C’est l’attraction de la porte de Versailles: les constructeurs Chinois. Ils n’étaient que 2 (parmi environ 80 constructeurs existants), avec des stands modestes et pourtant, ils ont fait couler beaucoup d’encre. Personnellement, en 22 ans de Mondial (j’y étais venu pour la première fois à 5 ans!), j’ai vu débarquer les Russes, les Coréens, les Malais, les Indiens… Et pourtant, Peugeot, Renault et Citroën sont toujours là.
A contrario, s’il y a un vrai péril jaune. Au moins, nous pourrons dire plus tard: « Le Blog Auto y était. »
On commence par le modeste stand de nos amis de Landwind. Le fameux X-Pedition, létal en cas de choc frontal avec un chariot de supermarché, n’est toujours pas homologué. Il est désormais épaulé par le monospace Fashion. Dessiné par IDEA, il s’agit d’un modèle original (alors que l’X-Pedition n’est qu’un Opel Frontera/Isuzu Trooper ressuscité.) Disponible en 5 ou 7 places, il propose deux moteurs essence au choix: 1,6l, 71ch ou 2l, 102ch. Prix: 14 900. Suffisant pour faire oublier la déplorable publicité du crash-test ADAC et l’absence de turbo-diesel? A noter qu’Asie Auto, son distributeur, est en fait l’ancien réseau MG-Rover.
A la fois plus ambitieux et plus moderne (mais sans importateur), Great Wall s’offre un large stand où d’épaisses plaquettes sont distribuées (et non, elles ne contiennent pas de CD!) Le fer de lance de la marque est le S.U.V. Hover, dérivé d’un Isuzu. Curieusement, sous le capot, on trouve un 4 cylindres 2,4l essence Mitsubishi. On attend un 2,8l turbo-diesel signé Great Wall. Pour parer à toutes critiques, le constructeurs nous annonce d’emblée que le Hover a obtenu 4 étoiles à l’équivalent local du Euro-NCAP.
Great Wall, c’est toute une gamme de SUV: le pick-up Wingle à la calandre très maladroite, le vieillot Deer (en bordeaux à rayure blanche) et surtout, le teckel Hover Pi. En plus, pour le salon Great Wall nous a sorti des posters géants de l’Hover Pi devant l’Arc de triomphe et sur la place Tian’an-Men avec des Photoshop à hurler de rire.
Puisqu’on est dans le domaine du kitsch, faites un tour chez Tang Hua. Ce cabinet de design nous présente sa « Xiao Ya European style ». Son style disgracieux cache un moteur électrique de 2,5 kw approvisionné par des batteries en plomb (bonjour pour le recyclage.) Le meilleur chez Tang Hua, c’est la plaquette (où ne figure pas la Xiao Ya.) Morceaux choisis: « Les hommes poursuivent les belles femmes (…) le charme ancien existe encore, à la fois à la mode et sexuel (NDLA: en voilà un qui a trop regardé les hotesses du stand Fiat). » « Il y a non seulement grande élégance comme respect, il y a encore petite élégance comme plaisir. » « Petit véhicule touristique: on peut l’utiliser partout dans le monde, cela prévoit que la période des véhicules touristiques fermés arrive. »
En revanche, aucun stand Chery, Geely et Zonghua…
Lire également: Mercedes sauce chinoise
ZhongHua Brilliance ça pourrait faire mal
Après la chaussette, la voiture chinoise débarque
Quand la Chine se réveillera…
Poster un Commentaire
23 Commentaires sur "Les constructeurs Chinois au Mondial de l’automobile"
ne pas critiquer, c’est la base du communisme
t’as ta carte ?
Si les Landwind ne me plaisent pas du tout, je trouve les modèles Great Wall assez réussi.
Au fait, Yves Genies était ce matin dans la voiture électrique chinoise… il n’a pas pu étendre ses jambes ! ça aussi, c’était amusant !
« Il y a 40 ans, les voitures japonaises étaient considérées comme des voitures pourries, pas chères et ne valant pas plus. Regardez les aujourdhui. »
ben ouais ils sont venu avec leurs appareils photo, ont visité les usines, sont repartit avec quelques voitures à démonter et voilà
maintenant c’est au tour des chinois de désosser les titines occidentales