Alfa Romeo Giulia et Stelvio : fin imminente de la production en essence

Alfa Romeo

La production et la possibilité de commander les Alfa Romeo Giulia et Stelvio, dans leurs variantes essence, devraient prendre fin dans quelques semaines. La série Intensa, récemment dévoilée, était donc une tournée d’adieu.

Lancé respectivement en 2016 (Giulia) et 2017 (Stelvio), le binôme, qui a longtemps porté Alfa Romeo sur ses épaules, va se retirer. Une phase finale d’opérations qui coïncide avec les présentations désormais presque imminentes des nouvelles générations Giulia et Stelvio ; Alfa Romeo présentera le SUV cette année, d’abord en électrique, tandis que la berline arrivera l’année prochaine, sans doute dans une carrosserie différente de la berline sedan actuelle.

Le diesel vivra un peu plus

On s’attaque évidemment aux moteurs qui génèrent le plus d’émissions de CO², afin de rentrer dans les clous et d’éviter de se faire taper très méchemment sur les doigts par la Commission ! La production des Alfa Romeo Giulia et Stelvio, dans leurs variantes essence, y compris les versions hautes performances Quadrifoglio, sont donc condamnées en premier, seules les versions diesel étant conservées plus longtemps dans la gamme, avec le 2.2 litres en160 CV ou 210 CV de puissance.

Les Giulia et Stelvio Quadrifoglio, motorisées par le fameux V6 2.9 biturbo, peuvent être commandées jusqu’au 31 mars 2025, dans le cas de la Giulia Quadrifoglio, ou jusqu’au 30 avril 2025 pour le Stelvio Quadrifoglio. Viennent ensuite la fin des versions à moteur essence 2.0 turbo de 280 ch, dans les finitions Sprint, Veloce et Intensa, qui peuvent être commandées jusqu’au 31 mai.

Pour les Alfistes, c’est sans nul doute un énorme déchirement, car c’est la fin probable du thermique pur sur les modèles de Biscione, si l’on met de côté les productions hyper-rares comme la 33 Stradale.

Le mal FCA

La Giulia et le Stelvio auront donc connu respectivement 9 et 8 ans de carrière. Basés toutes les deux sur la plateforme Giorgio qui avait été pensée sous FCA, les deux modèles ont été loués pour leurs qualités routières exceptionnelles – châssis au top, poids contenu – et un design apprécié, même si une partie des alfistes a jugé que la Giulia singeait trop les allemandes, surtout de profil et de vue arrière. Les modèles ont incarné pleinement le « plaisir de conduire » si cher à la marque milanaise, mais ils ont cependant souffert d’un mal fréquent qui frappe les italiennes, à savoir des cycles de vie à rallonge, un restylage très tardif (2023) et donc un retard permanent sur la concurrence, surtout au niveau de la technologie embarquée.

La Giulia a eu une carrière paradoxale : elle a croulé sous les récompenses, les louanges de la presse et l’amour de nombreux propriétaires, dont certains sont revenus ou venus à Alfa Romeo avec cette berline, mais elle a eu des ventes globales décevantes. Elle finira sous les 200.000 exemplaires écoulés en presque 10 ans, bien loin des série 3 et autres Audi A4 ou Mercedes Classe C.

Privée de break, de coupé, de programme sportif (une GT4 voire une GT3 aurait eu de la gueule !), n’offrant le V6 que dans la version Quadrifoglio phénoménale mais inaccessible à la grande majorité, la Giulia n’a pas eu tous les atouts de son côté. Et l’absence d’hybride s’est aussi révélée très fâcheuse, surtout sur le marché français où le malus a rapidement matraqué les versions essence. Le Stelvio s’est un peu plus vendu, mais là aussi, on a rallongé à envie la carrière sur une seule génération, à contrario de la concurrence.

(13 commentaires)

    1. Il n’y a aucun mal à trouver un V6 2.9 en occasion et même presque neuf avec peu de km !!
      Pleurnicher ne sers à rien !!

