Même si pour le moment rien n’a fuité, des signes semblent indiquer que Mitsubishi souhaite se concentrer sur ses propres marchés, donc rester indépendant.
Le petit Poucet
Mitsubishi est clairement la plus petite entité des trois constructeurs japonais, Nissan en est actionnaire à auteur de 24,5%. La fusion entre Honda et Nissan pourrait donner naissance au 3e constructeur mondial d’ici à 2026 à l’issue de la création d’un holding unique. Malgré les difficultés que rencontre actuellement Nissan, Mitsubishi reste dans le giron de son concurrent et est donc concernée indirectement par cette future fusion. Fusion dont les conséquences seraient entre autres le partage des usines implantées et de l’unification des efforts pour gagner en crédibilité et en parts de marchés sur le secteur de l’électrification.
Or la marque s’inquiète pour son indépendance industrielle et stratégique comme le révèle le journal quotidien japonais Yomiuri. Mitsubishi souhaite ainsi renforcer les efforts de développement commerciaux amorcés avant l’annonce de cette fusion dans les régions de l’Asie du Sud-Est. Elle pourrait ainsi décider de ne pas intégrer la fusion des deux autres constructeurs japonais. A l’accueil de cette rumeur de couloir, l’action Mitsubishi a dévissé à la bourse de Tokyo de près de 7% vendredi de la semaine dernière, avec un pic à près de 9% dès l’ouverture des marchés.
Un partenariat privilégié plus qu’une fusion
Plus qu’un rapprochement et une unification des ressources et des stratégies à l’échelle mondiale, Mitsubishi ne chercherait finalement qu’un partenariat de premier ordre, une coopération sur l’électrification de ses futurs modèles, un secteur où le constructeur a pris curieusement énormément de retard sur sa concurrence, tout comme ses deux « partenaires ». Curieusement, car Mitsubishi semblait avoir un début de maitrise de l’énergie électrique, étant un des précurseurs de l’hybride rechargeable un peu partout dans le monde.
Mais la Chine a rapidement fait le choix de se consacrer à l’essor des véhicules 100% électriques et a progressé à pas de géant. Tout cela a contraint les « historiques » à revoir leurs fiches stratégiques et conduit à des fusions ou partenariat nécessaires. Pour rester au Japon, Toyota a tissé par exemple des liens plus ou moins proches avec tous les autres constructeurs japonais que sont Daihatsu, Subaru et dans une moindre proximité Suzuki et Mazda.
Un obstacle nommé….Renault !
La fusion entre Honda et Nissan annoncée à la toute fin de l’année dernière comporte une difficulté. Si Nissan est actionnaire de 24,5% des parts de Mitsubishi, n’oublions pas que Nissan dépend à hauteur d’environ 15% de Renault. Que va devenir cette alliance avec la future holding unique que certains appellent déjà « Hondissan » ?
Honda a déjà fait part de sa réticence à faire rentrer « par contrainte » le groupe Français dans la danse, mais y voit aussi l’accès à des technologies déjà existantes; notamment sur le 100% électrique. Renault de son coté a déclaré qu’il « évaluerait ses options en fonction des intérêts des parties prenantes » et des opportunités pouvant se présenter. En somme wait & see …
Toujours est-il que Mitsubishi dévoilera très probablement ses plans pour faire partie – ou non – de la holding Hondissan au moment de la présentation de ses résultats du troisième trimestre de l’année fiscale, prévue pour le 3 février prochain.
Ben c’est embêtant car les Kei cars de Nissan sont des Mistubishi rebadgées…
Soupe chinoise façon japonaise !