Coup de tonnerre en F1 : Christian Horner licencié avec effet immédiat par Red Bull !

Horner

Il était le plus ancien team manager encore en place, aux manettes de Red Bull depuis 2005. Et cela se finit brutalement, en pleine saison. Les rumeurs s’intensifiaient depuis plusieurs mois déjà. En fait, cela fait plus d’un an que la position de Christian Horner était fragilisée, mais les derniers soutiens ont visiblement disparu.

C’est une page de la F1 qui se tourne, avec le licenciement à effet immédiat de Christian Horner, qui dirigeait l’écurie Red Bull depuis 20 ans. Horner a supervisé l’ascension de l’écurie née sur les ruines de Jaguar, les triomphes de l’ère Vettel puis ceux de l’ère Verstappen.

Une crise révélée au grand jour dès février 2024

Tout a commencé à se dérégler début 2024, quand Christian Horner a été mis en cause par une employée de Red Bull pour harcèlement sexuel. L’affaire, toujours en cours, fut le révélateur de profondes tensions internes et de rivalités de pouvoir entre Horner, qui avait le soutien de la famille Yoovidhya (propriétaire majoritaire de Red Bull) et la faction autrichienne, représentée par le pdg Mintzlaff, Helmut Marko, avec l’appui du clan Verstappen. L’inimitié entre Jos Verstappen et Horner était notoire, de même que celle entre Horner et Marko, souvent en désaccord sur la stratégie de choix du second pilote. Ces rivalités se sont amplifiées après la mort du patriarche Dietrich Mateschitz.

Soutenu par l’actionnaire thaïlandais historique, Horner est resté en poste, mais la crise interne de l’écurie s’est accélérée avec les départs de plusieurs piliers, dont le directeur technique Adrian Newey. Verstappen a certes remporté un 4e titre en 2024, mais la montée en puissance de McLaren avait déjà fait chuter Red Bull au championnat constructeurs, et le déclin était déjà latent.

Les déboires de la saison 2025 accélèrent la révolution de palais

En 2025, la situation a implosé car l’écurie est désormais en nette perte de vitesse : Red Bull a reculé à la 3e place au championnat constructeurs, avec une voiture compliquée et des problèmes de développement. La stratégie du « tout Verstappen » ne marche plus, les seconds pilotes s’enchaînent et sont inexistants et même Verstappen semble avoir moins de réussite, avec un abandon précoce en Autriche et une erreur au grand prix d’Angleterre qui lui a fait perdre de précieux points.

C’est donc après un grand prix d’Angleterre décevant que Christian Horner a été licencié, en pleine saison. Une décision dont le timing peut surprendre, mais pas tant que ça. La trêve estivale approche, et avec elle la fameuse « silly season », où se joue le mercato.

Garder Max à tout prix ?

Max Verstappen est de plus en plus pressenti pour un transfert record vers Mercedes, dès 2026. Le champion néerlandais est engagé contractuellement avec Red Bull jusqu’en 2028, mais son contrat dispose à priori de clauses libératoires qui sont liées à la performance de l’écurie. Evidemment, le team manager de Mercedes, Toto Wolff, grand rival de Christian Horner, ne s’est pas gêné pour alimenter ces rumeurs, qui enflent depuis 2024.

Ne doit-on pas y voir une opération de Red Bull pour éviter le départ de son pilote prodige ? Ou bien est-ce déjà trop tard ? La présence de Horner était peut-être l’obstacle qui mettait en péril le maintien du néerlandais dans la galaxie Red Bull. En attendant, c’est Laurent Mekies, transfuge de la galaxie Ferrari et Team Principal de l’écurie Racing Bulls, qui prend la relève de Christian Horner. Alan Permane, directeur sportif de l’écurie « junior », prend la relève de Mekies.

Christian Horner n’en a peut-être pas terminé avec la F1, puisqu’une rumeur le mettait en candidat potentiel chez Alpine. Allez savoir, tout est possible en F1 !

(10 commentaires)

  1. Si Alpine le prend, ils ont vraiment la mémoire courte. Le gars n’a pas arrêté de leur craché dessus quand le moteur Renault marchait moins bien après les titres de Vettel.

    1. Tu parles bien de l’équipe dont le directeur a été viré de la F1 il y a quelques années alors qu’il était déjà directeur de cette équipe?
      Perso je ne me souviens pas de cette histoire, sans doute parce que je ne suivais pas la F1 à ce moment là, mais visiblement Alpine ne s’embarrasse pas de ce genre d’histoire. Busines is business.

