Nissan : Greg Kelly, bras droit de Ghosn, libéré sous caution
par Elisabeth Studer

Nissan : Greg Kelly, bras droit de Ghosn, libéré sous caution

Si Carlos Ghosn devra se résigner à passer Noël et le Jour de l’An en prison - tel n’est pas le cas de Greg Kelly.

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L’ancien administrateur de Nissan, bien qu’accusé de complicité avec l’ancien dirigeant du constructeur japonais vient d’être libéré sous caution mardi. Arrêté en même temps que Carlos Ghosn, il était détenu depuis plus d’un mois au Japon, pour fraude financière.

Libéré sous caution

Greg Kelly a en effet quitté le centre de détention de Tokyo en compagnie de son avocat Yoichi Kitamura en fin de soirée mardi.

Il a dû toutefois préalablement s’engager devant le tribunal de district de Tokyo au versement d’une caution de 70 millions de yens (557.000 euros). Une somme qui aura été versée en liquides selon un communiqué de la cour.

Si le parquet a certes fait appel de cette décision, son recours a toutefois été rejeté.

Arrêté le 19 novembre dernier et placé en détention, Greg Kelly est soupçonné d'avoir aidé Carlos Ghosn à sous-évaluer durant plusieurs années les revenus que ce dernier percevait du constructeur japonais. Il avait été mis en examen le 10 décembre dernier, accusé par le parquet japonais d’avoir aidé le dirigeant à dissimuler une partie de ses revenus aux autorités boursières, environ 5 milliards de yens (38 millions d'euros) sur cinq années, de 2010 à 2015. Il est également soupçonné d'avoir usé de pratiques semblables pour minorer la valeur des émoluments perçus par Carlos Ghosn de 2015 à 2018. Il dément toutefois toute malversation. Contrairement à l’ancien patron de Nissan, il ne fait pas l'objet d'un troisième mandat d'arrêt

Sa remise en liberté est toutefois assortie de certaines conditions. D'après les médias japonais, il ne sera pas autorisé à quitter le Japon, ni à entrer en contact avec des personnes liées au dossier.

Sa famille dénonce un complot international

Depuis les Etats-Unis, la famille de l’ancien administrateur de Nissan s’était insurgée de son arrestation. Allant jusqu’à dénoncer le stratagème mis en place par le constructeur japonais pour qu’il puisse être interpellé par les agents du procureur à Tokyo.

A la mi-novembre, Hari Nada, l'un de ses anciens adjoints au service juridique de Nissan l’avait appelé pour lui demander expressément de venir au siège du constructeur au Japon afin de participer à un vote présenté comme crucial. l’attirant ainsi sur le territoire japonais …

Face aux hésitations de Greg Kelly, invoquant des problèmes de santé, il lui avait alors été proposé de voyager à l’aide d’que le déplacement serait bref.

Après son arrestation, son épouse avait alors dénoncé "un complot international, une trahison de certaines dirigeants de Nissan pour prendre le contrôle" du constructeur japonais.

Selon une source proche de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, qui travaillait sur le renforcement des liens entre Renault et Nissan, «avait prévu de révéler ses propositions en février 2019, au moment de la publication des résultats annuels de Renault».

Elisabeth Studer avec AFP

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Si Carlos Ghosn devra se résigner à passer Noël et le Jour de l’An en prison - tel n’est pas le cas de Greg Kelly.

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