Raisons invoquées : des difficultés d’approvisionnement en semi-conducteurs et la baisse de la demande provoquée par la pandémie due au coronavirus.
Usine Ford à l’arrêt de mi-janvier à mi-février
En raison des goulots d’étranglement de livraison pour les composants semi-conducteurs et de la baisse de la demande enregistrée dans le contexte actuel de pandémie due au coronavirus, Ford arrêtera la production dans son usine de Saarlouis du 18 janvier au 19 février 2021.
La production de la Ford Focus affectée
Un porte-parole de Ford a annoncé vendredi que la production de la Focus – assemblée sur le site de la Sarre pour tous les marchés européens – était affectée.
Pas de suspension de production prévue pour le moment dans d’autres sites européens
“Nous ne prévoyons pas actuellement de suspendre la production dans d’autres usines en Europe”, a indiqué un porte-parole du constructeur.
Survie du site de Sarrelouis jusqu’à mi 2025 ….
Un arrêt de production – certes momentané – qui pourrait inquiéter les employés du site de Ford de Sarrelouis.
En mars 2019, Ford avait en effet confirmé la suppression de 1 600 postes sur les 6 000 que comptait alors le site dont 10% de travailleurs frontaliers français. Désormais ils sont 800 frontaliers à franchir la frontière chaque jour.
Le constructeur avait parallèlement annoncé un investissement de 200 millions d’euros, pour une nouvelle version de la Ford Focus, cette somme devant garantir la survie du site au moins jusqu’en 2024. 400 intérimaires avaient d’ores et déjà quitté l’usine dès la fin 2018, 500 autres ont vu leur contrat s’arrêter en juin 2019.
Début décembre 2020, Ford a voulu adresser un message rassurant aux 5400 salariés de l’usine de Sarrelouis. Annonçant que la production de la Focus était prolongée de septembre 2024 à la mi-2025 et que des discussions seraient menées dès fin janvier prochain sur l’avenir du site sarrois.
Des propos énoncé avant l’annonce de l’arrêt de production.
D’autres constructeurs impactés en Allemagne ….
Le manque de puces électroniques pour les voitures pose également des problèmes à d’autres fabricants et fournisseurs en Allemagne.
La pénurie de puces électroniques conduit désormais Volkswagen à réduire les cadences de son usine d’Emden. Toutes les zones ne sont pas impactées de la même manière.
La direction et le comité d’entreprise ont déposé une demande de chômage partiel à partir de lundi prochain, comme l’a annoncé jeudi une porte-parole. La mesure est prévue pour deux semaines jusqu’à fin janvier.
Selon le comité d’entreprise, environ 9 000 salariés sont concernés. L’entreprise a souligné que dans certains endroits, le travail se poursuivait normalement – notamment dans son atelier de presse ou dans certaines étapes de production de véhicules électriques.
Environ 10 000 voitures neuves en moins par jour pour VW
Volkswagen a déclaré étudier en permanence les mesures envisageables pour pouvoir limiter les effets du goulot d’étranglement de livraison et donc le nombre de véhicules concernés.
« En conséquence, Emden continue de conduire à vue » a-t-il indiqué. Le groupe avait déjà annoncé mercredi qu’il allait réduire la production de l’usine principale de Wolfsburg pendant plusieurs jours.
Selon le comité d’entreprise, environ 10 000 voitures neuves en moins pourraient quitter la chaîne de montage en dix jours ouvrables en raison de la perte de production à Emden. Les impacts de ce contre-temps sur la production annuelle et la date du retour à la normale ne sont pas encore connus.
Pénurie mondiale de puces électroniques
Des arrêts de production et des réductions de cadences sont désormais enregistrées partout dans le monde, les constructeurs devant faire face à un goulet d’étranglement dans l’approvisionnement en semi-conducteurs.
Lors de l’importante baisse des ventes de véhicules constatée au début de la crise sanitaire au printemps 2020, de nombreux fabricants de puces électroniques ont basculé leur production vers l’électronique de divertissement. Bilan des courses : des pièces manquent désormais dans le secteur automobile, alors que ce dernier repart.
