Là, on peut parler de « dream team ». Audi Sport, qui fera son arrivé au Dakar pour l’édition 2022, va chercher les grosses pointures que sont Stéphane Peterhansel et Carlos Sainz en leur adjoignant un petit nouveau, Mattias Ekström.
Fin 2020, Audi a annoncé son départ de la Formule E pour mieux se concentrer sur son retour au Dakar, avec un véhicule électrique. Ce faisant, la marque aux anneaux est le premier constructeur à faire le pari du rallye-raid électrique (*)
Mattias Ekström (42 ans) est un « fils d’Audi ». Que ce soit en DTM ou en rallycross WRX, le Suédois roule pour et avec Audi ou au pire, cela reste dans la famille VW. Il sera navigué par Emil Bergkvist, un pilote de rallye Suédois de 26 ans qui a commencé à copiloté Ekström en rallye depuis l’an passé puis le naviguer au Dakar 2021.
Mais, la grosse sensation est sans doute le recrutement de Sainz et Peterhansel. Carlos Sainz (59 ans) a déjà remporté par trois fois le Dakar. Cela s’ajoute à son palmarès en rallye (double champion WRC et quatre fois vice-champion NDLA). Il sera navigué une nouvelle fois par Lucas Cruz avec qui il a conquis tous ses titres au Dakar.
Enfin, Stéphane Peterhansel (55 ans), Monsieur Dakar, repart donc pour une nouvelle aventure. Il sera navigué une nouvelle fois par Edouard Boulanger. Le duo étrennait l’entente l’an passé et cela s’est soldé par une nouvelle victoire avec MINI. Pour ce qui sera sa 32e participation au Dakar (dont 10 à moto), Peterhansel visera une 15e victoire. Actuellement il compte 6 victoires à moto et 8 en auto (plus 4 podiums).
Une Dream Team qui nécessite un proto performant et fiable
« Ce n’est pas exagéré de parler d’une ‘équipe de rêve' », déclare Julius Seebach, Directeur Général d’Audi Sport GmbH et responsable du sport auto. « Stéphane est le pilote le plus titré au Dakar de tous les temps. Carlos est un multiple vainqueur du Dakar et champion du monde des rallyes.
Avec Mattias, nous avons déjà célébré de nombreux succès Audi dans le passé. Il est l’un des pilotes les plus polyvalents au monde. En plus de beaucoup de vitesse, ils ajoutent tous une quantité extrême d’expertise et de motivation à notre équipe. Il en va de même pour leurs copilotes, qui jouent un rôle de plus en plus important sur le Dakar ».
Pour Audi, il est désormais temps de fournir à ces trois équipages de feu un véhicule à la hauteur. Sainz et Peterhansel ne seront pas complètement en terrain inconnu avec cette Audi. En effet, Sven Quandt, l’autre Monsieur Dakar (mais dans les coulisses) est de la partie avec Q Motorsport. Le propriétaire de l’écurie X-Raid pour qui Peterhansel et Sainz ont roulé (et gagné) sera en charge du développement et du programme Audi au Dakar.
Cela peut paraître surprenant puisque Quandt est partenaire de longue date de BMW/Mini. Mais visiblement ce grand écart entre deux concurrents Allemands ne le gène pas et ne gène pas les marques. D’ailleurs, Ekström a fait ses débuts sur le rallye-raid au Dakar 2021, avec un buggy Yamaha géré par X-Raid déjà avec Bergqvist en navigateur. C’était donc une répétition grandeur nature.
A propos du proto électrique Audi
Le prototype Audi du Dakar 2022 est un véhicule électrique. En effet, la puissance transmise aux roues (2RM ou 4RM on ne sait pas encore) viendra uniquement d’un (ou plusieurs) moteur électrique. Ce dernier sera alimenté par une batterie de traction haute tension. Mais, pour ne pas avoir une grosse et lourd batterie à trainer dans le sable d’Arabie Saoudite, Audi ajoute à son prototype un « range extender » (REx).
Un moteur TFSI (thermique donc) tournera à régime optimisé pour recharger la batterie. Attention, ce moteur n’entraîne jamais les roues. C’est une technologie que l’on a connue sur certains véhicules électriques de série (comme la BMW i3 par exemple) mais qui n’a plus trop les faveurs des ingénieurs pour le moment.
Le Dakar va-t-il servir de laboratoire de test pour revoir des REx ou prolongateurs d’autonomie sur nos routes ?
Notre avis, par leblogauto.com
On peut dire sans flagornerie envers eux, qu’Audi a pris sans doute ce qu’il se fait de mieux en matière de rallye-raid pour son arrivée dans le sable d’Arabie Saoudite. Ce n’est pas faire injure à la paire Al Attiyah/Baumel qui restent fidèle à Toyota de leur côté.
En revanche, pour Mini, c’est sans doute une grande perte même s’il y a pléthore d’équipages capables de bien figurer au classement. Reste désormais à finir les prototypes, et à les fiabiliser en plus de les mettre au point. Audi joue une part de sa crédibilité sur cet engagement et c’est sans doute pour cela qu’ils n’ont pas mégoté sur les équipages.
(*) Certains prototypes ont déjà tenté l’aventure électrique mais pas de constructeur
J’ai cru lire ailleurs que la réglementation définitive, et donc la BoP, n’était pas encore établie.
Du coup je m’interroge sur ces équipages qui ne peuvent a priori que viser la victoire au général. Les discussion avec la FIA sont-elles suffisamment avancées pour qu’Audi sache qu’ils ont une bonne chance avec cette techno? Ou est-ce justement un moyen de leur mettre la pression (« vous n’allez tout de même pas laisser Sainz et Peterhansel se trainer derrière tout le monde? »)?
Le groupe vag-Audi-Seat… est un spécialiste du lobbying envers la fia. Par le passé, Ils ont imposés le diesel dans plusieurs disciplines en imposant une réglementation avantageuse à ce type de carburant. Aujourd’hui l’argent fait tout, la fia n’y est pas indifférente et encore moins les organisateurs du dakar en perte de vitesse. Comme on imagine red bull aussi de la partie, un autre spécialiste du lobbying, on peut dire que la réglementation sera adaptée au desiderata de vag et que sauf catastrophe la victoire est assurée… Vive le sport…
C’est un peu gros de faire ces annonces avec ce timing… Mais vous avez très probablement raison…
donc ce n’est pas une voiture electrique. c’est une hybride. avec une chaine de traction electrique, certes, mais une voiture electrique ne doit fonctionner qu’a l’electricite, point.
Ah…c’est un point de vue.
Et une Zoe ? C’est hybride alors…uranium-électrique, ou gaz-électrique ?
Ce qu’on a longtemps appelé hybride serie n’est pas hybride. Si on recharge une e-208 avec un groupe électrogène, ca la transforme en hybride ? 😉
Question de définition… Celle de M.Emme a ma faveur, car centrée sur le moteur et pas le ‘carburant’. Mais on peut tout aussi bien considérer « la source d’énergie embarquée » comme définition. Dans ce cas, un KERS ne serait pas de l’hybridation… Et une FC H2 comme une turbine à gas H2 seriaent toutes deux des ‘hydrogènes’ alors que l’une a un moteur à combustion et l’autre un moteur électrique.
Aux bivouacs ,où vont-ils trouver l’énergie nécessaire pour recharger ces batteries gourmandes en KW. Pas à l’aide de groupes électrogènes j’espère.
vu que les projets solaires géants se multiplient dans les déserts marocains et moyen orientaux, vous pourriez être surpris…