Selon les spéculations dans le paddock, rapportées par la presse spécialisée britannique, le milliardaire canadien Lawrence Stroll pourrait vendre son écurie de course à un fonds souverain de l'Arabie Saoudite.
Le milliardaire canadien Lawrence Stroll, principal actionnaire du constructeur de voitures de sport Aston Martin et propriétaire de l'écurie de Formule 1 du même nom, envisagerait de vendre son équipe à un fonds d'État saoudien nouvellement créé. C'est donc la compagnie pétrolière nationale Aramco, déjà sponsor principal de l'équipe et gros commanditaire de la F1, qui dirigerait les négociations de vente du fonds, créé pour promouvoir encore davantage le sport dans cet État désertique. La somme de 800 millions d’euros est évoquée. Cela fait déjà un certain temps que l’on parle de ce projet d’envergure d’écurie de F1 saoudienne.
Vu la santé financière actuelle de la F1, et la rentabilité inédite que les écuries obtiennent, on imagine que tout cela attise les convoitises. Pourtant, cela pourrait sembler étonnant, alors que le projet, commencé en 2019 avec le rachat de Force India puis devenu Aston Martin en 2021, commence à payer, malgré une seconde partie de saison 2023 moins enthousiasmante que la première. Des investissements massifs, une nouvelle soufflerie, un contrat avec Honda à partir de 2026, une superstar surmotivée en la personne d’Alonso…
Néanmoins, les spéculations persistent. Celles-ci tournent beaucoup autour de Lance Stroll, dont les limites éclatent au grand jour. Critiqué depuis son arrivée dans la F1 en 2017 comme étant un « fils à papa », Lance Stroll a néanmoins progressé au début, réalisant même une saison 2020 très convaincante avec une pole sous la pluie en Turquie. L’an dernier encore, aux côtés de Vettel, Stroll semblait encore dans le coup, mais cette année, avec l’arrivée d’un étalon comme Alonso, cela ne passe plus. Eteint en course, avec en prime quelques gros crashs comme à Singapour pendant les qualifications, le jeune canadien boit la tasse et se fait gentiment humilier, comme à Bakou où Alonso conseillait à l’équipe, par radio, de passer ses réglages à Stroll pendant la course.
Stroll a déjà fait l’objet d’une rumeur quelques mois plus tôt qui l’envoyait en reconversion dans le tennis. Ce serait maintenant sa maman qui ferait pression pour qu’il stoppe, après un énième crash à Singapour qui a peut-être laissé des traces psychologiques. Lawrence Stroll doit se rendre à l’évidence que son fils n’a pas le niveau pour être dans un top team. Mais une alternative pourrait se présenter en WEC, puisque Aston Martin revient en Endurance avec la Valkyrie en 2025 ?
Au-delà de ces considérations personnelles, Lawrence Stroll n’a pas traîné pour faire connaître sa position sur la candidature Andretti : pour lui, ce serait niet. Evidemment, l’argument de base est que le « produit F1 » (on peut souligner l’amour du sport) marche très bien et qu’il n’y aucune raison de vouloir le modifier. C’est surtout qu’avec Andretti en 11e écurie, la valeur d’Aston Martin serait sans doute un peu dévaluée dans le cadre des négociations, puisqu’il faudrait partager le gâteau en davantage de parts…
Aston Martin F1 est la surprise de l'année, avec une progression spectaculaire, des ambitions affichées et un top pilote dans ses rangs. mais Lawrence Stroll, le propriétaire actuel, serait-il tenté de tout revendre à un fonds Saoudien ? Cela sonnerait sans doute le glas de la carrière de son fils.
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