Essai Daihatsu Copen
par Nicolas Meunier

Essai Daihatsu Copen

Ce n’est certes pas une nouveauté… Mais le début de l’été et le climat qui va avec nous ont donné envie de vous faire partager un essai de la Daihatsu Copen, parmi les plus petits cabriolets du marché. En effet, ce modèle de poche ne mesure que 3,40m de long. Petit, mais concentré. La Copen est l’archétype de la voiture plaisir à l’ancienne.

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La voiture des Copen

Sa taille est liée à ses origines. Au Japon, la Copen est une Kei, catégorie limitée à 3,40m de long, 1,48m de large, 660cc et 64ch. C’est d’ailleurs ainsi que Daihatsu a commencé à l’importer en Europe il y a quelques années, avec conduite à droite, avant de se décider à développer une version européanisée, disposant d’un quatre cylindres 1,3l de 84ch. Elle est le dernier des Mohicans dans sa catégorie, les Suzuki Cappucino, Honda Beat et Mazda AZ-1 du début des années 1990 n’ayant malheureusement pas eu de descendance.

Lancée en 2002 au Japon, la Copen n’avoue son âge que par quelques détails, comme les poignées de portes, les jantes ou les répétiteurs de clignotants. Pour le reste, sa ligne d’Audi TT miniature n’a pas pris une ride, comme le prouvent les nombreux sourires et regards qu’elle suscite. La Copen séduit instantanément jeunes et vieux, attirant immédiatement la sympathie par sa taille lilliputienne et ses courbes tout en rondeurs. Capotée ou décapotée, la ligne est toujours aussi craquante. Par contre, il faut choisir entre coffre ou cheveux au vent. Une fois le toit replié, il ne vous reste guère d’espace dans le coffre que pour une bande dessinée et un imper roulé…

A l’intérieur, le bilan est bien moins flatteur. Si les sièges en cuir rouge séduisent, l’ensemble et des plus rustiques et vous propose un voyage une quinzaine d’années en arrière. Le tableau de bord, bien assemblé, est uniformément en plastique dur noir et de nombreux détails d’équipement trahissent l’âge du capitaine : lave-glace qui ne déclenche pas le balayage des essuie-glace, télécommande d’ouverture des portes sur un porte-clés… On est assez loin de ce qu’on pourrait attendre d’une voiture à près de 20 000€. Craquante à l’extérieure, vieillotte à l’intérieur, ok, on pouvait s’y attendre. Mais le principal dans ce genre d’auto est ce qui se passe derrière le volant. Alors allons-y…

C'est le temps des Copen et de l'aventure

(Interlude : essai sur les 500 premiers mètres. La sortie du parc presse de Daihatsu, située dans une zone d’activités, est remplie de routes recouvertes de bandes rugueuses. La Copen s’avère dès les premiers tours de roues une bien piètre compagne de voyage : bruyante, totalement inconfortable, son cadre de pare-brise vibrant à chaque cahot. Les pare-soleils à l’allure économique vous tombent devant les yeux à mesure que le pare-brise vibre. Un cauchemar.)

Il ne faut jamais s’arrêter à une première impression. En effet, l’avis distillé dans les quelques lignes ci-dessus n’a duré que dix minutes. Ayant eu la Copen pendant une semaine, c’est bien peu, dix minutes. Pour être franc, je vais avoir toutes les peines du monde à rester objectif dans la suite de cet article. Car j’ai adoré la Copen.

Par où commencer ? Le moteur, tiens. Le petit quatre cylindres (dont l’implantation sous capot est un exemple probant d’utilisation rationnelle de l’espace) est vivant dès les bas régimes. Au-delà, il se montre rageur jusqu’à la zone rouge, distillant un bruit sympathique. Bien sûr on pourrait rêver de plus de chevaux. Cependant, le punch semble ici calculé pile ce qu’il faut pour s’amuser sans perdre son permis.

Continuons avec le châssis. Sa rigidité est loin d’être exemplaire. Et le confort de suspension imparfait. Mais la Copen est un vrai jouet. Son comportement est fondamentalement sain et pardonne toutes les conneries fantaisies. Dérive de l’avant, de l’arrière, virage au frein à main… Il est possible d’entretenir tout ça à loisir, de la rattraper comme on veut. Impressionnant et réjouissant. Le tout à des vitesses raisonnables (l’avantage du manque de rigidité), impossible avec des voitures plus efficaces. Mais on n’en a cure, dès lors qu’on peut s’amuser jusqu’à plus soif sans aucun risque de se planter.

Le châssis et le moteur sont de plus bien aidés par le poids plume, qui annihile toute inertie. Bref, on se prend vite pour un pilote ! Cela est encore plus vrai une fois le toit fermé. La position de conduite basse, le toit qui vous arrive au niveau des yeux et le bruit encore plus présent (bah oui, ça résonne) donnent l’impression d’être au volant d’une voiture de course. Un régal !

Les Copen d'abord

Alors une bonne affaire, la Copen ? Globalement oui, mais il sera difficile d’en faire votre auto unique. Pour aller au boulot tous les jours (sauf que vos collègues vous considèreront d’un air bizarre, au vu de votre sourire matinal dû à votre trajet d’arrivée) et s’amuser le week-end, c’est idéal. Pour aller au cinéma en ville aussi (la Copen se faufile partout et entre dans n’importe quelle place). Mais faire un long trajet sera pénible et il est impossible de prévoir une après midi shopping tant la place est comptée. Certains diront que le prix élevé laisse bien peu de différence avec une Mazda MX-5 plus polyvalente. Oui, mais celle-ci n’a pas la rareté d’une Copen et elle est un brin moins amusante. Quant à la consommation, ultime argument, elle s’avère aussi ridicule que la taille extérieure : 7l/100km au cours de notre essai pourtant dynamique. Bref, la Copen est un jouet génial.

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Pour résumer

Ce n’est certes pas une nouveauté… Mais le début de l’été et le climat qui va avec nous ont donné envie de vous faire partager un essai de la Daihatsu Copen, parmi les plus petits cabriolets du marché. En effet, ce modèle de poche ne mesure que 3,40m de long. Petit, mais concentré. La Copen est l’archétype de la voiture plaisir à l’ancienne.

Nicolas Meunier
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