Stellantis chute de 10 % aux USA au T2, mais mise sur Ram, Jeep et une nouvelle stratégie pour relancer ses ventes.
Un deuxième trimestre compliqué pour Stellantis aux États-Unis
Stellantis a connu une baisse de 10 % de ses ventes aux États-Unis au deuxième trimestre de l’année, une contre-performance notable face à ses concurrents comme General Motors, Ford, Toyota et Hyundai, qui ont tous enregistré des gains. Cette baisse met en lumière les défis auxquels le groupe est confronté sur le marché nord-américain.
Cette contre-performance intervient alors que la demande automobile globale a été soutenue par une ruée d’acheteurs, désireux d’anticiper une éventuelle augmentation des droits de douane sous l’administration Trump. Malheureusement pour Stellantis, l’absence de nouveaux modèles attractifs chez plusieurs de ses marques a freiné la dynamique commerciale.
Des marques à la peine malgré des poches de croissance
Dans le détail, la situation est contrastée. Ram tire son épingle du jeu avec une hausse de 5 % de ses ventes, grâce à une demande croissante pour ses pickups légers. Jeep s’en sort également avec une progression de 1 %, portée par des modèles emblématiques comme le Wrangler.
Cependant, ces performances positives sont effacées par les reculs significatifs des marques Chrysler, Dodge et Alfa Romeo. Ces dernières souffrent d’un manque d’innovation et d’un renouvellement insuffisant de leurs gammes, un problème structurel qui pénalise Stellantis depuis plusieurs années.
Un héritage difficile à surmonter
Sous la direction de Carlos Tavares, l’ancien PDG, Stellantis avait opté pour une stratégie de prix élevés malgré la hausse des taux d’intérêt. Cette approche a entraîné une perte progressive de parts de marché aux États-Unis pendant quatre années consécutives.
Aujourd’hui, le groupe cherche à corriger le tir. En mai, Stellantis a nommé Antonio Filosa, ancien patron de Jeep, à la tête du groupe. Son mandat s’annonce ambitieux : restructurer la gamme de produits, proposer des modèles plus abordables et faire face aux défis posés par les mesures protectionnistes de l’administration Trump.
Des mesures concrètes pour redynamiser les ventes
Parmi les premières décisions, Stellantis a lancé une grande campagne promotionnelle valable jusqu’en juillet, offrant des tarifs préférentiels similaires à ceux des employés. L’objectif est de stimuler les ventes avant une possible hausse des prix liée à l’augmentation des droits de douane.
Le constructeur mise aussi sur le retour du Jeep Cherokee en 2025, un modèle clé pour combler un vide important dans sa gamme après deux ans d’absence sur le marché américain.
Ram, le moteur du redressement
La marque Ram est au cœur de la stratégie de redressement. Tim Kuniskis, PDG de Ram, a lancé une série d’initiatives dès le printemps pour regagner du terrain dans le secteur très concurrentiel des pickups.
Il a notamment retardé le lancement de camions électriques pour se concentrer sur les modèles essence plus accessibles, tout en annonçant le retour du célèbre moteur Hemi V8. De plus, Ram a introduit une garantie de 10 ans ou 100 000 miles, une première, afin de séduire les consommateurs sensibles aux coûts d’entretien dans un contexte de crédits auto de plus en plus longs.
Un nouveau leadership pour les marques américaines
Stellantis a récemment promu Kuniskis à un poste élargi, le plaçant à la tête de toutes les marques américaines du groupe ainsi que de la stratégie marketing et retail pour l’Amérique du Nord. Cette décision vise à capitaliser sur son esprit compétitif et son leadership pour insuffler une nouvelle dynamique commerciale.
Antonio Filosa a salué cette nomination en déclarant : « Nous allons tirer parti de son énergie, de son esprit stratégique et de son esprit de compétition pour dynamiser toutes nos activités de marque. »
Stellantis amorce un virage stratégique
Après plusieurs années de recul, Stellantis semble déterminé à reprendre l’offensive aux États-Unis. Grâce à une nouvelle direction, un repositionnement produit et des mesures commerciales fortes, le groupe espère inverser la tendance dès 2025. Le succès de cette stratégie dépendra largement de la capacité de Stellantis à proposer une offre compétitive, à la fois en termes de prix et d’innovation, dans un marché en constante évolution.
Crédit illustration : Stellantis.

