Le conducteur du jour: not-yet-timer
par Joest Jonathan Ouaknine

Le conducteur du jour: not-yet-timer

Il y a les "oldtimers" et 968 en font parti.

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Il y a les "oldtimers" et les "youngtimers". Il faudrait également créer une catégorie pour les mal-aimées. Celles que pour l'instant, personne ne veut sauver. 20 ou 30 après, certains puristes n'ont toujours pas pardonner à certains modèles d'exister. Les Porsche 924/944/968 en font parti.

Boudée en Europe, la 914 a connu un certain succès outre-atlantique. Assez pour que VW et Porsche réfléchissent à une remplaçante. Le constructeur de Wolfsburg abandonne le projet et celui de Zuffenhausen poursuit seul. En 1975, les spectateurs voient ainsi débarquer la 924: moteur 4 cylindres Audi, refroidi par eau, qui plus est à l'avant (la 928 ne sortira qu'en 1977), production chez Audi dans l'ex-usine NSU... Chaque caractéristique fait hurler les puristes.

Trop de réflexion tue la réflexion: en voulant créer une voiture moins chère (NDLA: tout est relatif, c'est Porsche, pas Dacia) et plus facile à piloter, le constructeur s'est trop éloigné de son cœur de métier (autrement dit, les 356 et 911.)

Il rectifie le tir en 1981 avec la 944. Le moteur Audi cède la place à un gros 4 cylindres Porsche (avec une image flatteuse -mais fausse- de demi-V8 de 928.) Avec ses ailes élargies, elle possède une ligne plus virile. Tout ceci fait qu'elle est un peu mieux acceptée par le public.

En 1989, la 944 évolue en "S2" en reprenant le look de la 944 turbo. Son 4 cylindres réalésé à 3l  développe 211ch. Pour la première fois, un cabriolet apparait. Oubliez le terme "Porsche du pauvre": à 382 900 francs, la 944 S2 cabriolet n'est pas donnée! D'autant plus, qu'en bonne Porsche, l'addition s'envole facilement à coup d'options...

Plus pointue que la 924 (donc nécessitant davantage de budget d'entretien) et toujours plombée par une image de "fausse Porsche", la 944 est  délaissée. Une demi-douzaine de milliers de 944 S2 cabriolet furent produites de 1989 à 1991 et elles deviennent donc très rares de nos jours.

Côté ligne, je suis mitigé. Capotée, la 944 cabriolet perd de son dynamisme. Les longues portés carrés à l'avant font un peu "too much" et je n'ai jamais été fan de ses gros feux arrières. Pour autant, difficile de croire qu'elle dérive d'un modèle né il y a 30 ans (voir 36 ans, si l'on prend en compte la 924.)

De plus, l'état de cet exemplaire est remarquable. Il n'y a même pas une petite bosse ou une peinture un peu craquelée!

Porsche avait planifié une deuxième évolution de la 944. Il décide finalement de lui donner une nouveau nom. La 968 de 1991 n'a jamais convaincu.

Au siège du constructeur, on se pose des questions existentielles. Les travaux de conception, de design, voir de production pour d'autres constructeurs (Audi, Lada, Mercedes, Seat...) représentent 50% du chiffre d'affaires. La qualité est en chute libre et en sorti d'usine, il y a souvent des défauts à corriger. Seule la 911 se vend correctement, mais elle ne peut assurer seule l'avenir du constructeur. Doit-il se transformer en bureau d'ingénierie qui produit quelques voitures (comme Lotus) ou doit-il essayer malgré tout d'imposer un deuxième modèle? Porsche choisi la deuxième solution, avec la Boxster, en 1996. Le petit roadster plait et il sauve la marque. Depuis, le constructeur fait comme si les 924/944/968 n'avaient jamais existé...

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