Trump et Ishiba échouent dans leurs négociations à conclure un accord commercial au G7, laissant le Japon vulnérable face aux tarifs douaniers américains.
Négociations infructueuses entre les États-Unis et le Japon au sommet du G7
Lors du sommet du G7, le président américain Donald Trump et le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba n’ont pas réussi à s’entendre sur un accord commercial bilatéral. Cette impasse diplomatique survient alors que le Japon se débat avec un ralentissement économique aggravé par les tarifs douaniers imposés par les États-Unis, notamment sur les automobiles, l’acier, l’aluminium et d’autres produits.
Ishiba a réaffirmé son intention de poursuivre les discussions avec Washington, tout en assurant qu’il ne sacrifierait pas les intérêts nationaux du Japon pour satisfaire aux exigences américaines.
Une pression économique croissante sur le Japon
Les taxes américaines, déjà en place, menacent fortement les exportations japonaises. Actuellement, les voitures et pièces automobiles japonaises sont soumises à une taxe de 25 %, l’acier et l’aluminium à 50 %, et d’autres produits verront leur taxation grimper à 24 % dès juillet. Ces politiques tarifaires pèsent sur l’économie japonaise et risquent d’entraîner le pays vers une récession technique, à moins qu’une entente ne soit conclue rapidement.
Ishiba espérait qu’un accord sur la réduction de ces taxes — en particulier celles qui concernent l’automobile — aurait pu non seulement stimuler l’économie japonaise, mais aussi renforcer sa position politique, à la veille des élections de la chambre haute.
Un soutien populaire à la fermeté japonaise
Malgré l’absence d’accord, Ishiba bénéficie d’un soutien populaire au Japon. Selon un sondage du journal Mainichi, 62 % des citoyens préfèrent que leur gouvernement reste ferme, plutôt que de conclure un accord défavorable. Cette position conforte Ishiba, qui cherche à défendre la souveraineté économique du pays, même au détriment d’un compromis à court terme.
Des discussions intenses mais sans résultat
En amont du G7, les échanges entre les deux pays avaient été nombreux et intenses. Ishiba et Trump ont tenu trois conversations téléphoniques, tandis que le négociateur en chef japonais, Ryosei Akazawa, s’est rendu à Washington à six reprises pour faire avancer les pourparlers.
Malgré cela, les négociations ont piétiné, Akazawa allant jusqu’à qualifier les discussions de « marche dans le brouillard ». Ishiba a admis qu’aucun calendrier clair n’avait été fixé pour la conclusion d’un éventuel accord, les discussions se poursuivant au niveau ministériel.
Les stratégies de Tokyo pour apaiser Washington
Afin de convaincre les États-Unis de lever les tarifs, le Japon a proposé plusieurs concessions économiques. Tokyo a envisagé d’augmenter ses importations de soja américain, de collaborer dans le domaine de la construction navale, et a mis en avant sa position de principal investisseur étranger aux États-Unis.
Fin 2023, l’investissement direct japonais aux États-Unis atteignait 783 milliards de dollars, et Ishiba a promis d’augmenter ce chiffre à 1 000 milliards de dollars dans les années à venir. Il a également évoqué le rachat de United States Steel Corp par Nippon Steel comme une preuve de l’engagement économique du Japon.
Trump reste inflexible sur les tarifs
Malgré une apparente bonne entente personnelle entre Trump et Ishiba, le président américain est resté ferme. Lors de sa conférence de presse, il a souligné que « les Japonais sont durs », insinuant que les États-Unis étaient prêts à imposer unilatéralement leurs conditions si aucun accord n’était trouvé. Lorsqu’on lui a demandé si les tarifs sur les voitures japonaises étaient discutés, Trump a répondu de manière évasive : « Nous verrons ce qui se passe. »
Une conclusion toujours hors de portée
Malgré des efforts diplomatiques et des propositions économiques significatives, aucun accord commercial concret n’a été signé entre les États-Unis et le Japon à l’issue du sommet du G7. Le Japon, sous la direction de Shigeru Ishiba, reste donc exposé à une pression tarifaire sévère qui menace sa stabilité économique et politique à court terme.
Crédit illustration : Grains.org.
Le Japon peut recommencer à vendre de la dette américain, ça a déjà fait reculer POTUS.
Il en est devenu le principal acheteur avec le Royaume Unis … la Chine ayant vendu une bonne partie de cette dette.
Le Japon pensait naïvement qu’en achetant des Boeing et de l’armement américain il pourrait continuer à écouler les autos de ses constructeurs nationaux. Japon, Allemagne et Corée du Sud ont cela de commun qu’ils pensent que d’inonder les autres marchés leur sera éternel.