Elon Musk réduit son implication auprès de Trump à Washington après une chute de 71 % des bénéfices de Tesla, suscitant l’inquiétude des investisseurs.
Le PDG de Tesla, Elon Musk, a récemment annoncé son intention de réduire le temps qu’il consacre à ses activités à Washington auprès du président Donald Trump. Cette décision intervient après une baisse spectaculaire de 71 % des bénéfices de Tesla au premier trimestre de l’année, signalant une période d’instabilité pour l’entreprise pourtant leader dans le secteur des véhicules électriques.
Lors d’une conférence téléphonique avec des analystes de Wall Street, Elon Musk a précisé qu’il continuerait néanmoins à passer un ou deux jours par semaine à Washington pendant toute la durée de la présidence de Trump. Son rôle auprès de l’administration est perçu comme stratégique. Toutefois, le rôle de Musk suscite aussi la controverse. C’est particulièrement vrai à un moment où le gouvernement mène des actions drastiques visant à réduire les dépenses publiques et supprimer des milliers d’emplois au sein du gouvernement fédéral.
Tesla en chute libre malgré sa position dominante
Tesla a annoncé un bénéfice net de 409 millions de dollars pour le premier trimestre, contre 1,4 milliard de dollars sur la même période en 2024. Une révision à la baisse de ses résultats de l’année précédente a également été faite, due à un changement dans la méthode de valorisation de ses actifs en crypto-monnaies. Cette transparence financière n’a pas suffi à rassurer les investisseurs.
Le choc de cette annonce a été partiellement amorti par une hausse de 5 % des actions Tesla dans les échanges prolongés. Cela indique un certain optimisme de la part du marché. Cependant, la tendance générale reste négative, les actions de l’entreprise ayant perdu près de 50 % de leur valeur depuis la mi-décembre. Les inquiétudes sur l’avenir de Tesla et sur la gestion des priorités de Musk alimentent la perte de confiance des investisseurs.
Les critiques pleuvent sur Elon Musk
Ross Gerber, PDG de la société d’investissement Gerber Kawasaki, n’a pas mâché ses mots : « C’est la pire performance que j’ai vue dans l’histoire de Tesla. » De nombreux investisseurs et analystes appellent aujourd’hui Elon Musk à se recentrer pleinement sur Tesla, déplorant le temps et l’énergie qu’il consacre à ses relations avec l’administration Trump.
Les critiques soulignent que son engagement politique pourrait non seulement nuire à l’image de la marque, mais aussi détourner Musk de ses responsabilités opérationnelles. Certains estiment même que cela pourrait compromettre la stratégie à long terme de l’entreprise sur les marchés mondiaux.
Manifestations mondiales et climat social tendu
Un autre signe des tensions croissantes : des manifestations ont éclaté dans plusieurs salles d’exposition Tesla à travers le monde. Selon Musk, ce sont des groupes craignant de perdre des aides publiques à cause de son implication politique qui mènent ces actions. Il a fermement dénoncé ces manifestants comme des bénéficiaires du « gaspillage et de la fraude » qui souhaitent voir perdurer un système inefficace.
Ces propos, bien que dans la ligne directe du discours anti-establishment de Musk, pourraient aggraver les tensions sociales autour de Tesla, notamment en Europe où les subventions pour les véhicules électriques sont essentielles à la croissance de l’entreprise.
Avenir incertain : pas de prévisions officielles
Dans son rapport destiné aux actionnaires, Tesla a annoncé que l’entreprise ne communiquera aucune prévision de ventes ou de bénéfices pour le reste de l’année. La firme invoque un contexte économique trop incertain, notamment en raison de l’évolution de la politique commerciale mondiale, des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et de la volatilité de la demande en biens durables.
Cette position prudente, bien que compréhensible, n’est pas sans inquiéter. En l’absence de perspectives claires, la nervosité gagne les marchés et alimente les spéculations sur la capacité de Tesla à maintenir son leadership dans un secteur devenu extrêmement concurrentiel.
