Super GT 2009 - 3 : victorieux sur le Fuji Speedway, les champions 2008 reviennent dans la course au titre
par Pierre-Laurent Ribault

Super GT 2009 - 3 : victorieux sur le Fuji Speedway, les champions 2008 reviennent dans la course au titre

Après un début de saison problématique, Satoshi Motoyama et Benoît Tréluyer. champions 2008 sur la Nissan GT-R officielle, arrivaient au Fuji Speedway le dos au mur. Sans victoire, la course au titre devenait particulièrement compliquée. La pression était grande, d'autant que Benoît, ayant écopé de pénalités dans les courses précédentes, ne pouvait se permettre d'être trop audacieux en piste. Heureusement pour Nismo et ses pilotes, tout s'est passé selon le plan prévu, de la pole à la victoire. Mais les 400 km que comptait cette épreuve traditionnellement disputée le lundi de la Golden Week n'ont pas été de tout repos pour l'équipage vainqueur, non plus d'ailleurs pour le reste du plateau dans une course passionnante et disputée d'un bout à l'autre à tous les étages du peloton devant 50.000 spectateurs (74.800 présents sur les deux jours de l'épreuve)

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Qualifications : Motoyama assure sa seconde pole position consécutive

La Nissan GT-R no1 arrivait ce week-end vierge de tout lest de pénalité et était logiquement destinée aux premiers rôles. Pourtant elle terminait la séance libre derrière deux Lexus, la no6 Eneos et la no36 Petronas TOM'S, toujours rapides dans le jardin du clan Toyota. Tréluyer remettait la GT-R rouge en haut de la hiérarchie pendant la première séance de qualification et assurait sa présence pour le Super Lap, en compagnie des trois autres Nissan présentes, de trois Lexus et de la seule NSX apparemment dans le coup, la no8 du team Arta. Satoshi Motoyama prenait le volant et, malgré avoir lui-même confessé son manque d'aise sur ce circuit, décrochait la pole devant André Lotterer qui faisait une nouvelle fois preuve de sa pointe de vitesse au volant d'une Lexus qui emportait pourtant 30 kg de lest. Ralph Firman n'était pas moins impressionnant en plaçant la NSX no8 en troisième position devant la GT-R Impul de Tsugio Matsuda.

En GT300, Shinichi Takagi prenait la première position sur l'ARTA Garaiya no43 devant la Ferrari F430 GT2 no81 du team Daishin qui retrouvait pour la seconde fois consécutive la première ligne. La Porsche Hankook qui l'y accompagnait à Suzuka était malheureusement absente de cette troisième épreuve pour cause de budget serré.

GT500 : La GT-R Nismo sous la pression

La course de Fuji se disputait cette année sur 400 km au lieu des 500 km habituels, mais les concurrents devaient obligatoirement effectuer deux arrêts. Malgré cette distance respectable, personne n'optait pour une course d'attente et les hostilités commençaient dès le premier virage, où Ralph Firman sur la NSX allumait ses roues de façon spectaculaire pour prendre la seconde position derrière la GT-R Nismo. Il ne pouvait cependant pas profiter de sa belle manoeuvre puisque la Honda était harponnée au freinage de l'épingle par la GT-R Impul no12 de Matsuda qui ratait son freinage, ça arrive, et fracassait son museau sur la NSX. Les deux autos pouvaient repartir, mais la GT-R bleue devait repasser au stand pour une réparation de fortune et perdait toute chance de bien figurer. Firman, lui, le couteau entre les dents, entamait une remontée d'anthologie. C'est un surprenant JP de Oliveira, sur la GT-R no24 du Kondo Racing qui émergeait de cette confusion en se logeant dans le diffuseur de la voiture de tête après être parti de la 8ème position. Il confirmait bientôt sa forme en passant Motoyama pour la tête de la course. Les deux autos échangeaient à nouveau leurs positions à la faveur du premier arrêt, mais devaient s'effacer toutes les deux devant la no36 de Juichi Wakisaka qui prenait la tête à la suite de son ravitaillement.

