Si le marché automobile européen croît légèrement entre 2023 et 2024, ce n’est pas grâce aux véhicules électriques qui régressent. En revanche, la Chine augmente d’un point sa part de marché en Europe en 2024. Elle fait la hausse de 0,9 % du marché de l’Union Européenne + UK (ACEA).
Les chiffres de JATO Dynamics permettent d’avoir un portrait de l’automobile en Europe. Le total des immatriculations atteint 12,91 millions d’unités en 2024. On est très loin des niveaux de 2019 et avant. Il faut dire que les confinements, les crises économiques, mais aussi des véhicules neufs de plus en plus chers n’aident pas à retrouver de bons niveaux de ventes.

Dans la structure du marché, les motorisations 100 % électriques représentent 15,4 % des immatriculations. C’est en recul par rapport à 2023 (15,7 %). En revanche, les hybrides sont en hausse, car plus répandus dans les gammes constructeurs. Les PHEV (hybrides rechargeables) sont en recul sur leur part de marché, tout comme que les motorisations au gazole.
Cependant, ce qui nous intéresse dans les chiffres de JATO, c’est l’origine des véhicules vendus en Europe. L’Allemagne reste LE producteur de l’automobile. 21 % des voitures vendues en Europe sont assemblées en Allemagne. C’est le même taux qu’en 2023. L’Espagne suit à 14 %. La République Tchèque continue sa croissance en passant de 9,3 % de PdM à 9,7 %. C’est le chemin inverse pour la France, ex-puissance industrielle qui continue de décroître : 7,0 % en 2023 contre 6,7 % de véhicules produits chez nous en 2024.
La Chine, 6e producteur pour l’Europe
Surtout, la Chine passe en un an de 3,9 % de véhicules produits. La majorité des véhicules venant de l’Empire du Milieu vendus en Europe sont des véhicules 100 % électriques. Jato précise que cela ne peut pas inclure les Tesla Model 3 et Model Y pour lesquels Tesla ne fournit pas l’origine précise. La Chine grimpe très vite dans le classement des pays producteurs et est désormais 6e producteur des véhicules vendus en Europe. Elle a même dépassé la Turquie. La Chine dépassera la Roumanie et peut-être la France très vite.
Les SUV continuent de dominer le marché en Europe. 6,92 millions des ventes de 2024 sont des SUV ! Les voitures « normales » (hayon, sedan, break) ne représentent que 5,36 millions et donc moins de la moitié des immatriculations. Et la tendance s’accentue avec + 4 % pour les SUV et – 3 % pour les voitures « normales ». Les monospaces, autrefois les rois du marché, sont désormais 444 000 environ à trouver preneur. C’est tout de même en hausse de 5 % par rapport à 2023. Les voitures dites de sport (coupé, etc.) sont en recul de 10 % avec 88 000 unités. De plus en plus de voitures classiques étant sportive, les acheteurs se tournent plutôt vers ses véhicules polyvalents.
Si on fait un focus sur les ventes de véhicules électriques, la reine du bal est la Tesla Model Y, et de loin. 209 214 unités sur 2024, c’est tout de même en net recul par rapport à 2023 : – 17 % ! La Model 3 a bénéficié de son restylage pour retrouver des couleurs. 112 789 unités et + 12 %. Avec deux modèles, Tesla empoche 16,2 % du marché électrique européen.

Où sont les Françaises ?
Si vous cherchez les modèles français, allez voir en bas du top 20 ! La Peugeot 208 est 15e avec 35 459 unités quand la Renault Mégane est 18e avec 31 445 immatriculations. Pour rappel, en France la Peugeot e-208 s’est écoulée à 23 602 unités, 16 800 pour la Mégane. En dehors de la France, les véhicules électriques français ont du mal à trouver preneur.
Heureusement qu’il reste les véhicules thermiques ! La Dacia Sandero devient la voiture la plus vendue en Europe : 268 101 unités. Elle devance la Renault Clio à 216 317 immatriculations et la VW Golf, d’un souffle, à 215 715 immatriculations.
Volkswagen est la marque la plus vendue en Europe en 2024 : 1 354 996 immatriculations, en hausse de 1 %. Toyota est la marque du top 10 qui croît le plus + 12 % à 916 522 unités, avec Skoda (4e marque derrière BMW). BYD explose les compteurs de croissance avec + 216 % à 50 265 immatriculations. Xpeng aussi, mais à un volume moindre (+ 304 % à 8 188 unités en 2024). Tout n’est pas rose pour autant pour les marques chinoises. On a Polestar en recul, de même que Lynk & Co ou même Ora.

Source : JATO Dynamics
« En dehors de la France, les véhicules électriques français ont du mal à trouver preneur. »
C’était la dure constatation que je faisais déjà.
Autant que je ne suis pas trop inquiet pour Stellantis… Des Clones Fiat et Opel Alfa, Lancia, etc. vont finir de faire le boulot.
… Mais Renault est seul… Enfin presque.
Pour le Haut, il y a Alpine… Mais ils ne peuvent pas faire des clones identiques techniquement… et les futures Dacia… il faut attendre que cela se démocratise avant… Donc se vend d’abord en masse… C’est le serpent qui se mord la queue.
une excellente nouvelle, tesla dévisse en europe en janvier 2025 , et pas qu’un peu, -75% en espagne ,-63% en france ,-18% au royaume uni, suède -46%, paybas norvège -40%, portugal -31%, eh eh , l’autre facho de melon doit apprécier
tout à fait, espérons que soit il se calme, soit les actionnaires le degagent
Messieurs,
« Une hirondelle ne fait pas le printemps »
Les chiffres de Tesla… Il faut les lisser et les juger sur au moins 6 mois.
-40% pour Tesla en Norvège alors que 95% de voitures vendues en Norvège sur la même période sont électrique, c’est plutôt pas mal.
@Seb : il faut regarder les marchés au global.
Et Tesla a toujours livré par vagues. Vagues qui ne sont pas toujours les mêmes mois.
Sur 2024, Tesla c’est le Y trèèèèèèèèèès largement en tête des ventes avec 17 000 unités sur les 128 691 du marché selon l’OFV.
Et deuxième on a…la Model 3 🙂
Tesla avec ces deux modèles c’est 24 122 immatriculations en 2024 soit 18,7 % de Pdm, en hausse 🙂
Amiral nous voilà !!!