Les États-Unis exigent une baisse des droits de douane britanniques sur l’automobile à 2,5 % dans un accord commercial bilatéral tendu. Alors que les tensions commerciales mondiales ne cessent de croître, les États-Unis, sous l’administration Trump, cherchent à renégocier plusieurs accords bilatéraux pour renforcer leur position économique.
Le Royaume-Uni, récemment libéré de l’Union européenne, figure en bonne place sur la liste des priorités de Washington. Un nouveau chapitre s’ouvre dans les négociations commerciales entre les deux pays, avec une pression accrue de la part des États-Unis pour obtenir une réduction significative des droits de douane britanniques, en particulier sur les automobiles.
Une demande américaine claire : réduire les droits de douane automobiles
Selon un rapport publié par le Wall Street Journal le 22 avril, les États-Unis veulent que le Royaume-Uni abaisse ses droits de douane sur les véhicules importés de 10 % à 2,5 %. Cette demande fait partie d’un projet de document élaboré par l’administration Trump, actuellement en préparation pour encadrer les futures discussions commerciales entre Londres et Washington.
Cette proposition s’inscrit dans un contexte où les États-Unis cherchent à rééquilibrer leur balance commerciale et à renforcer leur compétitivité sur des marchés clés. L’industrie automobile américaine, lourdement pénalisée par les taxes à l’importation dans plusieurs régions du monde, fait l’objet d’une attention particulière de la part de l’exécutif américain.
Une rencontre diplomatique cruciale en perspective sur les tensions commerciales
La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, est attendue à Washington cette semaine pour rencontrer son homologue américain, le secrétaire au Trésor Scott Bessent. L’objectif principal de cette visite est de défendre la position du Royaume-Uni en faveur d’un accord commercial équitable et mutuellement avantageux. Reeves cherchera à obtenir un allègement ou une suppression des droits de douane que Donald Trump a imposés sur plusieurs exportations britanniques, notamment dans les secteurs de l’acier et de l’automobile.
Les droits de douane américains actuels s’élèvent à 10 % pour la majorité des importations britanniques, et atteignent même 25 % pour les produits clés comme l’acier. Cette politique protectionniste, mise en place durant le mandat de Trump, avait initialement pour but de relancer l’industrie américaine, mais elle a entraîné une série de tensions commerciales avec plusieurs partenaires traditionnels, dont le Royaume-Uni.
Les conditions américaines : agriculture et barrières non tarifaires
Au-delà de la réduction des droits de douane sur les voitures, les États-Unis cherchent également à ouvrir davantage le marché britannique aux produits agricoles américains. Le rapport mentionne une volonté claire de Washington de faire pression pour des normes plus souples sur les importations, notamment le bœuf américain. Les règles sanitaires et phytosanitaires britanniques, historiquement strictes et héritées en partie des régulations européennes, sont perçues comme des obstacles par les exportateurs américains.
En parallèle, Washington veut également que Londres abaisse les barrières non tarifaires sur une large gamme de produits. Cela inclut potentiellement des normes techniques, des procédures douanières ou encore des exigences de certification, autant de points qui complexifient actuellement les échanges transatlantiques.
Une stratégie Trumpienne : des accords bilatéraux sur mesure
Un porte-parole de la Maison Blanche, Kush Desai, a confirmé que l’administration Trump avançait à un rythme soutenu pour conclure des accords commerciaux personnalisés avec ses partenaires clés. Toutefois, il a précisé que toute décision finale dépendrait uniquement du président Donald Trump. Cette centralisation des décisions commerciales reflète la stratégie économique unilatérale de Trump, qui privilégie les négociations bilatérales au détriment des grands accords multilatéraux.
La stratégie passe aussi par la sidération et les tensions commerciales. Ce style de négociation, bien qu’efficace à court terme pour imposer des conditions favorables aux États-Unis, soulève des inquiétudes sur la stabilité et la durabilité des accords conclus, notamment auprès des partenaires traditionnels comme le Royaume-Uni.
Réaction britannique : prudence et diplomatie
Le gouvernement britannique a réagi avec prudence aux informations rapportées par la presse. Un porte-parole a refusé de commenter les détails du projet de document américain, affirmant que le gouvernement ne s’exprimait pas publiquement sur des négociations commerciales en cours. Il a toutefois réaffirmé la position du Royaume-Uni : éviter l’escalade des tensions commerciales et privilégier une approche diplomatique.
« Une guerre commerciale n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il déclaré. Cette position modérée vise à préserver la relation stratégique avec les États-Unis tout en défendant les intérêts économiques du pays sur le long terme.
Vers un accord ou un bras de fer ?
Alors que les négociations s’intensifient, plusieurs inconnues demeurent. Les États-Unis pourraient-ils exiger plus que ce que Londres est prêt à concéder ? Le Royaume-Uni, de son côté, pourrait-il utiliser sa nouvelle indépendance commerciale post-Brexit pour diversifier ses partenaires au-delà de Washington ?
Notre avis par leblogauto.com
Ce qui est certain, c’est que les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir des relations commerciales transatlantiques. La manière dont Londres et Washington réussiront – ou non – à trouver un terrain d’entente influencera non seulement leur relation bilatérale, mais aussi les dynamiques commerciales mondiales dans un contexte économique toujours plus tendu.
Crédit illustration : Bloomberg.
De toute façon même à 0% pas certain que les Britanniques achèteraient plus d’autos Américaines, entre la taille, la consommation et le volant du mauvais côté ça fait pas mal de « soucis ».
A moins qu’il existe encore des fausses Chevrolet coréennes si elles étaient fabriquées aux USA ?