Le Renault Austral transfiguré par un simple coup de crayon

Allez, le mot est sans doute exagéré. Mais, on est à chaque fois étonnés qu’un petit rien face un grand tout niveau design. Ici, le Renault Austral reçoit un restylage qui le ramène pleinement dans la gamme Renault avec une face avant très expressive. A l’arrière aussi il y a du changement, subtil, mais qui change tout.

En mercatique, on dit que le « nouveau » Renault Austral « adopte le nouveau langage design de la marque Renault ». En clair, Renault et les équipes de Gilles Vidal (dont Agneta Dahlgren) lui ont greffé joliment la face avant des Renault de 2024/2025. Cela arrive juste après le facelift du Renault Espace et homogénéise la gamme.

Concrètement, on retrouve des lignes plus tendues sur cette face avant, avec la signature lumineuse verticale latérale en forme de losange ou de chevron, selon son imagination. La calandre déjà d’un fort beau gabarit augmente encore en taille et se verticalise plus. L’impression de largeur est augmentée par le motif « progressif » de chevrons orientés vers l’extérieur.

Le capot perd son décochement car il remonte et le logo ne déborde plus sur lui. Cela donne une grande ligne de force qui part des nouveaux feux avant et souligne le capot. Cela renforce la verticalité de cette face avant. Pour alléger visuellement cet avant massif, la partie basse du bouclier est traité en noir en plus d’avoir une grande grille d’aération.

Vraiment finie la « virgule » lumineuse

A l’arrière, les feux changent. Habituellement, lors des « facelifts », les feux changent leur intérieur mais pas leur forme. Ici, si ! Si on conserve l’idée de la signature en V horizontal, le feu regagne en épaisseur. Il n’y a plus ce grand retour bas et la tôle ne mange plus le feu comme sur le Renault Austral phase 1.

Le logo n’est plus qu’une décalcomanie. Sur Austral il n’abrite pas la caméra de recul donc il pouvait disparaitre. C’est étrange cette mode de rendre les logos plus discrets. Les feux de brouillard et de recul sont désormais fumés dans le bouclier.

A l’intérieur, pas de changement. On a surtout une remise à niveau des équipements avec une reconnaissance du conducteur via une caméra intégré dans le montant A. Si on a enregistré son profil dans la voiture, celle-ci vous reconnait quand vous montez dedans et paramètre tout selon vos préférences. Renault précise que les données ne sortent pas de la voiture. Ouf !

Les fauteuils sont nouveaux. Ce sont des évolutions qui doivent mieux maintenir en latéral. Ils ont aussi de nouvelles selleries « recyclées à 98 % ». Ce qui ne se voit pas mais devrait se ressentir au volant : l’isolation phonique a été améliorée. Nouveaux joints de portes, nouveaux pieds de rétroviseurs extérieurs, vitrage feuilleté à l’avant (finition Esprit Alpine). Même le capot reçoit un nouvel isolant et le moteur est sur de nouveaux supports isolant mieux l’habitacle.

Le moteur d’entrée de gamme gagne en puissance

Renault reconduit les motorisations avec le groupe motopropulseur Mild Hybrid 160 et le full hybrid E-Tech 200 ch.

Le Mild Hybrid délivre 160 chevaux. Il se compose d’un moteur essence 4 cylindres 1,3 litre turbocompressé à injection directe assisté par un alterno-démarreur et une batterie lithium-ion de 12V, couplé à une boîte automatique de type CVT (variation continue). Il offre une consommation mixte de 6,2 l/100 km et des émissions de CO2 de 140 g/km. Attention ! 140 g/km (en cours d’homologation) c’est 1 504 € de malus CO2 en 2025 !

Le full hybrid 200 reste le même avec sa boîte automatique à crabots avec une gestion logicielle améliorée (c’était un reproche de la première version avec dans certains cas une impression de flottement dans la décision). La motorisation full-hybrid associe un 3 cylindres essence 1,2 litre de 130 chevaux avec deux moteurs électriques :

  • le bloc électrique principal de 50 kW soit 70 chevaux et 205 Nm alimenté par une batterie lithium-ion de 2 kWh/400V. Il assure les roulages en électrique.
  • le moteur électrique secondaire ou démarreur haute tension (appelé HSG pour High-voltage Starter Generator) de 25 chevaux et 50 Nm de couple. Il assure les démarrages du moteur thermique et les changements de rapports.