Les mesures prises par l’administration Trump à l’encontre de fabricants chinois auront également augmenté la pénurie.
La production automobile en Chine pourrait être interrompue selon VW
En décembre dernier, Volkswagen, le plus grand constructeur automobile étranger en Chine, était allé jusqu’à affirmer que la production automobile globale chinoise pourrait être interrompue, des incertitudes causées par la pandémie du COVID-19 ayant perturbé l’approvisionnement mondial en puces pour certains composants électroniques.
Plus encore, VW indiquait alors dans un communiqué que la situation était telle qu’elle pourrait conduire à une interruption de la production automobile chinoise dans sa globalité, les tensions dans l’approvisionnement devenant chaque jour plus critiques du fait de la hausse de la demande engendrée par la reprise à plein régime du marché chinois.
Notre avis, par leblogauto.com
Covid et pénurie de semi-conducteurs pourrait donner un coup fatal à l’usine Ford de Sarrelouis, d’ores et déjà sur la sellette et soumise à un plan de réductions d’effectifs mise en place dans un vaste programme d’austérité de Ford en Europe.
Le doute et l’inquiétude étaient déjà de mise parmi les employés avant même que le gel de production ne soit envisagé.
La pérennité de l’usine est loin d’être acquise, une décision claire ne devant pas voir le jour avant la fin du premier semestre 2022.
Les négociations qui seront ouvertes en janvier prochain ne garantissent en rien la poursuite de la production du modèle Focus au-delà de 2025.
Or, comme l’indique un des 800 travailleurs frontaliers, 36 mois sont au minimum nécessaires avant de lancer un nouveau modèle.
Sources : Automobilwoche, DPA, Républicain lorrain
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Ajouter aussi les tensions sur l’acier (+40% parfois) et on a une reprise en 2021 flinguée debout…
Les Chinois ne sont jamais loin derrière ces manipulations de matières premières, les premiers impactés ont été les premiers à repartir avec le carnet de chèque pour racheter les industriels à la dérive.
Ils se comportent comme des Impérialistes au large sourire. Trump les a sacquer via des contraintes financières en oubliant que la Chine détenait une capacité de nuisance importante sur les marchés, soit par des achats massifs de matières premières, acier, cuivre, ou en bloquant les productions de base (électroniques, composants métallifères, etc etc,).
Quand on sait que de vulgaire contrepoids pour machines de TP ou agricoles sont presque exclusivement d’origine Chinoise…
Je ne voudrais pas faire trop enquiquinant et je n’ai rien contre l’évolution linguistique mais ‘impacter’ à chaque article ça affecte les sons plus doux et plus académiques d’autres formules.
Pour l’usine, les travailleurs sont capables de compter et 36 mois incompressibles ça ne fait pas tellement avant une annonce fatale.
désolée déformation professionnelle, terme impact utilisé tous les jours sous d’autres cieux plus informatiques, certes, quand une modif impacte de nombreuses applications. la prochaine fois je mettrai effet de bord 😉
Faute avouée….
Pas faut de te l’avoir déjà dit Elisabeth 😀 😛
A Bordeaux ils ont compris… Ford ne veut plus produire en Europe de l’Ouest pour un profit maximal… On a déjà la Ka et l’Ecosport qui viennent d’Inde, oui, pour les décideurs ricains nous sommes bons à conduire des voitures conçues pour le tiers monde… Aux Allemands maintenant de payer le prix voulu par les financiers américains…
L’Ecosport venant d’Inde se vend plutôt bien en Europe, donc pourquoi Ford s’en priverait-il?
De plus, l’Ecosport était un « stop gap » en attendant le Puma.
Ses bons chiffres de vente (je pense) lui permettent de rester au catalogue.
Pour info, l’Ecosport est maintenant produit en Roumanie (Europe) depuis quelques années.
Qu’en est-il des usines allemandes d’Opel ??? Impactées elles aussi ??? 😮