Nissan prévoit un Frontier hybride rechargeable d’ici 2028, alliant puissance, autonomie et respect des normes environnementales.
Un pas vers l’avenir : Nissan électrifie son pick-up Frontier pour 2028
Nissan s’engage pleinement dans la transition énergétique de ses véhicules utilitaires avec un projet ambitieux : proposer un Frontier hybride rechargeable dès 2028 (actuellement au catalogue on retrouve le bloc V6 3.8 l de 310 ch et 381 Nm). Dans un marché automobile en pleine mutation, la marque japonaise ne souhaite pas être distancée par ses concurrents, surtout dans le segment des pick-up de taille moyenne, particulièrement populaire en Amérique du Nord et sur d’autres marchés clés.
L’annonce récente de Ponz Pandikuthira, directeur de la planification pour les Amériques chez Nissan, confirme que le constructeur se positionne pour affronter des géants déjà bien implantés dans l’univers de l’hybride comme Toyota, Ford ou encore Ram.
Pourquoi électrifier le Frontier maintenant ?
L’électrification des pick-up est devenue une priorité stratégique pour les grands constructeurs automobiles. Alors que des modèles entièrement électriques comme le Tesla Cybertruck, le Rivian R1T et le Chevrolet Silverado EV font beaucoup parler d’eux, leur application pratique reste limitée pour une partie des consommateurs. Autonomie restreinte, absence d’infrastructures de recharge dans certaines régions, ou prix élevés rendent les VE 100 % électriques moins attractifs pour ceux qui ont besoin de polyvalence, de capacités de remorquage élevées, et de fiabilité sur de longues distances.
C’est précisément là qu’interviennent les modèles hybrides rechargeables (PHEV). En combinant moteur thermique et moteur électrique, ils offrent le meilleur des deux mondes : conduite sans émission en ville et autonomie étendue pour les longs trajets. C’est cette logique que Nissan adopte pour le futur Frontier hybride.
Vers une fusion Frontier/Navara ? Une stratégie mondiale
Un autre aspect stratégique important est la possible fusion entre le Frontier et le Navara, modèle similaire vendu sur des marchés internationaux comme l’Australie, l’Asie, l’Amérique du Sud et centrale. Cette fusion viserait à rationaliser les gammes, réduire les coûts de production et standardiser l’offre pour différents marchés.
Nissan pourrait ainsi développer un châssis mondial adaptable aux exigences locales, avec des motorisations spécifiques, tout en conservant une identité de marque forte. Un Frontier hybride pensé à la fois pour l’Amérique du Nord et l’international serait une arme assez redoutable face à la concurrence mondiale.
Le bon choix : hybride ou hybride rechargeable ?
D’après Pandikuthira, l’hybride rechargeable est la solution la plus pertinente pour le pick-up Frontier. Pourquoi ? Parce qu’il garantit :
- Une utilisation flexible en ville comme hors des sentiers battus.
- Une capacité de remorquage digne d’un pick-up thermique.
- Une consommation de carburant réduite.
- Le maintien d’un châssis robuste, caractéristique clé des utilitaires Nissan.
La marque pourrait s’appuyer sur l’expérience de son partenariat avec Mitsubishi, notamment en reprenant le groupe motopropulseur du Mitsubishi Outlander PHEV. Ce dernier comprend un moteur thermique 2,4 litres couplé à deux moteurs électriques. Cependant, cette configuration développant 248 chevaux pourrait s’avérer insuffisante pour un pick-up de la taille et du poids du Frontier, d’où la nécessité pour Nissan de développer un système plus puissant.
Comparaison avec la concurrence : Nissan doit frapper fort
Le Ford Ranger PHEV récemment dévoilée produit 278 chevaux, mais ne sera pas proposé aux États-Unis dans l’immédiat. Cela crée un espace potentiel pour Nissan, s’il parvient à offrir une alternative plus performante et disponible sur le marché nord-américain.
À l’heure actuelle, aucune spécification technique officielle du futur Frontier hybride n’a été confirmée. On ignore notamment la puissance exacte, l’autonomie électrique, ou encore les capacités de remorquage. Toutefois, l’intention de Nissan est claire : proposer une alternative performante, polyvalente et durable qui respecte les normes d’émissions à venir.
Un lancement prévu pour 2028 : un calendrier stratégique
Nissan ne cache pas que le développement d’un Frontier hybride prendra du temps. L’année 2028 est identifiée comme la fenêtre de lancement cible. Cela permet à l’entreprise de :
- Affiner sa technologie PHEV.
- Observer les réactions du marché face aux concurrents hybrides.
- Adapter son offre selon les exigences réglementaires et les besoins des consommateurs.
Pandikuthira est catégorique : « Il faut avoir une solution d’ici là. Dans trois ans. » Cette déclaration marque l’engagement ferme de Nissan dans la transition énergétique, tout en soulignant les défis d’ingénierie à relever.
Notre avis par leblogauto.com
Avec le développement d’un Frontier hybride rechargeable, Nissan s’aligne sur une tendance durable et incontournable du marché automobile mondial. Cette décision illustre l’évolution du pick-up traditionnel vers un modèle plus propre, plus efficace et technologiquement avancé.
Source : Motor Trend.
Crédit illustration : Nissan.