Akio Toyoda, projette une acquisition historique avec le rachat de Toyota Industries pour 42 milliards $. C’est une manœuvre stratégique pour consolider son pouvoir sur Toyota Group. A 69 ans dans quelques jours, et malgré des critiques sur sa gouvernance, ce serait un beau cadeau d’anniversaire qu’il se ferait.
Akio Toyoda vise le rachat de Toyota Industries
Toyoda, réélu en juin 2024 à la tête du groupe Toyota Motor Corporation, aurait récemment proposé de racheter Toyota Industries Corporation, un fournisseur historique du groupe, dans une manœuvre stratégique visant à renforcer son contrôle sur l’un des plus grands conglomérats industriels du Japon.
Cette proposition s’inscrit dans un contexte de transformation du paysage économique japonais, marqué par une montée en puissance des fusions et acquisitions dans un pays traditionnellement attaché à la stabilité des entreprises familiales.
Une offre à 42 milliards de dollars, avec une prime de 40 %
Selon des sources proches du dossier, le montant de l’offre s’élèverait à 6 000 milliards de yens, soit environ 42 milliards de dollars. Cette valorisation représente une prime significative de 40 % par rapport au dernier cours de clôture de Toyota Industries. Cela souligne ainsi l’importance stratégique de cette opération pour Akio Toyoda.
Toyota Industries, fondée il y a plus de 130 ans par Sakichi Toyoda, l’arrière-grand-père d’Akio, est à l’origine du développement de Toyota Motor. Elle s’est aujourd’hui spécialisée dans la fabrication de métiers à tisser et de composants automobiles…
Un comité spécial mis en place pour évaluer l’offre
Un comité spécial a été mis en place au sein de Toyota Industries pour évaluer la viabilité de cette proposition de rachat, et des conseillers ont été mandatés pour accompagner l’analyse. Avec la prime de 40 %, Akio Toyoda espère être convaincant.
Bien que cette offre n’ait pas encore été rendue publique officiellement, elle pourrait devenir l’une des plus importantes acquisitions d’entreprise à l’échelle mondiale si elle venait à aboutir.
Renforcer l’emprise sur l’écosystème Toyota
L’objectif de cette opération serait de consolider davantage le groupe Toyota, qui comprend non seulement Toyota Motor, mais aussi un réseau étendu de fournisseurs et de participations stratégiques dans d’autres entreprises du secteur automobile, y compris certains concurrents.
Actuellement, Toyota Industries détient 9,1 % de Toyota Motor, tandis que la participation personnelle d’Akio Toyoda dans Toyota Motor est inférieure à 1 %.
En reprenant le contrôle de Toyota Industries, Akio pourrait ainsi renforcer son influence dans l’ensemble du groupe, sans avoir à passer par une augmentation directe de sa participation dans le constructeur automobile lui-même. Un coup de billard à trois bandes.
Une entreprise emblématique pour la famille Toyoda
Il convient de noter que Toyota Industries n’est pas qu’un simple fournisseur. L’entreprise détient un rôle symbolique fort au sein du groupe Toyota.
Fondée sur l’héritage de Sakichi Toyoda, inventeur de métiers à tisser révolutionnaires pour l’époque, elle est considérée comme la pierre angulaire du développement industriel de la famille Toyoda.
Son fils, Kiichiro Toyoda, a ensuite fondé Toyota Motor en 1937, faisant ainsi évoluer l’entreprise vers l’automobile. Aujourd’hui, Toyota Motor est le plus grand constructeur automobile au monde avec plus de 11 millions de véhicules produits annuellement. Avec cette acquisition, la famille Toyoda/Toyota refermerait une boucle historique.
Un climat favorable aux mega-acquisitions au Japon
Ce projet de rachat intervient quelques mois après l’échec d’une tentative de privatisation d’une autre grande entreprise japonaise, Seven & i Holdings Co., dirigée par la famille Ito.
Cette opération avait capoté faute de financements suffisants, laissant le champ libre à des entreprises étrangères comme Alimentation Couche-Tard Inc.
Ce précédent souligne les difficultés rencontrées par les entreprises japonaises lorsqu’elles cherchent à préserver leur indépendance face à une pression accrue des marchés internationaux et des investisseurs activistes.
Un financement soutenu par les grandes banques japonaises
Pour financer le rachat de Toyota Industries, Akio Toyoda s’appuierait sur un investissement personnel ainsi que sur des prêts fournis par des institutions financières majeures, dont Mitsubishi UFJ Financial Group et d’autres grandes banques japonaises.
Cette approche mixte témoigne d’une volonté forte de garder l’opération sous contrôle national et familial. Deux valeurs chères à l’industrie nippone.
Toyota Motor et Toyota Industries n’ont pour l’instant pas répondu aux demandes de commentaires sur cette acquisition historique.
Toutefois, si cette opération venait à se concrétiser, elle pourrait redéfinir la structure du groupe Toyota, tout en renforçant l’influence d’Akio Toyoda au sein de l’un des piliers industriels du Japon.
Crédit illustration : Toyota.
C’est Akio qui achète Toyota industrie ?
Je veux dire en son nom propre ?
Et donc il peut trouver à titre personnel 42 milliards $ (fond propre et prêt personnel) ?
il pérénise le nom TOYODA, c’est respecteux, c’est japonais.