Ford s’est concentré sur quelques modèles iconiques pour garder des clients et GM a complètement peaufiné sa gamme pour avoir le catalogue le plus attrayant des trois! C’est amplement mérité pour GM, ils ont bossé depuis de nombreuses années pour remonter la pente. Stellantis à regardé.
Toujours la même histoire… Quand Tavares est partis le 01/12/2024, cela faisait des années que sa politique tarifaire était critiqué.
… Donc ça va faire bientôt 8 mois qu’il n’est plus en fonction, un politique tarifaire peu se refaire en quelques jours !? … ça n’a rien à voir que refaire et remplacer des modèles suramnnés de 15 à 20 ans de conception !?
… Qui réclame au minimum 4 années…
Question : qu’est-ce qui attendent pour corriger le tir ???
OK, pour le choix des modèles, on ne transforme pas en claquant des doigts des VE en VT…. Comme la transformation (réussis de la 500 !?) cela met forcément des années d’études…
Et puis il faut amortir la R&D des VE de chez Stellantis.
Mais la gamme VT existant largement amortit… Pourquoi maintenir des tarifs élitistes ?
En plus le grand Blond fait le forcing sur les VT… Les VE reviendront en force dans 3 ou 4 ans environ.
Le prix (non adapté) ne fait pas tout : il suffit de regarder les gammes Chrysler/Dodge/Alfa : entre une hornet/tonale has been en style, la charger qui n’est qu’electrique, le durango qui a son âge et chrysler qui n’a qu’un pauvre van a proposé…. comment le groupe peut il espérer ne pas decroitre.
Même une baisse de prix ne fera pas revenir les clients americains qui ne se retrouvent pas dans ces marques et ces offres… et là, c est une politique produit alléchante qu’il faut, et ca prend 4 ans…
OK @Commandant Tour, si la faute est le manque d’attractivité des modèles VT de ces 5 dernières années … C’est donc au moins à 95 % de la faute au développement des nouveaux de l’ère FCA !?
La tête de Turc Tavares n’a pas grand-chose à voir dans ce cas-là !?
@SGL, les 2 mon capitaine 🙂
Tavares est clairement responsable de s’être acharné avec une politique commerciale completement déconnectées de la réalité (prix, guerre contre les concessionnaires….) que ce soit aux US ou en Europe.
Par contre, il est clair qu’il a pâti des non-choix et errances de FCA sur ces marques US qui ont conduit à proposer des gammes obsoletes sans renouvellement . Mais il est aussi clairement responsable du plan produit actuel qui est vide de projets et qui aurait du être engagés il y a 3/4/5 ans sous son impulsion.
@Commandant Tour, pardon d’inciter.
Je ne cherche pas à innocenter Tavares, MAIS si sa politique tarifaire a été une énorme erreur… C’est un fait… Et le mal a été fait… Sauf que le mal continue depuis 8 mois !!! Pourquoi donc ?
Pour la partie technique… Tavares a trop misé sur la VE… C’est facile de le dire maintenant… Il avait des incitations, lui-même, à la base, était contre !
Admettons que nous refaisons l’histoire que quand en 2021, il s’aperçoit que la gamme américaine est globalement trop vieille et potentiellement trop démodée pour le futur. (aujourd’hui par exemple)
Il aurait lancé une panoplie de nouvelles VT coûteuses à développer… Pour ne sortir que les premiers modèles qu’en 2025 …. Maintenant !
Honnêtement, même en étant devin sur la demande futur des clients en 2021… La situation serait vraiment différente en 2025 !????
À méditer…
@SGL, mais ca a deja commencé depuis quelques mois avec des moyens commerciaux importants: remises, garanties augmentées… Certes ce n’est pas du prix facial en baisse (c est encore plus destructeur pour l’image) mais du temps du pricing power, il n’y en avait plus
Pour le VT vs VE, c’etait effectivement un choix a faire… et là on peut faire 2 réponses : pour les US, compte tenu de la structure de marché, c’etait une connerie de choisir le VE vu qu’il n’y a a peu pres qu’un état qui pousse. Pour l’Europe, Tavares a décidé (en partie pour rattraper leur retard ds le VE et pour réduire les coûts a court terme, encore une fois) de basculer sur le VE alors que les autres groupes ont certes privilégier le VE dans le développement mais tout en gardant les gammes VT essence et diesel ; c est là l’erreur de Tavares. Sacrifier le VT alors que le marché VE n’existait que sous perfusion
Donc oui, pour moi il est pleinement responsable des maux actuels du Groupe : commerciaux et humain en interne