  1. L’erreur de Fca ,c’est de ne pas faire une version break très demandé en Europe , pas de V6 moins puissant et pas d’ hybride 2,0 Gme alors qu’il
    existe sur la Maserati Grecale qui possède qui
    la même base giorgio .
    qu’elle incohérence de la part de Stellantis ,en tout cas ils n’ont pas intérêt de se loupé sur les prochaines générations.

    1. C’est. clair pour le break. Je me rappelle à l’époque de sa présentation il y a 10 ans, sur les forums nombreux attendaient une déclinaisons break (un temps ou c’était encore populaire) tellement ils étaient dingue de cette nouvelle Giullia.

      C’est clair qu’aujourd’hui les ventes en break se seraient tassées, mais beaucoup plus de Giullia auraient été mises en circulation, intégrant dans la mémoire collective la présence d’AR sur le marché automobile, et donc plus de potentiels acheteurs pour une berline, voir coupé…

  2. Elles méritaient une bonne boîte manuelle pour faire baisser les tarifs bien trop élevés pour une Alfa et un moteur noble plus accessible.
    La montée en gamme et la volonté de concurrencer les BAM était une erreur. Je suis assez pessimiste si la marque persiste dans ce sens et le projet de remplacement de la Giulia par un truc surélevé est quelque peu douteux.
    Le problème avec FCA c’est que lorsqu’une caisse ne fonctionne pas, ils jettent tout au lieu de corriger. Alfa, c’est je ne sais pas combien d’année sans berline (donc aucune clientèle), la Giulia (qui marche moyen) et donc on vire tout pour faire un énième SUV coupé à priori (donc ils perdent les acheteurs de Giulia sans être sûr d’en trouver d’autres pour le nouveau modèle)

  3. Alfa Roméo garde son image en france avec des passionnés et paradoxalement des valeurs qui ne tiennent pas la cote pour les Modèles contemporains. C’est l’inverse en collection . Ceux qui conservent leur Alfa sont dans le vrai . La Giulia restera valorisée

  4. C’est bien dommage de ne pas les remplacer immédiatement comme tout constructeurs censés le feraient. Car pendant au moins un an il v rester un vide dans la gamme Alfa Romeo, et c’est le meilleur moyen pour invisibiliser la marque sur le marché des routières et gros SUV. A croire qu’ils n’apprennent pas de leur connerie (depuis l’ère FCA…). Les maintenir encore une petite année jusqu’aux remplaçants n’aurait-il pas été plus intelligent?

    En espérant que les futurs Giuillia et Stelvio soient vraiment réussi. Ils n’ont vraiment pas le droit à l’erreur. Cette marque est très compliquée à faire vivre. C’est une marque généraliste de « niche » on dirait. Ils font des produits magnifiques mais les ventes ne décollent jamais. Il est vrai que le lambda quand il recherche un voitures pense plus souvent aux BAM qu’a Alfa si il veut une routière. Question d’image? C’est sur ce terrain qu’il faut convaincre. Parce-que ce n’est pas les « puristes » qu’on entends partout sur les RS ou forums qui nous expliquent comment doit être une vraie Alfa Romeo (mais qui n’en possèdent pour la plupart pas) qui sauveront cette marque. Ils n’en achèteront pas, et si on les écoute la marque resterait figée dans le passé.

    Bref. Sinon j’ai croisé deux Junior ce mois-ci. Sympathique à voir.

    1. Ça va de toute façon être dur pour Alfa… Avec les normes CAFE… l’attente des puristes… Beaucoup de choses sont contradictoires.
      Soi, ils cartonnent dans les ventes… et ils vendent à perte en payant les amendes… Soit ils vendent 10 X moins, mais principalement des VE et petites hybrides.
      Apparemment, les BAM commencent aussi à déguster aussi malgré leurs auras énormes… et ce sont les chiffres de 2024… Le pire est pour 2025 !

      Néanmoins, le succès confirmé du Junior est une bonne nouvelle dans cette période très dure.

  5. C’est dommage pour le choix !
    … Surtout pour des Alfa … Même si le diesel se justifie selon les cas.
    C’est le moment pour ceux qui le peuvent de commander des Alfa essence.

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