Essai Abarth 500 Esseesse :
par Nicolas Morlet

Essai Abarth 500 Esseesse : "Esse" bien raisonnable ?

Ceux qui ont déjà eu l’occasion de conduire une Abarth 500 en conviendront : la petite Italienne est loin d’être avare en sensations. Pourtant, certains trouvaient tout de même qu’elle manquait de tempérament. Pour ceux-là, Abarth à une solution : la 500 Esseesse.

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Ceux qui ont déjà eu l’occasion de conduire une Abarth 500 en conviendront : la petite Italienne est loin d’être avare en sensations. Pourtant, certains trouvaient tout de même qu’elle manquait de tempérament. Pour ceux-là, Abarth à une solution : la 500 Esseesse.

L’Abarth 500 Esseesse est en fait livrée sous forme de kit à monter sur une Abarth 500 «classique». Et quand je dis «kit à monter», ce n’est pas une expression imagée, puisque celui-ci est livré dans une caisse en bois «Abarth Assetto Corse» marquée du célèbre scorpion.

En ouvrant celle-ci, on découvre des jantes de 17 pouces spécifiques pour la Esseesse (un choix discutable, personnellement je préfère les jantes classiques de l’Abarth), des disques de freins ventilés de plus grand diamètre assortis de plaquettes hautes performances, des suspensions (encore) raffermies et un filtre à air développé par BMC qui vient rendre le ronflement du moteur un peu plus rauque encore. Bien entendu, le moteur a également droit à son évolution, puisqu’il développe désormais 160 chevaux et un couple maxi de 206 Nm, en mode «normal»…soit déjà autant que l’Abarth 500 en mode «sport». Une fois le mode sport enclenché, le couple passe à 230Nm, de quoi propulser l’auto à 100 km/h en 7,4 secondes, tandis que la vitesse de pointe est annoncée à 211 km/h.

Esthétiquement, rien, ou presque, ne vient différencier cette Esseesse d’une autre Abarth 500. Seuls les plus avertis remarqueront l’assiette un peu plus basse ou le monogramme Esseesse apposé sur le hayon, et bien entendu, les jantes spécifiques annoncées plus haut.

Même topo une fois à l’intérieur, où l’on retrouve, logiquement, la planche de bord de l’Abarth, avec son large bandeau transversal assorti à la couleur de la carrosserie et le volant à base plate. Le bouton «sport» est toujours bien présent et, une fois enclenché, agit toujours sur le couple, mais aussi sur la réponse de l’accélérateur, plus directe, et sur la direction, qui se raffermit.

«Corsée» sur route…

En passant derrière le volant, on retrouve également la position de conduite typique d’une Fiat 500, avec une assise assez haute et le levier de vitesse au tableau de bord. Plutôt confortable, mais pas vraiment «sportif».

Avec 160 chevaux, pour 930 kilos, les sensations sont au rendez-vous. Si la voiture ne vous colle pas au fond du siège (on est pas dans une Porsche tout de même), elle vous colle au moins un beau sourire sur le visage à chaque pression insistante de la pédale de droite, ne serait-ce que par le bruit envoûtant qui se dégage des échappements. Une sonorité chaleureuse et profonde qui donne envie de pousser encore et encore pour continuer à l’entendre chanter. La vitesse de pointe de 211 km/h n’a rien d’optimiste puisque à peine presse-t-on un peu l’accélérateur que le compteur de vitesse s’envole, et on se retrouve vite à 170 – 180 km/h sans même s’en rendre compte et sans que le moteur ne donne l’impression de devoir puiser dans ses réserves à aucun moment. On regrettera juste que la Esseesse n’ait pas droit à une boîte de vitesses à six rapports qui permettrait de faire baisser la consommation et le niveau sonore (forcément, à près de 3.500 tr/min) sur les longs trajets autoroutiers.

Une fois que la route se fait plus sinueuse, l’auto est un véritable plaisir à piloter. Les reprises sont franches et la voiture semble littéralement scotchée au sol, enchaînant ainsi les larges courbes et virages en épingle sans la moindre difficulté. On regrettera juste le manque de précision et de fluidité de la boîte de vitesses, qui fait parfois «cafouiller» en conduite dynamique. Le travail réalisé sur les suspensions semble donc avoir porté ses fruits en matière de comportement, même si la voiture semble plus sautillante qu’une Abarth 500 «classique» dès que le revêtement n’est plus lisse comme un billard. Le confort en pâtit également : les suspensions sont tellement raides que routes dégradées ou pavées sont à proscrire absolument si vous voulez conserver vos vertèbres et lombaires intactes.

… «Asseto Corse» sur piste

Même si l’Abarth 500 Esseesse n’atteint pas le niveau de ses sœurs préparées pour la piste, la petite bombinette peut être équipée d’un système de télémétrie développé par Magnetti Marelli permettant d’enregistrer toutes les données relatives à l’auto sur quelque circuit que ce soit. Si la voiture se trouve en plus sur un circuit préenregistré dans le système, l’utilisateur aura accès à plus de données encore, comme l’emplacement exact sur le circuit, le temps au tour, etc. En dehors des circuits, le système peut également faire office de GPS.

Conclusion

L’Abarth 500 Esseesse s’impose comme une variante «extrême» de l’Abarth 500. Elle hérite donc des gênes de sa «petite sœur» tout en en sublimant les performances et la sonorité. Les acquéreurs potentiels prêts à débourser les 2.500 euros demandés (hors montage, environ quatre heures) devront être de véritables aficionados de la marque ou de la conduite sur circuit, voire devront disposer d’une seconde voiture car la notion de confort des suspensions devient vraiment très abstraite. Mais quand on aime…

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Pour résumer

Ceux qui ont déjà eu l’occasion de conduire une Abarth 500 en conviendront : la petite Italienne est loin d’être avare en sensations. Pourtant, certains trouvaient tout de même qu’elle manquait de tempérament. Pour ceux-là, Abarth à une solution : la 500 Esseesse.

Nicolas Morlet
Rédacteur
Nicolas Morlet

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