien établi en Hongrie

Ce n’est pas la première fois que BYD choisit la Hongrie comme point d’entrée industriel en Europe. En avril 2016, l’entreprise a implanté sa première usine européenne à Komárom, dans le nord-ouest du pays. Cette usine est spécialisée dans l’assemblage de bus électriques, un segment stratégique pour le développement durable des villes européennes.

Aujourd’hui, une deuxième usine est en cours de construction, cette fois dédiée à la production de voitures électrifiées. L’objectif est de couvrir plus largement le marché automobile européen et répondre à la demande croissante en véhicules à faibles émissions.

La Hongrie : un allié stratégique pour la Chine en Europe

Le choix de la Hongrie n’est pas anodin. Contrairement à plusieurs pays de l’Union européenne qui cherchent à réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine, la Hongrie de Viktor Orban a adopté une position résolument pro-Pékin. Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, Orban a œuvré pour un rapprochement politique et économique avec la deuxième puissance mondiale.

Cette stratégie a porté ses fruits. Ces dernières années, de nombreux investissements chinois dans le secteur des batteries et des véhicules électriques ont afflué en Hongrie, en faisant un hub industriel incontournable en Europe centrale. Ce partenariat profite à la fois à la Chine, en quête de relais de croissance sur de nouveaux marchés, et à la Hongrie, désireuse de stimuler son économie et son marché de l’emploi.

BYD, acteur clé de l’électrification européenne

Le projet hongrois s’inscrit dans une stratégie globale d’expansion de BYD. En parallèle de ses projets en Hongrie, l’entreprise construit également une usine automobile en Turquie, près d’Izmir. L’objectif : renforcer sa chaîne d’approvisionnement et gagner en proximité avec ses marchés clés.

Alors que l’Europe met en œuvre des politiques de transition énergétique ambitieuses, BYD entend se positionner comme un acteur clé dans le déploiement des véhicules électriques, notamment via ses modèles accessibles et ses technologies avancées.

Notre avis par leblogauto.com

Avec ce nouveau centre européen en Hongrie, BYD montre sa détermination à s’ancrer durablement sur le marché européen. Le constructeur mise sur une approche industrielle complète, combinant production locale, service client, tests techniques et adaptation des produits. Une stratégie qui pourrait bien bouleverser l’équilibre du marché automobile européen dans les années à venir.

Crédit illustration : BYD.

(7 commentaires)

  1. Mais tout n’est pas aussi rose n’est-ce pas ! Comme toujours dès qu’on parle d’un constructeur chinois, les subventions du gvt de la RPC ne sont pas loin. Et ça coince avec l’UE.
    BYD est sous enquête européenne pour son usine en Hongrie, soupçonnée de recevoir des subventions déloyales de la Chine.
    Si des subventions déloyales sont prouvées, BYD pourrait rembourser les aides, réduire sa production ou payer une amende.
    L’enquête européenne pourrait freiner les ambitions de BYD en Europe, notamment ses projets d’usines en Allemagne et au Mexique.

  2. Évidemment qu’une usine chinoise est un moindre mal… Sauf comme par hasard, ils choisissent le moins Européens de tous les pays de l’UE !
    C’est don pour moi, une bonne et mauvaise nouvelle à la fois… à suivre et à surveiller !

    HS (mais pas tant que cela)
    L’UE envisagerait de taxer les colis de SHEIN et TEMU d’une taxe forfaitaire de 2 €.
    … Quand les Etats-Unis mettraient une taxe forfaitaire de 100 dollars par colis.
    Mais pour la bagnole, on a des chiffres assez proches sur le principe….
    À votre avis, quelle zone commerciale va décider d’envahir la Chine !???

    1. Bah ils vont faire comme les Coréens : implanter un BE + usine en Europe. Des voitures conçues par le marketing d’européens, d’ingénieurs européens, construites par des ouvriers européens, et vont payer des impôts en Europe.
      Du travail pour l’Europe, alors que le chômage en Chine est déjà à un niveau très élevé (25% des 18-25 ans n’ont pas d’emploi) et que la crise économique est rampante.
      L’UE a fait plier les entreprises chinoises qui ont cru pouvoir saturer notre marché avec des produits largement subventionnés. L’atterrissage a été rude !

      1. et Oui la devise parisienne « Flutuat Nec Mergitur » s’applique aussi à l’Europe. les contraintes aux frontières cela a du bon quand ça nous protège, c’est plus chiant quand celles des autres nous empêchent d’exporter.
        Sauf qu’en Europe, il y en a qui flottent mieux que d’autres, les industries automobiles française, anglaise et italienne tirent la langue au profit des pays limitrophes au coût de travail réduit.

        Dommage que l’intensité carbone de la construction en Europe ne soit pas prise en compte, sinon la France serait bien placée

  3. « BYD dépasse Tesla en Europe : un tournant pour le marché de l’électrique »

    https://www.automobile-magazine.fr/toute-l-actualite/article/48155-byd-depasse-tesla-en-europe-un-tournant-pour-le-marche-de-lelectrique

    « En avril, BYD a vendu plus de voitures électriques que Tesla en Europe, une première historique. Ce basculement symbolique illustre l’avancée rapide des constructeurs chinois sur le marché européen, alors que le géant américain traverse une période de turbulences. »

    1. et ca va durer en Europe, car j’ai lu que Musk voulait mettre le paquet sur le cybercab et l’optimus, les voitures classiques ne seraient plus sa priorité.
      les usines doivent pas rigoler…

    2. Faudra vérifier les chiffres qui sont ceux de BYD. Des BYD vous en voyez sur les routes ? Moi non.

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