Coup de tonnerre pour 800 000 propriétaires de voitures équipées d’airbags Takata. Le Ministère des Transports a ordonné, ce mardi 24 juin, l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules supplémentaires, en raison de défaillances sur les airbags Takata. Et il n’y a pas qu’une seule marque concernée !
Au final, cela porte à 1,7 million le nombre de véhicules visés par une interdiction de circuler pour cette raison, rapporte l’Agence France-Presse (AFP). Mais, ce n’est pas tout. En effet, le ministère a demandé le rappel général de toutes les voitures équipées d’un airbag « à risque ». Cela représente 600 000 véhicules en plus. Ces airbags utilisent la même technologie que les coussins gonflables Takata, à savoir le nitrate d’ammonium sans dessiccant.
Pour rappel, les cartouches Takata présentent un défaut d’étanchéité. Avec l’humidité et la chaleur, le nitrate d’ammonium se détériore. Il peut alors exploser de façon plus importante que prévu. Cela projette dans l’habitacle des éclats de métal et de plastique très dangereux. On dénombre plusieurs blessés, mais aussi 18 décès.
De nombreuses marques concernées
« Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible. Les automobilistes concernés sont invités à cesser d’utiliser leur véhicule et à contacter sans délai leur concessionnaire ou leur garagiste de la marque », a indiqué le ministère dans un communiqué.
L’imbroglio des airbags Takata en France a été relancé par un accident mortel survenu le 11 juin à Reims (Marne). Une femme de 37 ans est morte dans un accident durant lequel son airbag Takata s’est déclenché, projetant des shrapnels mortels.
« Le ministre n’exclut pas de prendre d’autres mesures dans les prochaines semaines notamment à la lumière du rapport de la mission d’inspection en cours », précise le communiqué. Pour ceux qui se trouveraient concernés par un rappel « Stop Drive », le Ministre Tabarot devrait prendre un arrêté tout prochainement pour que chaque immobilisation donne lieu à un véhicule de courtoisie. C’est d’autant plus important à quelques jours des congés d’été.
La liste des véhicules touchés par le rappel est sur le site du Ministère. Il reste dommage de devoir attendre la décision du Ministère alors que la dangerosité des airbags Takata est connue et avérée depuis des années. Qui paiera pour les accidents mortels qui auraient pu être sans doute éviter ?
À propos de l’affaire des airbags Takata
L’affaire des airbags Takata constitue l’un des plus grands rappels de sécurité automobile de l’histoire. La société japonaise Takata, spécialisée dans les équipements de sécurité, a fabriqué des airbags défectueux installés dans des millions de véhicules de nombreuses marques à travers le monde, notamment Honda, Toyota, BMW, et Ford. Le défaut provenait du gonfleur de l’airbag, qui, en cas de déclenchement, pouvait exploser de manière violente, projetant des fragments métalliques dans l’habitacle. Ce dysfonctionnement a été à l’origine de plusieurs dizaines de morts et de centaines de blessés dans le monde.
Le problème principal venait de l’utilisation de nitrate d’ammonium, un composé chimique instable en présence d’humidité ou de variations de température. Malgré les premiers incidents signalés dès le début des années 2000, Takata a tardé à reconnaître la gravité du problème. Ce manque de transparence, associé à une mauvaise gestion de la crise, a intensifié les conséquences pour la firme. À partir de 2013, les rappels se sont multipliés, touchant au total plus de 100 millions de véhicules dans le monde. Les autorités américaines ont fortement sanctionné Takata, notamment par des amendes et une mise sous surveillance de ses opérations.
L’affaire a eu des répercussions majeures sur l’industrie automobile et sur Takata elle-même, qui a fini par déposer le bilan en 2017. Elle a mis en lumière l’importance du contrôle qualité dans la fabrication des composants critiques pour la sécurité, ainsi que la nécessité pour les constructeurs et sous-traitants d’agir avec transparence et diligence face aux risques. Depuis, les constructeurs ont mis en place des réformes pour renforcer la surveillance des fournisseurs de pièces automobiles et améliorer la réactivité en cas de défauts potentiellement mortels.

J’ai lu par ailleurs, qu’en france metropolitaine, le stop drive, c’etait les voitures avant 2012 alors que ca fait suite à l’accident de reims dans une voiture de 2014. Je ne comprends rien ou c’est scandaleux ?
« Ces airbags utilisent la même technologie que les coussins gonflables Takata »
ça veut dire que les airbags à risques ne sont pas forcément des airbag de marque Takata?
Je vais être obligé de poser au garage ma 812 superfast. J’espère que j’aurai au moins une Enzo en véhicule de courtoisie
Fut un temps on avait des Abarth en véhicule de prêt chez Ferrari 🙂