Notre avis par leblogauto.com
Malgré ces difficultés, Tesla demeure le constructeur automobile le plus valorisé au monde et continue de dominer le marché américain des véhicules électriques. Toutefois, de nombreux analystes perçoivent sa valorisation de plus en plus comme déconnectée de ses performances financières réelles. C’est une inquiétude croissante chez les investisseurs institutionnels.
La réputation d’Elon Musk, autrefois moteur de la marque, pourrait aujourd’hui devenir un fardeau si sa dualité entre affaires politiques et gestion d’entreprise ne se clarifie pas rapidement. Le moment est peut-être venu pour Musk de redéfinir ses priorités, non seulement pour le bien de Tesla, mais aussi pour celui de ses actionnaires, collaborateurs et clients.
Crédit illustration : Tesla.
Pas sur que son retour partiel chez Tesla n’est du qu’a la bourse.
Pour son ego il n’a pas intérêt de continué avec DOGE.
…et pas sûr que son retour chez Tesla change la perception de lui dans le monde. Ceux qui voyaient Tony Stark se retrouvent avec le Joker. Je serais curieux de connaître la proportion de jeunes ingénieurs talentueux qui aujourd’hui rêvent de travailler chez Tesla, comparée à il y a quelques années (ceux qui n’ont pas peur d’être déportés, j’imagine https://www.yahoo.com/news/former-tesla-engineer-says-elon-143325402.html).
tesla a 2 problèmes : le comportement d’Elon Musk et seulement 2 modeles à grande diffusion. C’est lié : Elon ne veut pas de petite tesla. Et il veut absolument mettre au point une voiture autonome. La voiture autonome c’est envisageable aux Etats Unis où la circulation en ville est assez facile : conduite souple, large avenues bien balisées. En europe et pire encore en asie c’est inenvisageable
En Chine, c’est d’actualité, même dans leurs énormes métropoles. Ils sont très en avance. On peut prendre des taxis sans chauffeurs
Des centaines d’européens ou d’américains ont testé.
j’ai jamais lu ça. A San Francisco par coutre oui et ça fonctionne. Mais que sur certains itineraires
Il dit qu’il revient à Tesla mais il n’y a aucune annonce officielle sur les produits. Comme si sa seule présence allait suffire à redresser la barre – c’est juste de la mégalomanie.
Le secteur de l’automobile est un des plus difficiles au monde, avec celui de l’électronique. Faire du surplace c’est mourir rapidement. Tesla a besoin de nouvelles annonces sur ses futurs produits et de convaincre les investisseurs et le grand public.
tout à fait. Les erreurs de tesla ont été : un cybertruck au design trop clivant qui n’a pas trouvé son public aux etats unis et au canada, le cybertruck n’a pas été pensé pour l’homologation européenne, et surtout il n’y a pas de petite tesla pour l’europe. Et évidement le bras tendu de Musk et ses interventions auprès de l’AFD en Allemagne (rapprochement probablement du aux batons dans les roues en Allemagne pour la construction de l’usine de Berlin, ce qui peut se comprendre). Pour le reste les teslas sont des voitures géniales, parfaites pour les grandes distances contrairement aux autres VE, sportives, confortables, fiables, bien conçues, sans révisions (!!!). Et tesla est toujours sans concurrence sur les superchargeurs : aucun constructeur n’a lancé son réseau. En France où le réseau de bornes de recharge est désormais très bon ça n’est pas un game changer, mais en Allemagne , au Royaume Uni ou aux Etats Unis croyez moi ça fait la difference !
Avant… La concurrence était négligeable.
En 2025, Musk ou pas Musk… Ça ne va pas être la même limonade !
L’action Tesla est remontée jusqu’à 280 $ suite à l’annonce par le ministère des transports de la simplification des procédures pour les véhicules autonomes. C’est le yoyo permanent