      1. Briatore a été viré de la F1 pour avoir enfreint les lois du sport au profit de Renault. Jamais je ne l’ai entendu craché sur Renault pendant son purgatoire . Au départ il était exclu à vie, finalement il a pu revenir. Alpine le reprend parce qu’ils sont à la rue.
        Avec Horner il s’agirait de prendre un gars sans loyauté. Quand ça gagnait c’était la voiture. Ça s’est mis a perdre, c’est le moteur qui est naze. Aucune classe chez ce type. Mais tu as raison, il y a trop de sous en jeu. On peut bien s’assoir sur sa fierté. Et si ça se trouve, il ne reste plus grand monde de l’époque Red Bull Renault ( qui avait bizarrement infiniti marqué en plus gros que Renault sur la voiture).

        1. En fait Briatore n’a jamais vraiment été exclu à vie. Pourquoi ? Car la FIA a son siège (pour le moment encore) en France et donc le jugement a été attaqué immédiatement car en France le « à vie » n’est pas légal (ni en Europe because la CDEH).
          C’est pour cela d’ailleurs que la « perpétuité » ne l’est jamais vraiment puisqu’il faut en gros un espoir de sortie.

          Donc Briatore a menacé moins d’un mois après le rendu du tribunal de la FIA et trois mois et demi après le jugement de la FIA, le tribunal de grande instance de Paris annule la radiation à vie.
          Entre « gentlemen » (tousse tousse), la FIA, Briatore et Simonds ont convenu que les deux n’auraient pas de fonction opérationnelle en F1 (rien qu’en F1) jusque fin 2012 soit 3 ans en gros…

          Mais Briatore était dans les paddocks dès 2010 en tant qu’agent de pilote et facilitateur (on dit conseiller….).
          Il n’a jamais quitté la F1 et officiellement il n’est que consultant chez Alpine qui a nommé un DG mais pas un TP (team principal).

          Renault s’est assis sur sa fierté depuis des lustres…depuis qu’ils ont racheté Enstone la première fois…quand les Anglais ont pris le pouvoir face à Viry…

          1. Je ne savais pas que les principes de la CEDH pouvait s’appliquer à une sanction sportive. merci de me l’apprendre.

          2. La « Lex Sportiva » qui régit le sport dans un droit pseudo-transnational tente bien d’avoir son autonomie complète.
            Elle ne veut répondre que devant le Tribunal Arbitral du Sport (le TAS) de Lausane.

            Mais la loi Suisse, la CDEH et d’autres, cassent souvent les décisions du TAS.
            Exemple qui a fait parler : Caster Semenya que la Fédé (World Atletics) a obligée à prendre un traitement hormonal. Après avoir épuisé tous les recours, être passée devant le TAS, elle a attaqué devant la CDEH et a gagné en 2024 (en juillet de mémoire). Mais la World Atheltics a changé son fusil d’épaule en durcissant son règlement sportif pour exclure certaines personnes hyperandrogènes…elle attaque de nouveau devant la CDEH et gagnera sans doute encore.

            Bref, le sport ne fait pas ce qu’il veut heureusement 🙂

          3. Woah, c’est peut-êre y aller fort que de coller la faute à la perfide Albion.
            Et si on commence à faire un concours de moralité entre Horner et Briatore, on n’a pas fini ;-)… D’un côté je dirais qu’ils vont bien ensemble, de l’autre j’ai du mal à imaginer que ça puisse tenir plus d’une demi-saison avant un clash majeur. Troquer un Marko pour un Briatore…

          4. Il n’y a pas d’y aller fort ou pas 🙂
            Même Renault itself a reconnu que la partie châssis avait pris le lead dans l’écurie Renault (époque 1 ou 2 enstone+viry).
            Là, Enstone a réussi encore à convaincre que le moteur était responsable des retards de la voiture…

            Briatore en bon financier (coupeur de coûts), sait qu’un moteur client c’est 20 millions (je n’ai plus le chiffre en tête il est limité par la FIA).
            Alors qu’à développer pour 2026 cela remonte à plus de 100 millions par an (130 ? contre 90 cette année en fin d’ère technique).

            Il fait le calcul rapide (on lui a demandé de le faire) et « on » s’est dit qu’une Alpine-Mercedes qui ferait une McLaren-Mercedes vaut mieux mercatiquement parlant qu’une Alpine-Renault même 5e du championnat (alors dernière….).
            McLaren montre que l’on peut gagné en étant client moteur…cela change la donne qui voulait que désormais uniquement les écuries motoristes pouvaient gagner régulièrement.

            De toute façon dans ce milieu, rare sont ceux qui sont ultra probes 🙂

  2. Je dirais plutôt que tout à côté avec le décès de Dietrich Mateschitz et le début des jeux de pouvoirs en internes entre la partie autrichienne, thailandaise et l’écurie

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