Hong Qi H7, même les fonctionnaires chinois n'en veulent pas
par Joest Jonathan Ouaknine

Hong Qi H7, même les fonctionnaires chinois n'en veulent pas

La Hong Qi H7 devait être LA voiture chinoise haut de gamme. Elle devait faire trembler les hauts de gammes allemands. Elle devait permettre à Hong Qi de connaitre un nouveau souffle et de s'imposer comme la référence du segment. Elle devait faire plein de choses, mais en pratique c'est un flop. D'ailleurs, la rumeur dit que la production est arrêtée.

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La Hong Qi H7 devait être LA voiture chinoise haut de gamme. Elle devait faire trembler les hauts de gammes allemands. Elle devait permettre à Hong Qi de connaitre un nouveau souffle et de s'imposer comme la référence du segment. Elle devait faire plein de choses, mais en pratique c'est un flop. D'ailleurs, la rumeur dit que la production est arrêtée.

Dans la Chine des années 65-85, les hauts fonctionnaires Chinois n'avaient guère le choix : c'était Hong Qi (une filiale de FAW) ou rien. Plus l'offre s'est élargie, d'abord avec Audi (qui assemble ses premières 100 chez Hong Qi), puis avec l'ensemble du premium. La marque nationale se ringardise instantanément. D'autant plus qu'entre pesanteur bureaucratique et manque de volonté, le catalogue évolue à un rythme de tortue. En prime, la marque ne s'ouvre que tardivement à la vente aux particuliers. En 2006, la HQ3 (une Toyota Crown rebadgée) tente de reconquérir les hauts-fonctionnaires. Mais au sein du groupe FAW, Hong Qi fait surtout figure de purgatoire pour cadres gourmands.

La H7 (également basée sur une Toyota Crown) est dévoilée au salon de Pékin 2012. Elle doit lancer une nouvelle, nouvelle offensive et préparer le terrain au SUV LS5. L'état Chinois, qui tient Hong Qi à bouts de bras depuis les années 90, impose aux flottes publiques de s'approvisionner exclusivement chez les marques "pures".

La production débute en avril 2013 avec un premier lot de 500 unités pour un client étatique. Les flottes sont priés d'avancer leur appel d'offres et Hong Qi boucle l'année à 3 000 unités, dont seulement 26% vendues à des particuliers. Pour 2014, le constructeur espère atteindre 30 000 unités. Il n'y a plus de flottes à fournir et FAW préfère taire le chiffre (que l'on peut estimer à 2 500 unités.) Ca s'améliore en 2015 avec 4 500 ventes de janvier à novembre (une goutte d'eau par rapport aux 463 000 Audi écoulées sur la même période), dont 69% sont achetées par des particuliers. Officiellement, Hong Qi se réjouit et il annonce une prochaine version PHEV. Néanmoins, la rumeur dit que la H7 est sur une voie de garage, voir qu'elle n'est carrément plus produite.

Les Chinois sont fiers de leurs produits... Mais ils préfèrent que ce soit le voisin qui en achète une. Byd et Haval/Great Wall ont du labourer le terrain pendant des années pour s'installer dans le milieu de gamme. Mais dans le haut de gamme, rien à faire. Le seul réconfort de la H7, c'est que la Roewe 950 du frère-ennemi SAIC a autant de mal qu'elle à percer.

Par ailleurs, cela montre les lacunes de FAW. Malgré trois décennies de collaboration avec des étrangers (Audi-Volkswagen, puis Toyota et Mazda), il est incapable de développer des produits compétitifs. La mévente de la H7 et le naufrage de Xiali en sont les preuves.

Crédit photos : Hong Qi

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La Hong Qi H7 devait être LA voiture chinoise haut de gamme. Elle devait faire trembler les hauts de gammes allemands. Elle devait permettre à Hong Qi de connaitre un nouveau souffle et de s'imposer comme la référence du segment. Elle devait faire plein de choses, mais en pratique c'est un flop. D'ailleurs, la rumeur dit que la production est arrêtée.

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