Un « buzz » s’est emparé de la toile ces derniers jours, faisant même naître des bruits de renaissance de la marque.
la gloire puis le déclin
Talbot, icône de l’automobile française, est née au début du XXe siècle de la collaboration entre Adolphe Clément (Clément-Bayard) et du comte Charles Chetwynd-Talbot pour fonder Clément-Talbot et assembler en Angleterre les automobiles Clément-Bayard. En 1919, la firme fut rachetée par la filiale anglaise de la firme française Darracq pour former la Clément-Talbot-Darracq Ltd puis, après avoir racheté Sunbeam, la STD Motors Ltd (Sunbeam-Talbot-Darracq, le nom de Clément étant abandonné). C’est à partir de 1920 que les voitures Darracq vendues en France prennent la marque Talbot-Darracq puis « Talbot » dès 1922.
Après la Seconde Guerre mondiale, la marque traverse une période mouvementée, passant de main en main, de Simca à Chrysler, jusqu’à son rachat par le groupe PSA à la fin des années 1970 pour la modique somme de 1$. En effet, Chrysler a cumulé les dettes et veut se débarrasser de sa succursale européenne, devenue trop encombrante. Le groupe français exhume le nom Talbot pour renommer les anciennes filiales de Chrysler et relance à grands frais la marque mais, quelques mois après le rachat, le deuxième choc pétrolier vient briser cet élan en plongeant PSA à son tour dans des difficultés financières. De plus, le public, dérouté par la stratégie marketing ne suit pas, tandis que les modèles proposés sentent bon le bricolage. Talbot se trouve drastiquement rationalisé, avec des produits en pleine crise d’identité. PSA mise tout sur deux projets, la 205 et la BX pour sortir la tête de l’eau, alors que Talbot est finalement sacrifié, en commençant par la France, en 1986.
Un nom à garder au chaud
La marque Talbot, qui a quitté le marché dans les années 1980, ne semble pas destinée à une véritable renaissance en tant que constructeur automobile. Il s’agit avant tout d’un dépôt de marque verbale qui a été enregistré. Déposer une marque verbale consiste à déposer un nom, déposer un slogan ou déposer un terme de fantaisie, afin de différencier des produits ou des services sur un marché. Enregistrer une marque verbale permet d’interdire aux concurrents d’utiliser ce terme dans le commerce.
La marque Talbot est toujours déposée sur le continent européen, et ce, depuis 1979, la prochaine échéance de renouvellement étant fixée à 2029. Mais en France, il fallait visiblement faire une piqûre de rappel pour renouveler la propriété. Avec 15 marques, dont un certain nombre en difficulté, on voit mal Stellantis en ajouter une en déterrant un cadavre de plus de 40 ans ou presque. Déjà, il faut raviver Lancia…On se souvient également qu’en Italie, le gouvernement a fait monter la pression contre Stellantis en évoquant, sous couvert de réglementations protégeant le « made in Italy » et de relance de l’industrie transalpine, la possibilité de ressusciter des marques ex-FCA tombées dans les oubliettes, comme Autobianchi et Innocenti.
Le coût est dérisoire pour Stellantis et ça permet d’empêcher un concurrent de vampiriser l’histoire de la marque commercialement.
Un non événement en résumé
Je le savais, je l’ai toujours su. C’est Carlos Tavares qui s’opposait au retour de la marque… Ça va peut être mettre la puce à l’oreille chez Dacia de vouloir faire maintenant du haut de gamme, comme tout le monde. Moi je veux une citadine essence neuve basé sur une des plateformes de leur alliance avec Dongfeng badgée « Talbot Horizon » avec des pare-chocs en plastique brut et des jantes en tôle, mais quand même avec les vitres élèctriques, un « vrai » système audio et la clim; pour moins cher que la Sandero de base à son prix actuel. Vous m’en mettrez une de côté, merci…
quoi de plus normal que de renouveler l’enregistrement de noms appartenant a un groupe… il en faut définitivement tres peu pour creer un buzz artificiel
Ce n’est pas un renouvellement (la marque étant à PSA depuis longtemps et renouvelée en temps utile à chaque fois). Ici, Stellantis dépose la marque verbale (ouais c’est subtile sans doute).