Ce full-hybrid est homologué Euro-6 E Bis en avance de phase et devrait être homologué à 4,7 l/100 km WLTP mixte soit 106 g/km de CO2 et donc, pas de malus. Le Renault Austral est assemblé à Palencia en Espagne comme l’Espace.

Notre avis, par leblogauto.com

S’il ne révolutionne pas la bête, ce restylage donne plus de carrure au Renault Austral. Le style « mou » impulsé par Laurens van den Acker à Renault est bien loin et désormais on a (comme on entend souvent) des « Peugeot au losange ». Ici, quand on prend la version « Bleu Outre-Mer » c’est encore plus vrai.

Surtout, l’Austral conserve l’intérêt de sa banquette arrière coulissante sur 16 cm et aux dossiers inclinables sur 3 positions. De quoi ménager les passagers ou les bagages, au choix. Dans la galerie, on vous met l’actuel pour comparer visuellement les changements extérieurs.

(16 commentaires)

  1. ça lui fait du bien, cela le rend plus sympa, et va peut etre booster ses ventes un peu décevantes , par contre il faut saluer les bonnes ventes européennes du rafale.on le voit dans beaucoup de bilans chez nos voisins.

    1. Ah mais dès la 1ere seconde j’ai cru que c’était pour parler des nouvelles versions des VE 3008 et 5008….

  2. Au mois de mars c’est 2 247 Austral, 2 225 Scenic et 1064 Rafale soit 5 536 SUVs compacts de 37 990 euros à 54 500 euros.

        1. Très bien… Moi, j’aime beaucoup !
          Donc ce n’est pas moi qui irai se plaindre…
          Mais ça marchait aussi bien avec l’ancien design… d’un autre côté !?
          Le Scenic avec ce « visage nouveau » marche très moyennement, malheureusement, pourtant, il est très bien selon moi.
          C’est sûrement une question de prix trop élevés !?
          Rien n’est prévisible et évident.

          1. En mars 2025 :
            Model Y : 2318 ventes
            Scenic : 2225 ventes
            Audi Q4 e-tron : 677 ventes
            E-3008 : 662 ventes

          2. Ça confirme ce que dit @SAM…. C’est bien que la France !?
            Le Scenic est derrière le Tesla Model Y…. Avec tout ce qui se passe actuellement… D’ailleurs ou est le boycott ?
            Ce n’est vraiment pas glorieux pour le Scenic étudié pour être un 100 % VE !

          3. Parce que vous avez les chiffres des autres marchés européens pour mars 2025?

          4. Non… Mais les chiffres que j’ai lus… Confirme que c’est décevant… et pour la Megane … n’en parlons pas… Quand le « vieux » e-2008 fait mieux que résister de mémoire !
            Chez Renault… Seule la R5 Cartonne !
            Faire une marque « Ampère » uniquement qu’avec un modèle qui marche bien… Perso, je suis inquiet !
            Pendant ce temps-là… les VE Stellantis « toutes pourries » comme on lis souvent dans les commentaires… Progressent toutes et régulièrement !

          5. j’ai trouvé ceux-là…
            Classement (Janvier-Mars 2025) des ventes de voitures électriques en France
            1 – Renault 5 E-Tech : 9 187
            2 – Citroën ë-C3 : 6 191
            3 – Tesla Model Y : 4 696
            4 – Renault Scénic E-Tech : 4 396
            5 – Peugeot e-208 : 3 225
            6 – Peugeot e-3008 : 2 278
            7 – Renault Mégane E-Tech : 2 250
            8 – Mini Cooper SE : 2 157
            9 – Dacia Spring : 2 112
            10 – Volkswagen ID.3 : 2 099
            11 – Tesla Model 3 : 1 948
            12 – Audi Q4 e-tron : 1 771
            13 – Peugeot e-2008 : 1 602
            14 – Fiat 500e : 1 585
            15 – Skoda Enyaq : 1 438
            16 – BMW iX1 : 1 369
            17 – Volkswagen ID.4 : 1 281
            18 – Cupra Born : 1 221
            19 – Alpine A290 : 1 180
            20 – Hyundai Kona : 1 096

  3. l’abandon de cette horrible signature lumineuse en C fait beaucoup de bien a la gamme Renault. Certes c est du pure style Vidal mais qui s’en plaindra

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