Le géant chinois Xiaomi s’est lancé dans la grande aventure de l’industrie automobile avec la SU7 il y a un peu plus d’un an. Malheureusement pour la firme, différents problèmes sont à l’origine de mécontentements de la part de clients actuels et futurs. A tel point que les ventes commencent à littéralement s’effondrer.
Une dynamique cassée net
-55% de commandes en avril 2025 par rapport à mars. La chute des ventes est vertigineuse pour Xiaomi. Pourtant l’aventure avait plutôt très bien commencé. Bien dessinée, très compétitive en rapport prix prestation par rapport à la concurrence locale et internationale (coucou la Tesla Model 3! ), et dotée d’une version ultra – TRÈS – énervée, la SU7 a démarré sa carrière très honorablement.
Pourtant, c’est bien un drame qui a démarré cette dynamique de doute auprès des aficionados de la marque. En effet une SU7 a été impliquée dans un accident mortel en Chine fin mars 2025. Trois personnes y ont perdu la vie lors d’une collision de la voiture avec une dalle en ciment fixant un poteau. Les registres de la voitures montrent que la SU7 était en conduite autonome à plus de 115 km/h, et que le conducteur a repris le contrôle – trop tard – en essayant de freiner. Le choc s’est passé à environ 100 km/h, la voiture a pris feu immédiatement selon les témoins, et la clé n’aurait pas déverrouillé la portière.
L’enquête est encore en cours et Xiaomi a annoncé coopérer pleinement avec les autorités, mais il n’y a à ce jour aucune preuve irréfutable de la malfonction de la SU7. Il s’agit du premier accident majeur dans une Xiaomi, ce qui a de suite suscité l’angoisse chez le clients.
Une communication peu claire
Une autre source de doute – bien moins grave – concerne les promesses faites par le constructeur sur la SU7 ultra. Des clients ont réfuté l’existence de conduits d’air intégrés dans le capot en fibre de carbone en option. Vendus comme étant totalement fonctionnels, ils sont en réalité complétement factices. Ça pique pour une option à 5200 Euros sur un modèle à déjà 70 000 euros.
400 propriétaires ont ainsi demandé réparation à Xiaomi. La firme s’est enlisée dans une communication hasardeuse et des propositions hors sol. On cite par exemple une compensation financière de…250 euros, soit à peine 5% du prix de l’option. Les collectifs se montent, les rejets des offres s’enchainent. Et on se retrouve avec des demandes de remboursement total des véhicules pour publicité trompeuse. Bon courage Xiaomi pour regagner en crédibilité…
Et ce n’est malheureusement pas fini pour la communication de la marque. Des organes de presse soupçonnent Xiaomi de créer un effet de « rareté » de la SU7 en augmentant les délais de livraison. Tout cela délibérément pour appâter le chaland. Le site du constructeur annonce par exemple des délais de 6 à 11 mois pour être livré d’une SU7. Pourtant de nombreux propriétaires ont reçu leur véhicule dans des délais bien plus courts.
La tempête de confiance est bien installée
A voir comment le constructeur va réagir face à ce recul des ventes et cette perte de confiance de la part des clients. Un recul des ventes qui se poursuit sur les deux premières semaines de mai. La marque annonce 13 500 ventes en cumul sur ces deux semaines, quand 23 000 voitures étaient vendues sur seulement une semaine en mars 2025.
Xiaomi est entrain de découvrir que les techniques de vente de smartphones ne peuvent pas s’appliquer sur la vente de véhicules, bien plus chers. L’exigence de transparence des informations demandée par les clients de ces deux objets est bien différente.
Espérons enfin que lumière soit faite sur l’implication (ou pas) de la conduite autonome et de son fonctionnement de la SU7 ayant causé ce drame mortel.
Crédits photo: Xiaomi
Source: Reuters
La construction automobile est un secteur ultra confidentiel et très difficile : comme Tesla, Xiaomi vient d’en faire l’expérience.
Une histoire de roche tarpéienne en quelque sorte ? 小小無知嘅中國人,去維基百科睇下呢個搖滾故事係點 !
Il y a en effet depuis une semaine un peu partout des articles sur les problèmes rencontrés par les propriétaires de Xiaomi en RPC : finitions douteuses, pannes récurrentes, fiabilité aléatoire, et un fort mécontentement concernant le SAV jugé lunaire (euphémisme).
Il ne suffit pas d’avoir un nom pour que tout réussisse, peut-être qu’Apple et Sony ont pris la bonne décision en abandonnant leurs projets de VE.