Essai Renault Clio restylée : Le Tomtom flingueur
par Cedric Pinatel

Essai Renault Clio restylée : Le Tomtom flingueur

Dans la mythologie grecque, Clio est - excusez du peu- la fille du couple divin formé par Zeus et Mnemosyne. Dans le marché automobile français en revanche, Clio passe beaucoup plus inaperçue puisqu’elle envahit régulièrement toutes les avenues des grandes villes françaises depuis qu’elle a relayé la non moins mythique R5 au poste de citadine du segment B. Hélas, cela fait bien longtemps que les avoir essayé la version RS intéressons-nous maintenant aux variantes moins sportives et un peu plus ennuyeuses, histoire de vérifier que la Clio a bien tout d’une grande comme le vantait son slogan dans les années 90.

Zapping Le Blogauto Essai du Renault Espace - 200 chevaux

Dans la mythologie grecque, Clio est - excusez du peu- la fille du couple divin formé par Zeus et Mnemosyne. Dans le marché automobile français en revanche, Clio passe beaucoup plus inaperçue puisqu’elle envahit régulièrement toutes les avenues des grandes villes françaises depuis qu’elle a relayé la non moins mythique R5 au poste de citadine du segment B. Hélas, cela fait bien longtemps que les déesses ne sont plus immortelles au sein de la production automobile, encore moins ces dernières années où les générations de modèles se succèdent à la vitesse grand V et sont de plus en plus souvent agrémentées de profonds restylages à mi-carrière. C’est le cas pour la petite citadine de la marque au losange : lancée à la fin 2005 et alors que les clichés de sa future remplaçante envahissent déjà tout Internet, la Clio 3 a droit à sa petite cure de botox intermédiaire pour la remettre en phase ( 2 ) avec le reste de la gamme et la nouvelle image imposée par le style Renault. Après avoir essayé la version RS intéressons-nous maintenant aux variantes moins sportives et un peu plus ennuyeuses, histoire de vérifier que la Clio a bien tout d’une grande comme le vantait son slogan dans les années 90.

Port de la moustache interdit

On s’était peu à peu habitué à cette identité lancée en même temps que les Megane de seconde génération, avec un gros losange planté en plein milieu du capot et qui séparait la calandre en deux parties distinctes. Commercialisée il y a un peu moins de quatre ans, la troisième génération de Renault Clio reprenait logiquement cette calandre « à moustaches » pour repartir à l’assaut d’un segment toujours plus concurrentiel et échanger régulièrement sa place de véhicule le plus vendu avec sa grande rivale de toujours, la Peugeot 206 / 207.

Mais pour la petite citadine de la marque au losange, cette rivale de chez Peugeot apparaît de plus en plus difficile à décrocher de sa place de leader du marché. Particulièrement depuis le début de l’année 2009. L’arrivée de Clio 3 au terme de la première moitié de sa carrière commerciale constitue donc une parfaite occasion pour lui donner un petit rafraîchissement en même temps qu’une mise en phase stylistique avec le reste de la gamme, repassée à la simple calandre depuis l’arrivée de Megane 3.

La Clio 3 Phase II arrivait donc en famille au dernier Salon de Genève avec un nouveau visage et poursuit maintenant un objectif très simple : récupérer la tête du marché français en ramenant le scalp de la Peugeot 207.

Nouveau signe extérieur de richesse intérieure

Les modifications esthétiques se situent donc principalement au niveau de la face avant. Les deux moustaches juste sous le capot sont remplacées par une fine ouverture qui court d’un phare à l’autre. Juste dessous, on trouve maintenant une grosse entrée d’air frontale gardée par deux lignes verticales qui remontent jusqu’à l’extérieur des blocs de phares. Chez Renault, ils appellent ça le Soft Nose. Phonétiquement, c’est assez joli et c’est idéal à placer dans une conversation mondaine.

Personnellement, je restais un peu perplexe à la vue des premières photos dévoilée à la toute fin de l’année dernière. Mais en vrai, je trouve que le rendu est complètement différent. J’aime assez la petite bouille que ce restylage lui apporte. Elle me parait plus expressive et cette petite calandre me rappelle un peu le dessin de celle des Clio du début / milieu des années 90 sans que la comparaison ne soit péjorative. Cette nouvelle Clio devrait de toute façon être accompagnée de son lot habituel de pros et antis qui se feront probablement un plaisir de se renvoyer la balle dans la colonne des commentaires en dessous de cet article.

Au-delà de la face avant, le dessin des feux arrière est aussi ( légèrement ) revu tout comme la courbe des boucliers, mais ces modifications relèvent plus du détail.

A l’intérieur, on retrouve quasiment la même présentation que dans la première mouture de la Clio 3 à quelques détails près, le plus notable de ces détails se trouvant tout en haut de la planche de bord avec ce petit écran vertical qui fait office de révolution au sein de l’équipement de l’auto : le nouveau système Carminat Tomtom proposé en option à 490 euros, un tarif ô combien accessible par rapport à ceux généralement pratiqués dans ce domaine.