Commençait un second relais tendu, où Tréluyer sur la GT-R numéro 1 restait en embuscade, jamais bien loin derrière la Lexus, tandis que Seiji Ara sur la GT-R no24 tenait sa troisième position à quelque distance des deux hommes. Lorsque Wakisaka plongeait dans la ligne des stands pour son second arrêt, Tréluyer forçait la cadence avant de s'arrêter lui aussi. Les mécaniciens de Nismo faisaient un travail parfait et la GT-R pouvait reprendre la piste avec dix secondes d'avance sur la Lexus dont André Lotterer avait repris le volant. Motoyama pouvait conserver la tête jusqu'à la fin malgré une alerte dans le dernier tour durant laquelle Lotterer se rapprochait dangereusement lors du dépassement des attardés. Derrière, c'est Ralph Firman qui arrivait troisième, ayant passé Oliveira sur la GT-R 24 dans la dernière partie de l'épreuve. La NSX aurait pu viser plus haut sans son bien involontaire tête à queue du premier tour... Loïc Duval et son équipier Yuki Nakayama sur la NSX Epson no32 parvenaient jusqu'à la huitième position après une course pleine de duels et de dépassements, et Sébastien Philippe ne pouvait défendre ses chances cette fois avec sa voiture, la GT-R no12 blessée par le choc du premier tour entre son équipier Tsugio Matsuda et la Honda Arta, et effectuait une course pour l'honneur à plusieurs tours de tout le monde.

Même si elle n'était pas vraiment dans le rythme, l'Aston Martin DBR9 du team Hitotsuyama Racing faisait plaisir à voir. Elle a terminé la course sans problème particulier et devrait être présente à deux autres reprises durant la saison, à Suzuka et de nouveau à Fuji à l'automne. Voilà une très belle auto qui apporte une touche d'exotisme bienvenue à la discipline.

GT300 : La Garaiya de la pole à la victoire

Malgré un circuit plutôt favorable à la Ferrari, très rapide sur la longue ligne droite du Fuji Speedway, Nitta et Takagi sur la Garaiya no43 n'ont pas failli et, après avoir dû laisser le commandement à la F430 no81 pendant la première partie de l'épreuve, ont repris leur bien et conservé la tête jusqu'à l'arrivée. La Ferrari Daishin de l'équipage Aoki/Fujii termine seconde devant la solide RX-7 no7 de Taniguchi et Orime. Outre l'absence de la voiture victorieuse de la manche de Suzuka, la Porsche Hankook no33, l'événement du week-end en GT300 était le retour de Marco Apicella au volant de la Lamborghini Murcielago. Le pilote italien, très populaire parmi ses pairs, est un fidèle de la marque au taureau dont il a piloté les diverses voitures en GT japonais durant de nombreuses saisons avant de retourner en Europe.

Prochaine épreuve les 20 et 21 juin dans la fournaise de Sepang

Classement GT500

1. 1 MOTUL AUTECH GT-R Satoshi Motoyama/Benoit Treluyer

2. 36 PETRONAS TOM'S SC430 Juichi Wakisaka/Andre Lotterer

3. 8 ARTA NSX Ralph Firman/Takuya Izawa

4. 24 HIS ADVAN KONDO GT-R J.P. Lima de Oliveira/Seiji Ara

5. 35 KRAFT SC430 Hiroaki Ishiura/Kazuya Oshima

Classement GT300

1. 43 ARTA Garaiya Morio Nitta/Shinichi Takagi

2. 81 DAISHIN ADVAN Ferrari Takayuki Aoki/Tomonobu Fujii

3. 7 M7 MUTIARA MOTORSAMEMIYASGC 7 Nobuteru Taniguchi/Ryo Orime

4. 26 UP START TAISAN PORCHE Haruki Kurosawa/Tsubasa Abe

5. 19 WedsSport IS350 Manabu Orido/Tatsuya Kataoka

Classement championnat après 3 épreuves

1 24 JP de Oliveira/Seiji Ara 31 pts

2 36 Juichi Wakisaka/Andre Lotterer 30 pts

3 38 Yuji Tachikawa/Richard Lyons 27 pts

4 8 Ralph Firman/Takuya Izawa 22 pts

5 18 Ryo Michigami/Takashi Kogure 21 pts

Lire également:

Super GT 2009 - 1 : La GT-R du Kondo Racing s’impose à Okayama

Super GT 2009 - 2 : Lexus et Tachikawa in extremis à Suzuka

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Pour résumer

Après un début de saison problématique, Satoshi Motoyama et Benoît Tréluyer. champions 2008 sur la Nissan GT-R officielle, arrivaient au Fuji Speedway le dos au mur. Sans victoire, la course au titre devenait particulièrement compliquée. La pression était grande, d'autant que Benoît, ayant écopé de pénalités dans les courses précédentes, ne pouvait se permettre d'être trop audacieux en piste. Heureusement pour Nismo et ses pilotes, tout s'est passé selon le plan prévu, de la pole à la victoire. Mais les 400 km que comptait cette épreuve traditionnellement disputée le lundi de la Golden Week n'ont pas été de tout repos pour l'équipage vainqueur, non plus d'ailleurs pour le reste du plateau dans une course passionnante et disputée d'un bout à l'autre à tous les étages du peloton devant 50.000 spectateurs (74.800 présents sur les deux jours de l'épreuve)

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