II y a une semaine, Villard-de-Lans vibrait au rythme de la 20ème édition de la Grande Odyssée, la mythique course de chiens de traineau qui a vu des dizaines de mushers et leurs attelages parcourir 400 km à travers les paysages enneigés. Nous avons essayée la Suzuki Swift AllGrip en marge de cet évènement dont la marque est partenaire depuis 14 ans.
Une allure compacte et robuste

D’apparence, la Suzuki Swift AllGrip reste fidèle à l’ADN du modèle, affichant des dimensions contenues avec 3,86 m de long et 1,73 m de large. Cette compacité, qui fait son succès en ville, s’avère aussi être un atout sur routes sinueuses et enneigées, où l’agilité prime sur l’encombrement.
Le véritable changement vient surtout de sa garde au sol relevée à 140 mm (+25 mm), un ajustement discret mais essentiel qui lui permet d’éviter d’être piégée par une simple congère. Contrairement à certains modèles qui se parent de plastiques exagérément protecteurs pour se donner un air de baroudeur, la Swift AllGrip joue la carte de la sobriété.
Sobriété et fonctionnalité au rendez-vous

Une fois installé à bord, on retrouve un habitacle typiquement Suzuki : pas de fioritures, mais une ergonomie bien pensée et une simplicité d’usage bienvenue. Si les plastiques durs dominent, leur assemblage est sérieux et l’ensemble inspire la solidité. Le nouvel écran central, bien que plus moderne dans son interface, reste d’une utilisation intuitive, avec des commandes physiques toujours présentes pour les fonctions essentielles, un bon point dans une voiture destinée à affronter des conditions parfois exigeantes.
L’espace à bord est correct pour une citadine, avec des sièges avant confortables et une bonne visibilité panoramique qui aide à appréhender les routes enneigées. À l’arrière, l’habitabilité reste convenable, même si les passagers de grande taille pourront se sentir un peu à l’étroit. Le coffre, quant à lui, offre une capacité dans la moyenne du segment, suffisante pour un usage quotidien, mais un peu juste si l’on doit transporter des équipements encombrants pour une escapade en montagne.
Agilité et assurance

Dès les premiers kilomètres sur routes enneigées, la Swift AllGrip étonne par sa légèreté et sa maniabilité. Avec 995 kg sur la balance, elle est bien plus agile que nombre de SUV patauds qui, malgré leur transmission intégrale, souffrent d’un embonpoint handicapant sur routes glissantes. Son empattement court et son rayon de braquage réduit lui permettent de se faufiler avec aisance, même dans les épingles serrées du Vercors.
Mais son vrai atout, c’est son système AllGrip Auto. Contrairement aux transmissions intégrales permanentes gourmandes en carburant, ce dispositif fonctionne de manière totalement automatique : un viscocoupleur détecte la perte d’adhérence et transfère instantanément du couple aux roues arrière, sans intervention du conducteur. En montée sur neige tassée ou en descente verglacée, cette technologie fait des merveilles
Efficacité et sobriété

Sous le capot, la Swift AllGrip 2024 conserve son moteur 1.2 Dualjet Hybrid 12V, un trois-cylindres développant 82 ch et 60 Nm de couple. Autant dire qu’elle ne rivalisera pas avec un SUV turbo en termes de puissance, mais son faible poids compense largement. Les relances restent suffisantes en usage urbain et périurbain, et bien qu’il faille anticiper les dépassements, la boîte manuelle bien étagée permet d’exploiter au mieux chaque cheval disponible.
Mais là où elle marque vraiment des points, c’est sur la sobriété. Avec une consommation annoncée à 4,9 l/100 km et des émissions de CO₂ contenues entre 98 et 99 g/km, elle se positionne parmi les modèles les plus économiques du segment avec une transmission intégrale. À l’heure où les normes environnementales deviennent de plus en plus strictes et où Suzuki vise la neutralité carbone d’ici 2050, cet équilibre entre performances et frugalité prend tout son sens.
Les prix

Avec un tarif débutant à 21 690 €, et 22 590 € pour notre finition Pack, la Suzuki Swift AllGrip propose une alternative intelligente et accessible face à la montée en gamme des SUV. Suzuki affiche une progression de 10,2 % sur le marché français, avec 26 462 unités vendues, et continue d’être un acteur clé dans les régions alpines, où 4 % des vendeurs réalisent 9 % du volume national.
995 kg ?
Elle doit être redoutable sur la neige !!!
🙂
A noter qu’un Panda VE 4X4 serait en préparation et son clone E-C3 également !?
Parce que 5 l/100 km, même si c’est un « exploit » dans la catégorie… Ce n’est pas négligeable pour une voiture « utile » de tous les jours.
Bonne petite voiture simple et fiable. Le système est suffisant sur la neige mais ce n’est pas vraiment ce qui se fait de mieux. Une Subaru est à des années lumière en efficacité et parfois ça peut vraiment faire la différence.
Un Jimny sera encore bien plus redoutable mais il n’est plus vendu en France. Les véhicules les plus appréciés pour la neige restent les gros pickup (Toyota par exemple) : ils passeront partout.
Pour ma part, ma Swift avec de bon pneus hiver étroit est bien plus efficace sur la neige (jusqu’à une certaine couche bien entendu, question de garde au sol) que le Hilux de mon voisin avec ses pneus larges et son pont souvent vide. Bien sûr ni le prix ni l’utilisation ne sont les mêmes.
60Nm de couple? Cela parait bien peu
Il manque un 1 devant pour faire 160NM, je pense. Là on serait sur les valeurs de couple couple d’un 4 cyl 600cc atmo de moto.
Elle a une tête bizarre cette auto, elle est presque sympa, elle a des optiques un peu dans le style Nismo GTR ou Jaguar Type-F, et en même temps elle a ce gros joint de capot bien dégueulasse, ça fait un peu comme si elle avait une casquette, une séparation un peu type Multipla.
Ca fait un peu le même effet que quand une grosse affiche 4x3m est mal collée, avec les sujets de l’image qui ont la tronche aplatie. Comme si le haut et le bas avaient été dessinés par 2 designers différents qui ne se sont pas concertés.