Ce GPS semble s’imposer comme un très gros argument de vente pour Renault qui va jusqu’à le mettre en avant dans sa dernière publicité, et il faut avouer que le système est particulièrement attractif. A ce tarif, il faudra par contre se contenter d’une petite télécommande pour naviguer dans les menus. Si vous êtes très ordonnés il n’y aura aucun problème et elle restera dans le petit logement prévu à cet effet, placé juste en dessous de la planche de bord. En revanche si vous êtes un poil plus négligeant, attention à ne pas la perdre bêtement sous un siège ou vous serez bons pour composer avec le guide du routard et les bonnes vieilles cartes dépliables.

Dans l’ensemble, l’habitacle de cette nouvelle Clio reste toujours un peu triste mais la finition est convenable et l’ergonomie est réellement bonne. Quant à l’équipement, il est partagé entre six niveaux différents ( finitions Authentique, Expression, Dynamique, Exception, GT et Initiale ). Le GPS Tomtom est disponible quelque soit la finition choisie, mais attention si vous optez pour la version de base « Authentique » : pour avoir le Tomtom, il faudra ajouter 350 euros en plus des 490 euros car il n’est pas possible d’en disposer sans le lecteur radio, lui-même en option.

Nouveau compromis

La gamme Clio retrouve les mêmes blocs que la précédente mouture avec sa batterie de dCi en version 70, 85 et 105 chevaux et ses moteurs essences ( 1,2L, 1,2 TCe, 1,6L et 2,0L ) de 75 à 140 chevaux. La nouveauté, c’est cette version GT qui vient se placer comme une alternative entre les versions sages et la méchante RS de 203 chevaux.

La GT reprend le bloc 1,6 Litres de la petite Twingo RS avec 5 chevaux en moins ( 128 ) et Renault lui a collé des liaisons au sol spécifiques par rapport à une Clio « standard », le tout proposé à un tarif relativement accessible ( à partir de 17 500 euros ). La GT prétend offrir une auto sympa à vocation sportive pour ceux qui n’ont pas envie de perdre plus de 22 000 euros dans la version RS.

Extérieurement, elle se distingue très facilement d’une Clio normale. Avec son bleu intense, ses gros bas de caisses et sa double sortie d’échappement, elle est presque plus voyante que la RS ! Renault a voulu lui donner une identité agressive mais personnellement, je trouve que les bas de caisses sont un peu too much. Affaire de goûts, comme d’habitude.

A l’intérieur, la griffe GT se retrouve aussi avec une présentation au look plus sportif et des sièges au maintient latéral renforcé.

La Clio GT nous était présentée avec le bloc 1,6L 128 chevaux mais elle est également disponible avec le 2,0 litres 140 chevaux et pour les plus blasés, le dCi 105 chevaux. Le tout en 3 ou 5 portes.

Sur la route à vive allure, l’auto n’a évidemment pas la même efficacité que sa sœur RS. Par rapport au poids de la voiture, le moteur est trop faible pour autoriser de vraies bonnes performances et les trains roulants ne sont pas aussi sophistiqués que sur la version Renault Sport. Ceci dit, le comportement de l’auto est tel qu’on peut quand même se prendre au jeu d’une petite route étroite et tortueuse. Les suspensions plus fermes et la direction plus directe viennent renforcer avantageusement un châssis déjà brillant sur les versions plus sages. La boite six vitesses est très agréable à manier même si on se retrouve très, très vite à passer le dernier rapport sitôt la barre des 100 kilomètres / heure franchie.

Pas assez cher, mon fils

Les tarifs de nouvelle Clio s’échelonnent de 12 800 euros ( 3 portes, 1,2L 16V ) jusqu’à 20 250 euros pour la version 5 portes en finition Exception Pack Cuir et moteur dCi 105. Les tarifs grimpent ensuite jusqu’à 25 600 euros pour la version RS Sport Luxe.

Que retenir de cette Clio restylée? Pas grand-chose de nouveau : au risque de ressortir des propos d’une banalité affligeante, elle est toujours une référence incontournable au sein du segment B. Sécurisante dans son comportement routier, polyvalente et pas vilaine, elle conviendrait à tout le monde ou presque. La paisible ménagère de moins de cinquante ans sera comblée par sa petite Clio rouge à moteur dCi et le jeune cadre ne se plantera plus jamais dans ses itinéraires grâce au Tomtom. Pour les plus aguerris, il y a la nouvelle RS et pour ceux qui n’ont ni les moyens ni l’envie d’aller aussi loin dans le sport, la GT semble idéale.

Ceux qui n’apprécient pas le style de l’auto se tourneront sans doute vers la nouvelle Polo, une Mito ou une Fiesta, mais cette Clio est difficilement critiquable de part ses prestations. Reste  à voir si ce rafraîchissement lui permettra de repasser définitivement devant la Peugeot 207 dans le top des ventes en france… la lutte va être terrible.

Galerie : Essai Renault Clio restylée

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Pour résumer

Dans la mythologie grecque, Clio est - excusez du peu- la fille du couple divin formé par Zeus et Mnemosyne. Dans le marché automobile français en revanche, Clio passe beaucoup plus inaperçue puisqu’elle envahit régulièrement toutes les avenues des grandes villes françaises depuis qu’elle a relayé la non moins mythique R5 au poste de citadine du segment B. Hélas, cela fait bien longtemps que les avoir essayé la version RS intéressons-nous maintenant aux variantes moins sportives et un peu plus ennuyeuses, histoire de vérifier que la Clio a bien tout d’une grande comme le vantait son slogan dans les années 90.

Cedric Pinatel
Rédacteur
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