Alors oui, des marques, nos constructeurs en ont pas mal en dormance. Mais, il est amusant de voir que même Stellantis considère intéressant de garder ces marques.
Bizarrement il y a des milliers de marques automobiles tombées dans l’oubli que personne ne pense à déposer pour relancer une gamme… 🙂
Talbot Samba, Horizon… des bons souvenirs
Moi j’attends les Simca qui sont peut être encore plus Stellantis, étant à l’origine la branche française de FIAT
Gamin, je trouvais sympa les Talbot 1510, Solara… et surtout la Rancho et Murena.
Même le bide mémorable de la Tagora… un peu la DS9 avant l’heure.
… le « scandale » de l’époque…était de renommer Simca en Talbot
… Simca, né d’une marque qui faisait des sous-licences de Fiat et qui a pris son indépendance en s’émancipant remarquable en faisant des autos populaires et remarquables comme l’Aronde, 1000, 1100, etc. … Un concurrent de Fiat et Ford… Tandis que Talbot… ça serait au minimum des BAM ou Jaguar !?
Alors pour moi ressusciter Talbot pour du luxe ou premium OK.
Mais pour faire de l’anti-Dacia… Ressuscitons la marque Simca.
ça sent la non-information et juste une renouvellement administratif de forme comme certains l’ont dit avant.
Le groupe a déjà du mal à gérer ses marques existantes, ils viennent d’ajouter LeapTruc. Pourquoi relanceraient-ils Talbot ? A moins qu’ils veuillent vraiment se saboter.
@CJBang : Non. A l’INPI il y a la marque, renouvelée depuis le 10/091979, la marque pour les machines outils et les « Appareils et installations électriques et électroniques destinés en particulier au calcul et à la fourniture de données, ainsi qu’à la surveillance, la vérification, le contrôle et la commande à distance d’opérations industrielles » depuis 1982.
Et donc ce dépôt pour « Marque verbale » (la notion est importante) demandée le 19/11/2024 (et pas un renouvellement).
On peut aussi noter que PSA a laissé expirer la « Marque semi-figurative » (en gros le logo) Tablot.
Mais surtout que la marque verbale Talbot appartient (selon les statuts) toujours à Chrysler France SA…
Talbot Racing ou T Talbot Racing sont expirées, etc.
Bref, c’est plus qu’un simple renouvellement administratif. Mais, cela ne signifie pas forcément le retour de Talbot…
Voudraient ils seulement introduire un calembours en avril pour le lancement commercial d’un facelift d’un de leurs modèles en usant du slogan « Talbot jour de Béber »?
A mon avis c’est pour préparer le lancement de la DS10 à minima.
(Ok, je troll Ford, pouf pouf)
La renaissance du marque talbot et le retour du marque Panhard ???? En quand ?
La renaissance du marque talbot et le retour du marque Panhard ???? En quand ?
@Fifi93teba : pour Panhard c’est complexe.
Panhard & Levassor appartient à un holding : Albert Louis.
Panhard appartient à Citroën, ainsi que PSA, renouvelée régulièrement, en tant que marque individuelle et marque verbale.
Mais Stellantis a aussi demandé la marque verbale en novembre. Transfert de propriété, ajout de propriété ?
En revanche, Panhard défense (fusion avec Auverland, puis rachat par Renault Trucks Defense, puis par Arquus) n’a pas la marque du nom, mais un accord à priori.
Pour le « logo » de la marque ils utilisent une ancienne typo façon art déco.
La Panhard 24 … Quelle voiture… Moteur bicylindre de 50 ch et… hophophop… 160 km/h … avec une belle ligne.
Panhard … Encore une marque qui pourrait faire du premium !
Ils ont renouvelé Talbot pour pouvoir faire une e-208 PTS parce que le i de GTI ne veut plus dire grand chose en électrique? ^^
Se serait pas mal de remplacer DS par Talbot car Talbot est une marque alors que DS est un modèle à l’origine.
Ça pourrait se justifier, effectivement, Talbot ou Panhard…. Des marques qui faisaient, avant-guerre l’équivalent de luxe ou premium actuel.
Comment PEUGEOT a TUÉ SIMCA ?
https://www.youtube.com/watch?v=Cn7DJVJ38j4